Le Saint-Laurent : un fleuve aux mille passions
DOSSIER : FLEUVE SAINT-LAURENT
Aaaaaah, le fleuve Saint-Laurent! Cette immense rivière qui se jette dans l’océan Atlantique après avoir passé par mille paysages et nous avoir fait vivre mille émotions. Ce mois-ci, on le célèbre et pour ce faire, on t’a préparé un petit dossier pour apprendre à le connaître plus en profondeur (c’est le cas de le dire!).
D’abord, à sa source se trouve une des plus grandes réserves d’eau douce au monde : le bassin des Grands Lacs. Si le cycle de l’eau n’est pas trop perturbé (lookin’ at you, les changements climatiques!), les Grands Lacs alimenteront, euh, abreuveront, le fleuve Saint-Laurent en eau pendant encore longtemps. Mais ils ne sont pas les seuls! Le bassin versant du Saint-Laurent est immense et des centaines de rivières coulent jusqu’à lui. Le cours d’eau continue alors sa route en devenant fleuve, estuaire et golfe. Aujourd’hui, on se concentre un peu plus sur la portion fluviale du Saint-Laurent, celle qui coule entre les Grands Lacs et Pointe-du-Lac, près de Trois-Rivières.
Juste une grosse rivière
En gardant ça en tête, on comprend alors que la portion fluviale du fleuve Saint-Laurent se continue jusqu’au lac Saint-Pierre, un grand lac fluvial dont on t’a déjà parlé (ici). On comprend aussi que c’est une portion remplie d’eau douce et donc c’est carrément… une rivière! La biodiversité qu’on y trouve est donc typique de toutes grandes rivières du sud du Québec : des perchaudes, des achigans, des plantes aquatiques, des tortues, des grands hérons, des berges tantôt tranquilles, tantôt très habitées, des eaux calmes, des rapides… et des fois, ben, une baleine à bosse! Mais ça c’est pas typique d’une rivière d’eau douce! C’était plutôt un petit coucou de l’estuaire maritime dont on te parlera dans quelques jours!
Un périlleux voyage
Ce qui est aussi particulier du fleuve Saint-Laurent, c’est qu’il est un des pires endroits au monde pour naviguer. Bien que le fameux chenal Laurentien, qui creuse une partie du golfe et de l’estuaire, soit très profond, il s’arrête brusquement dans le coin de Tadoussac. S’en suit alors une folle course à obstacles de hauts-fonds*, d’îles et de passages étroits et peu profonds. Mais comme c’est LE meilleur accès pour le cœur économique de l’Amérique, l’humain a inventé et construit toutes sortes d’affaires pour favoriser les déplacements et le commerce. Il y a donc 15 écluses, 14 stations de pilotage et plein de phares et d’aides à la navigation pour voyager jusqu’à Duluth, à l’extrême ouest du lac Supérieur.
Un fleuve pour tous
Même si beaucoup de gens voient la partie fluviale comme une rivière polluée, remplie de déchets et laissée à l’abandon, il reste que le Saint-Laurent, c’est la maison et la source de la vie d’une riche biodiversité et beaucoup de chercheurs, de citoyens, de commerçants le trouvent fascinant et se soucient de sa santé. Ceci dit, ce n’est pas faux de dire que le Saint-Laurent a beaucoup de problèmes : avec tous les ports et toutes les villes qui se sont construites sur ses rives (on se rappelle que plus de 80 % des Québécois habitent dans son bassin versant…), c’est super important de le protéger, de le célébrer et de l’apprécier. Et c’est ce qu’on fait!
Alors que tu sois un fan de poissons, d’oiseaux, de plancton, de baleines, d’épaves, de plongée, de kayak, de pêche, de navires, de phares, d’histoire, de croisières, de développement économique, de navigation, de géologie, d’hydrographie, le Saint-Laurent c’est LE cours d’eau par excellence pour rassembler tout le monde et assouvir toutes les passions!
NOTES
* Haut-fond : « Élévation du fond de la mer ou d’un cours d’eau, dont le sommet est faiblement immergé et qui peut présenter un danger pour la navigation. » (Office québécois de la langue française).
Par Mélissa, responsable des programmes
Sources images : GUEPE, Gilles San Martin, Wiki, Alain Forget