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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Quoi faire?
Coexister gentiment

Partout où on va, on change le paysage autour de nous. Il ne faut cependant pas oublier qu’on partage cet espace avec les quelques 8,7 millions* d’espèces qui habitent sur Terre.

Partout où on va, on change le paysage autour de nous. Il ne faut cependant pas oublier qu’on partage cet espace avec les quelques 8,7 millions* d’espèces qui habitent sur Terre. Entre humains, on arrive (généralement) à communiquer et à se faire comprendre, mais c’est toute une autre histoire si on essaie de communiquer avec les animaux ou les plantes! Pourtant, on en côtoie à tous les jours : des écureuils dans nos parcs, des plantes dans nos jardins, des araignées sur nos plafonds… En absence de communication, de consultation, de consentement, comment fait-on pour coexister et même interagir?

Alliés ou intrus?

Apprendre à partager notre espace avec des bestioles peut nous faire apprécier des formes de vie fascinantes qui, à première vue, peuvent nous répugner. Ceci, dans la mesure où elles ne nuisent pas à notre santé (à travers des risques de maladies ou de blessures, ou même de se faire voler notre nourriture). Pense à l’araignée sur ton plafond. Dire qu’elle n’a pas sa place dans ta maison parce que c’est chez toi fait abstraction du fait qu’il est normal en nature que plusieurs espèces partagent un même territoire dans la mesure où chacun a son espace et son rôle. D’ailleurs, elle est probablement là parce que tu as d’autres bestioles chez toi. Elle peut t’aider à contrôler leur présence. Ne la blâme surtout pas! Elle n’est pas consciente des notions de propriété qu’on attribue aux terrains et aux objets en tant qu’humains. Et je crois que tu aurais de la misère à lui expliquer même si tu le voulais.

Noble ou égoïste?

Par contre, vouloir donner à manger aux animaux, c’est une autre histoire. Ça peut sembler être gentil, mais en réalité c’est un geste plutôt égoïste. Les conséquences à long terme peuvent être nuisibles autant pour l’animal nourrit que pour l’humain. L’intention derrière peut sembler noble et généreuse. En réalité, c’est notre besoin relationnel et celui de côtoyer la faune qui s’exprime. Nourrir un animal risque de modifier son comportement envers les humains et de l’attirer en grand nombre. Ça peut ainsi entraîner une surpopulation de cette espèce dans le milieu avec tous les inconvénients que cela comporte, dont la transmission accrue de maladies, le plus grand risque de contact avec l’humain ou de collision avec les voitures, l’épuisement des ressources du milieu, etc. De même, l’installation d’une mangeoire à oiseaux est souvent un geste pour l’observation des oiseaux et non pour aider les oiseaux. Si on le fait, cela doit être consciencieusement pour éviter de leur nuire : il faut la remplir fréquemment et la garder propre, entre autres. Une mangeoire, c’est aussi donner un lieu de chasse pour les prédateurs, car c’est un lieu très fréquenté par des proies potentielles.

La valeur égale

Vouloir protéger des animaux c’est un geste que j’encourage. Cependant, il faudrait parfois se questionner sur les raisons qui nous motivent à protéger une espèce plutôt qu’une autre. C’est souvent parce qu’elle est plus mignonne ou parce qu’on la juge « gentille » qu’on veut la protéger. Toutefois, on ne devrait pas se laisser influencer par notre subjectivité. Un animal n’est pas plus important parce qu’il est mignon ou parce qu’il se laisse flatter. On ne devrait pas, non plus, qualifier un animal de méchant ou de moins important parce qu’il est un prédateur qui tue pour se nourrir ou qu’il mord un humain pour se défendre. Les normes comportementales et l’éthique humaines ne s’appliquent pas chez les animaux. Elles ne devraient donc pas servir de standard pour évaluer leur valeur. Au lieu, ne serait-ce pas mieux de protéger une espèce pour son rôle clé dans son écosystème? Ou parce que d’autres espèces dépendent d’elle?

Alors, la prochaine fois que tu vois une araignée sur ton plafond, ou même un scutigère dans ton placard, rappelle-toi qu’ils ne sont pas là pour te faire du mal et sois gentil(le)! Chaque être vivant mérite d’être traité avec respect dans la mesure du possible. Alors, si tu n’as toujours pas envie de les avoir comme colocataires, attrape-les et sors-les doucement dehors au lieu de les écraser!

NOTES

* 8,7 millions est le nombre d’espèces sur la planète selon l’estimation des chercheurs. Cependant, les techniques scientifiques évoluent et l’estimation pourrait, un jour, changer aussi. Malgré cette estimation, nous avons seulement identifié environ 1,2 millions d’espèces jusqu’à présent. Il nous en reste encore beaucoup à découvrir!

Par Philippe, éducateur-naturaliste senior

Sources images : Stan Ze, Pixabay, Pixabay

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Vedette du mois
Le sol : un monde méconnu

Qui se douterait qu’en dessous de nos pieds se trouve un monde méconnu qui fourmille de vie? Qu’en prenant le temps d’observer et d’apprendre à connaitre le sol, on comprendrait qu’il y a tout un univers à découvrir?

Qui se douterait qu’en dessous de nos pieds se trouve un monde méconnu qui fourmille de vie? Qu’en prenant le temps d’observer et d’apprendre à connaitre le sol, on comprendrait qu’il y a tout un univers à découvrir? Petits mammifères, vers de terre et champignons sont parmi les organismes vivants qui peuplent ce milieu dynamique.  

Le sol, c’est quoi dans le fond?

Le sol, c’est la partie la plus externe de la croûte terrestre qui a été altérée par les phénomènes atmosphériques, comme le vent et la pluie ou par les êtres vivants. Il est constitué de divers éléments, dont l’air, l’eau et d’éléments minéraux présents en proportions variables. Les particules minérales peuvent être de tailles différentes : sables, limons et argiles. Des composés organiques provenant de cadavres de plantes ou d’animaux, par exemple, s’y retrouvent également. Lorsque ces matières organiques sont décomposées, on appelle ça de l’humus. Mais les sols ne sont pas tous pareils.

Dans un désert comme le Sahara par exemple, il y a du sable à perte de vue et on y retrouve peu d’organismes vivants. Tu peux donc imaginer que le sol du désert est principalement minéral, donc pauvre en matières organiques, et non fertile. Même que, selon certaines définitions*, on considère que le sol doit avoir une certaine proportion de matières organiques. Le sable du Sahara, ce ne serait donc pas un sol! Selon le même type de définition, la tourbe qui ressemble au sol des tourbières n’est pas un sol non plus  étant donné qu’il s’agit de matière organique qui se décompose hyper lentement et s’accumule.

En tout cas, la poussière accumulée dans le coin de ton salon, que tu n’as pas eu le temps de ramasser depuis la semaine dernière, ce n’est certainement pas ça le sol! Le sol est donc un savant mélange d’éléments abiotiques (non-vivant) et biotiques (vivant). Enfin, le sol, ce n’est rien de moins qu’une composante essentielle à la vie sur terre.  

Un milieu vivant

Des micromammifères, des insectes (dont les fourmis), d’autres arthropodes, des mollusques et des vers de terre sont quelques-uns des habitants du sol. Les rongeurs, comme les tamias, creusent des réseaux de galeries qui servent à la fois à les abriter, mais qui permettent aussi à l’eau et à l’air de pénétrer plus en profondeur. Parmi les invertébrés, certains se nourrissent en surface et permettent de décomposer la litière organique. Il y a aussi les fameux vers de terre! Chaque nuit, ils creusent des terriers verticaux et brassent le sol. Les parties minérales sont alors mélangées avec les parties organiques.  

Du côté des organismes qui sont invisibles à l’œil nu, il y a aussi toute une diversité! Les bactéries sont légion et elles jouent des rôles primordiaux dans les écosystèmes. D’une part, elles participent à la consommation de la matière organique. D’autre part, certaines peuvent fixer de l’azote, un minéral essentiel à la croissance des plantes. Les actinomycètes, un groupe de bactéries qui ont un aspect filamenteux, décomposent la matière organique. Fait intéressant : ils produisent aussi des antibiotiques!  

Enfin, il y a aussi les champignons, qui ont des rôles très variés. Ils permettent, entre autres, d’assurer la cohésion des particules du sol grâce à leurs hyphes. Ce sont des filaments individuels, formant un réseau s’appelant le mycélium. Ces derniers forment des filaments fins qui parcourent de sol et s’associent même aux plantes à travers la relation symbiotique qu’on appelle la mycorhize!  

Des travailleurs essentiels

Le sol est un écosystème complexe qui est constitué d’une panoplie d’êtres vivants. Tous ces travailleurs de l’ombre participent à offrir un sol riche et en santé qui permet d’accueillir la vie sur Terre. Les sols remplissent également de nombreux rôles écosystémiques : production de nourriture, régulation du climat, fixation du carbone, etc. Pour la protection des sols, les défis sont nombreux : érosion, pollution, destruction… « La dégradation des sols, la perte de biodiversité et le changement climatique sont trois facettes du même important défi : l’impact de plus en plus dangereux de nos choix sur notre environnement naturel », explique Robert Watson, président de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques). Prendre conscience de l’importance des sols est le premier pas vers leur protection. Ce monde sous nos pieds est dynamique, riche et vivant!  

NOTES

* Il y a plusieurs définitions pour expliquer ce qu’est le sol. D’une part, il s’agit de la surface de la terre, celle sur laquelle on construit, on conduit, on vit, peu importe sa composition. C’est probablement celle qui est utilisée par la plupart des gens. D’autre part, différents experts scientifiques, tels que les pédologues (ces scientifiques qui étudient le sol) ou même les agronomes, ont une définition un peu plus spécifique du sol. Ici, on t’épargne quelques détails, mais on fait surtout référence à une définition plus spécifique.

Par Andréanne, éducatrice-naturaliste senior et coordonnatrice des activités Charlevoix

Sources images : Pixabay, Gilles Gonthier, Pixabay

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Question du public
Le cycle de vie des grenouilles

Partir d’un œuf pour arriver à une grenouille en passant par le stade de têtard est un long processus. Voyons un peu comment se produit cette métamorphose et quelles sont les étapes du cycle de vie des grenouilles.

« Comment se déroule la métamorphose des grenouilles? »

Partir d’un œuf pour arriver à une grenouille en passant par le stade de têtard est un long processus. Voyons un peu comment se produit cette métamorphose et quelles sont les étapes du cycle de vie des grenouilles. C’est une question fréquente et tu vas voir, c’est vraiment intéressant!

Les grenouilles, de la classe des amphibiens, ont un cycle complexe. Il débute dans l’eau puis émerge sur la terre. Elles font parties de l’ordre des anoures, au même titre que les rainettes et les crapauds. Elles ont un corps trapu avec des pattes arrières fortes qui leur permettent de se déplacer en sautant. Les grenouilles possèdent aussi des pieds palmés qui font d’elles des nageuses hors pair. Leur peau lisse, mince et sans écailles permet la respiration. Celle-ci doit rester humide; c’est pourquoi ces petites sauteuses sont dépendantes des milieux humides et aquatiques. Dernier élément caractéristique à savoir : leur température interne est influencée par la température extérieure, comme les tortues et les couleuvres. On dit donc qu’elles sont ectothermes.

Il y a six espèces de grenouilles qui vivent au Québec. Dispersées un peu partout dans la province, peut-être que l’une d’elles a élu domicile dans un plan d’eau près de chez toi.

La reproduction et les œufs

Dès le début du printemps, la saison des amours bat son plein. Dépendamment des espèces, la reproduction peut aussi avoir lieu pendant l’été allant jusqu’en août pour les ouaouarons. Les mâles tentent d’attirer les femelles grâce à leurs chants mélodieux. Savais-tu que comme pour les oiseaux, on peut identifier les espèces de grenouilles grâce à leur chant? Comme ceux-ci, le chant a plusieurs utilités et peut parfois servir à défendre le territoire.  

L’accouplement a lieu dans l’eau et la fécondation se fait à l’extérieur du corps. C’est la fécondation externe, un peu comme pour les poissons! Pour ce faire, le mâle grimpe sur la femelle jusqu’à ce que celle-ci ponde les œufs (cette drôle de méthode est appelée l’amplexus). En même temps que la femelle pond les œufs, le mâle relâche le sperme qui fécondera les œufs. Ils sont recouverts par une membrane gélatineuse qui gonfle avec l’eau.  

Les têtards et la métamorphose

Têtard de ouaouaron

Après l’éclosion, le têtard survit grâce aux réserves nutritives contenues dans le sac vitellin*. C’est sa réserve d’énergie! Ensuite, il commence à nager et se nourrit de matière végétale, de chair animale morte ou encore d’autres têtards. Bref, il ne fait pas trop le difficile… À ce moment, sa tête et son corps ne sont pas deux parties distinctes. C’est de là qu’il tiendrait son nom. Sa queue sert à la nage. Il respire grâce à ses branchies internes. Dans le fond, le têtard c’est le stade larvaire des amphibiens entre l’œuf et l’adulte.

Tu as surement remarqué que plusieurs des mares dans lesquelles on observe des têtards s’assèchent au cours de l’été? Ça signifie que pour les espèces qui pondent dans ce type de plan d’eau, pas le choix de compléter le cycle de développement le plus rapidement possible! Les espèces qui pondent dans des étangs ou des lacs permanents peuvent profiter d’un accès à l’eau prolongé. Les têtards des ouaouarons par exemple, peuvent prendre de deux à trois ans avant de se métamorphoser.

En parlant de transformation, ça en prend des étapes pour passer de têtard à grenouille! Voici quelques étapes qui doivent être franchies : les branchies disparaissent pour être remplacées par des poumons, les pattes apparaissent et la queue se résorbe, la bouche s’élargit et la tête se forme. Fais le test! Pendant un été, va voir plusieurs fois le même étang et tu pourras observer cette transformation de tes propres yeux!

Et puis après?

Une grenouille léopard adulte

Maintenant que les grenouilles sont bien formées, elles seront graduellement devenues des prédateurs actifs des écosystèmes de milieux humides! Elles repéreront leurs proies en détectant leurs mouvements et s’en empareront grâce à leur langue protractile. Les grenouilles se nourrissent principalement (mais pas que) d’insectes ou d’autres invertébrés.

Un élément HYPER cool des grenouilles, c’est comment elles survivent à l’hiver! Parce qu’entre l’automne et le printemps, ce n’est pas tout le monde qui peut partir se chauffer les fesses dans le sud. Elles survivent en allant profondément dans l’eau ou dans le sol. Certaines peuvent même geler comme la grenouille des bois ou les rainettes! Mais ça, on y reviendra! Aussi, il ne faut pas oublier qu’on a plusieurs espèces d’amphibiens au Québec; rainettes, grenouilles, crapauds et même les salamandres font partie de cette catégorie.  

Tu t’es surement posé une autre question depuis le début de cet article. Les œufs et les têtards étant à la merci des prédateurs et avec peu de défenses, comment survivent-ils? Les taux de mortalité sont en effet élevés, et on a même dit qu’il pouvait parfois y avoir du cannibalisme. Ouch! C’est que dans la nature, chacun a sa stratégie. Le nombre d’œufs pondus par les grenouilles est tellement élevé que même s’il y a un faible taux de survie, il en aura quand même certains qui seront assez chanceux pour devenir des adultes et se reproduire à leur tour. Si tu as envie d’en savoir plus sur les stratégies de reproduction, va voir cet article, c’est hyper intéressant!

NOTES

* Le sac vitellin est attaché aux embryons des vertébrés pondeurs. Après l’éclosion, le petit, ici le têtard, se nourrit de la substance nutritive qui est à l’intérieur. Quand le sac est vide, l’instinct de chasseur du têtard se développe et il commence à chercher sa nourriture. Tu connais ça, les sacs vitellins, tu en as peut-être déjà mangé au brunch! C’est le jaune de ton oeuf.

Par Andréanne, éducatrice-naturaliste senior et coordonnatrice des activités Charlevoix

Sources images : Cephas, Pixabay, Tom Thai, Ryan Hodnett

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Vedette du mois
Les couleuvres du Québec

À l’arrivée du printemps, durant tes promenades, t’as peut-être vu frétiller une petite queue rayée parmi les feuilles en décomposition. C’est normal! Ici comme dans la majorité des biomes, il y a des serpents!

À l’arrivée du printemps, durant tes premières promenades, t’as peut-être vu frétiller une petite queue rayée parmi les feuilles en décomposition. C’est normal! Ici comme dans la majorité des biomes, il y a des serpents qui se meuvent sur nos sols. Pas besoin de développer une phobie à la Indiana Jones, contrairement à lui tu ne risques pas grand-chose si tu tombes face à un serpent au Québec (pas besoin de les mettre en feu…). Hé oui, ici nos serpents sont tous inoffensifs*. Et d’ailleurs, tu ne croiseras en chemin que des couleuvres!

Alors, t’es prêt.e? En prévision de la journée mondiale des serpents (le 16 juillet), on te fait découvrir ces créatures incomprises qui jonchent le sol de nos belles terres québécoises!

La plus commune

Je te parlais de tes premières ballades printanières : si t’as ouvert l’œil t’as surement croisé notre serpent le plus commun qui glissait entre les feuilles, la couleuvre rayée! C’est à elle qu’appartient la petite queue rayée frétillante. En général elle est nocturne, donc à part au printemps, où elle sort d’hibernation, ou par un heureux hasard, tu ne devrais pas l’observer facilement.

Bien qu’elle ne soit pas venimeuse, elle peut libérer un musc nauséabond par le cloaque à l’approche d’un prédateur**, et si elle se sent menacée, elle peut s’enrouler sur elle-même, se gonfler, aplatir son corps et n’hésite pas à mordre. Alors, mieux vaut ne pas l’embêter non plus!

Celles que tu pourrais croiser, on ne sait jamais!

Hormis la couleuvre rayée, on retrouve ici quatre espèces de couleuvres dans la famille des Natricidés, dont la couleuvre mince, la couleuvre d’eau, la couleuvre à ventre rouge et la couleuvre brune.

Ce qui est cool avec ces quatre espèces, et qu’elles ont en commun avec la couleuvre rayée, c’est qu’elles sont ovovivipares! « Ça veut dire quoi? », tu me diras. Ces espèces ne pondent pas d’œufs, elles les incubent à l’intérieur de leur corps. Et donc, quand les petits naissent, la mère donne naissance directement à des mini-serpents. Entre 10 et 70 pour la couleuvre rayée! Ne cherche pas ça sur YouTube si t’es ophidiophobe***!

La couleuvre d’eau est la plus différente des autres, pas par son apparence, même si elle est plus grosse, mais surtout parce qu’elle a un mode de vie aquatique. Si tu vois un serpent nager pendant que tu pagayes sur ton kayak, pas de doute, ça ne peut être qu’elle! Et on le répète, ne panique pas, elle ne pourra pas te faire de mal. On n’est pas dans le film Anaconda.

Celles qu’il faut protéger

Sur les huit espèces de couleuvre du Québec, six sont susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables. Si tu n’as jamais croisé de couleuvre verte, de couleuvre tachetée, de couleuvre à collier, ou celles nommées plus haut, c’est peut-être la raison.

La couleuvre verte et la couleuvre tachetée font partie de la famille des Colubridés. Ce qui les différencie des autres couleuvres, c’est qu’elles pondent des œufs. Ah et pour l’anecdote, la couleuvre tachetée est la seule couleuvre du Québec qui est constricteur (finalement, on l’a notre anaconda). Elle est aussi ophiophage : elle se nourrit d’autres serpents! Pour ce qui est de la couleuvre à collier, elle est la seule représentante québécoise des Dipsadidés. Discrète, elle est tout de même redoutable pour ses proies, grâce à des enzymes salivaires qui les immobilisent, même les plus grosses!

Toutes nos couleuvres québécoises ont un point commun. Elles sont malheureusement menacées par la destruction de leur habitat à cause de la construction. Même si on peut les croiser dans un champ ou en forêt, leur habitat préféré, c’est entre les deux : dans les milieux avec arbustes (les friches). Le problème, c’est que c’est là où les nouveaux projets de développement se font. Face à ça, des biologistes ont construits des « repères de couleuvres » dans des zones protégées. Si tu vas au parc-nature du Bois-de-Liesse ou à celui de la Pointe-aux-Prairies, tu marcheras peut-être proche d’un refuge similaire sans le savoir!  

Après cette lecture t’es motivé.e à protéger ces créatures sans pattes? Le 16 juillet prochain, pour la journée mondiale du serpent, n’hésites pas à parler de ce que t’as appris ici et à sensibiliser ton entourage!

NOTES

* Si elle se sent agressée quand tu la croises, une couleuvre peut essayer de te mordre, mais elle n’a pas de venin!

** C’est un mécanisme de défense commun à toutes les couleuvres.

*** Les phobiques des serpents se reconnaitront.

Par Julie, éducatrice-naturaliste senior

Sources images : Lucas Vogel, Peter Paplanus

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Quoi faire?
Profite de ton Saint-Laurent

Tu te cherches une activité le fun à faire pour l’été? Ça tombe bien, le fleuve Saint-Laurent accueille une grande diversité d’activités! Voici une sélection de 3 lieux alliant plein-air, nature et histoire.

DOSSIER : FLEUVE SAINT-LAURENT

Tu te cherches une activité le fun à faire pour l’été? Ça tombe bien, le fleuve Saint-Laurent accueille une grande diversité d’activités! Tu trouveras forcément de quoi d’intéressant selon le lieu et tes loisirs préférés. Voici une sélection de 3 lieux offrant plusieurs options alliant le plein air, la nature et l’histoire autour du Saint-Laurent.

Arrêt dans le golfe : La réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan

Okay… La Côte-Nord, ce n’est pas la porte à côté pour beaucoup d’entre vous! Mais est-ce une excuse pour ne pas y aller? Ce lieu est unique avec la présence de monolithes de calcaire qui se sont formés avec l’érosion. On se croirait sur une autre planète! De plus, les ornithologues amateurs seront satisfaits avec la présence de plus de 200 espèces d’oiseaux! Le macareux moine va t’émerveiller! Tu trouveras aussi de belles occasions de faire de la planche à pagaie à proximité et te rapprocher des cétacés!  

Arrêt dans l’estuaire : l’Île d’Orléans

Un lieu unique qui est chargé d’histoire! Les amateurs de patrimoine seront émerveillés avec, par exemple, la porte de la Seigneurie de l’Île d’Orléans. Cette île est également exceptionnelle par la qualité de son sol qui donne une bonne réputation à ses produits agroalimentaires. Il est riche en nutriments et c’est relié aux dépôts marins venant des évènements géologiques. N’hésite surtout pas à trouver des producteurs pour faire de l’auto-cueillette et déguster de bons produits comme des fraises ou des pommes.  

Arrêt dans le tronçon fluvial : Montréal

Tout le monde trouvera son bonheur avec de belles activités autant sur le Saint-Laurent que sur la rivière des Prairies! On y trouve, entre autres, plusieurs sites nautiques avec de plus en plus de services. Par exemple, du côté du Saint-Laurent, l’arrondissement de Lachine lance son site nautique cet été et offre des locations de canots, de kayaks et de planches à pagaie ainsi que des activités encadrées. On trouve également des sites nautiques similaires du côté de la rivière des Prairies dans les arrondissements de Pierrefonds-Roxboro et Ahuntsic-Cartierville. L’arrondissement Ahuntsic-Cartierville a également mis sur pied le pavillon d’accueil du Parcours Gouin, un bâtiment à consommation énergétique nette zéro, c’est-à-dire qu’il produit autant d’électricité qu’il en consomme sur une année. Visite le site internet du Parcours Gouin qui offre une riche programmation au public avec des activités environnementales, historiques, culturelles, sportives, de plein-air et plus encore!

Par Aurélien, chargé des projets

Sources images : Michel Villeneuve, Wiki, GUEPE

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