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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Qc-Nature
La sélection naturelle

La sélection naturelle, c’est lorsque les bons gènes sont transmis d’une génération à l’autre. C’est Charles Darwin qui nous a fait l’honneur de mettre en mot cette théorie fondamentale de l’écologie.

Transportons-nous en 1800, aux alentours de Londres, au moment où la révolution industrielle commence. Zoom-in sur un des nombreux bouleaux qu’on trouve à proximité des nouveaux quartiers industriels remplis de belles usines encore scintillantes. Zoom-in encore plus sur le papillon blanc légèrement tacheté de noir, parfaitement camouflé sur l’écorce de ce bouleau. Ce papillon, c’est la phalène du bouleau. Son camouflage lui permet d’éviter la pression des prédateurs et assure sa survie. C’est la belle vie.

Fast forward des années plus tard. Les usines fonctionnent à plein régime et l’air est chargée de poussière de charbon. Tellement que les particules se collent à toutes les surfaces; l’écorce blanche des bouleaux se noircie. La phalène tout blanc est désormais exposée et est devenue une proie facile. Par contre, ce papillon a une autre forme minoritaire, qui représente 2 % des populations au début de la révolution industrielle. Cette forme de phalène, dont le gène qui affecte la pigmentation de ses ailes fait en sorte qu’il est beaucoup plus foncé, est presque entièrement noir, tacheté de blanc. Autour de 1895, la forme foncée du phalène constitue 95 % de la population.

Phalène blanche / Phalène noire

Comme leur environnement devient de plus en plus sale, les papillons qui ont le gène foncé (appelons-le comme ça pour les besoins de ce texte) sont de plus en plus avantagés et survivent aux prédateurs tandis que les phalènes au gène clair (idem) sont désavantagées sur l’écorce foncée. Parce que leur taux de survie est plus grand, les phalènes foncées ont plus de chances de se reproduire et donc de transmettre le gène foncé à leur progéniture. Cette progéniture a elle aussi un plus haut taux de survie, parce qu’elle a le gène foncé… et ainsi de suite. Avec le temps, les traits génétiques des papillons noirs deviendront de plus en plus communs dans la population.


C’est un merveilleux exemple du procédé de la sélection naturelle. Les bons gènes (ceux qui font que l’individu est super bien adapté et survie) sont transmis d’une génération à l’autre. C’est Charles Darwin qui nous a fait l’honneur de mettre en mot cette théorie fondamentale de l’écologie. Il avait remarqué durant ses voyages combien les animaux semblaient magiquement adaptés à leur milieu pour faciliter leur survie et leur reproduction. Les pinsons des îles Galapagos lui sont tombés dans l’oeil et sont probablement aujourd’hui le plus fameux exemple de ces adaptations. Le bec des différentes espèces de pinsons avaient des formes différentes, adaptées à la nourriture présente sur les îles. Ces variations augmentaient leur chance de survie, leur fitness.

Les principes de Darwin

On explique aujourd’hui la super-théorie de la sélection naturelle en prenant en compte des principes fondateurs qui pourraient être résumés ainsi :

  1. Chaque individu dans une population présente des variations appelées des phénotypes (différentes couleurs de poils, grandeurs, grosseurs, formes de museau, de bec, de pattes, etc.).
  2. Ces variations sont le plus souvent héréditaires et peuvent être transmises aux futures générations. Cette progéniture mieux adaptée est de plus en plus nombreuse.
  3. Dans ces populations grandissantes, parce que mieux adaptées, la compétition pour les ressources (territoire, nourriture, matériaux, eau, etc.) est de plus en plus intense. Darwin a appelé ça la struggle of existence, (on reviendra sur ça).  
  4. Considérant une telle compétition, les individus ayant des traits favorables sont plus susceptibles de d’avoir un plus grand succès de survie et de reproduction. On pourrait dire que cette variation est « sélectionnée ». (Comme c’est le cas pour le gène foncé du phalène du bouleau.)

Et la boucle est bouclée et le cycle se poursuit.  


Le bec-croisé des sapins est un exemple québécois d’adaptation du bec. Comme il se nourrit de graines de conifère, son bec a la forme idéale pour aller les chercher dans les cocottes.

Quand on parle de sélection naturelle, il faut garder en tête que c’est un phénomène complexe (un autre!). On ne t’as parlé ici que de sélection naturelle en terme d’adaptations physiques, mais les modifications ne se font pas uniquement sur le phénotype, mais aussi dans les gènes, au niveau du patrimoine génétique, qu’on appelle le génotype. Au fur et à mesure que les individus deviennent plus succesfull, évolutivement parlant, ils survivent en plus grand nombre, plus longtemps et font plus de bébés. Les bons gènes deviennent de plus en plus fréquents dans la population (on parle alors de modification dans le bagage génétique de la population, c’est big.).


La sélection naturelle, c’est un gros morceau dans la complexe recette de l’évolution. À ses principes de base, on doit ajouter les différents modes de sélections, les facteurs environnementaux comme les migrations et les fréquences de perturbations, les mutations, la dérive génétique*, la sélection sexuelle en elle-même et la controversée, sélection artificielle. Ouf! On a donc pas fini d’en parlé de cette sélection naturelle.

NOTE

* La dérive génétique, c’est l’évolution (ou la modification) d’une espèce ou d’une population qui est causé par des phénomènes qui sont impossibles à prévoir (aléatoires). On y reviendra.

Sources images : Wiki, Pixabay

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Question du public
La vie nocturne des animaux

Quoi demander de mieux qu’une bonne nuit de sommeil, n’est-ce pas? Oui, mais tous ne sont pas d’accord. Il y a bien des vivants qui sortent de leur cachette à la noirceur et s’activent toute la nuit.

« Pourquoi certains animaux sont-ils nocturnes? »

Ferme les yeux. Imagine que c’est le soir, qu’il fait noir. T’es habillé en mou, ta tête touche ton oreiller et tu tires ta douillette jusque sous ton menton. Quoi demander de mieux qu’une bonne nuit de sommeil, n’est-ce pas? Oui, mais tous ne sont pas d’accord. Il y a bien des vivants qui, dès que la lumière commence à baisser, sortent de leur cachette et s’activent toute la nuit. Non, on ne te parle pas des étudiants qui sortent dans les bars, ni d'amateurs d’astronomie; on te parle des animaux nocturnes.

Une biche crépusculaire

Un animal ou une plante qui vit la nuit, entre le coucher et lever du soleil, est appelé nocturne. Pourquoi ne pas profiter des rayons du soleil, de la chaleur et de la lumière, tu te demandes? En fait, les raisons sont nombreuses pour être nocturne. D’abord, pour définir le comportement nocturne, on doit savoir que certaines espèces sont strictement nocturnes, c’est-à-dire elles n’ont aucune activité le jour. Nada. C’est le cas de la plupart de nos hiboux. D’autres espèces, comme les lucioles et les cerfs de Virginie, sont crépusculaires. Elles s’activent super tôt et en fin de journée, durant les deux heures qui précèdent et suivent le lever du soleil et son coucher. Enfin, dans des zones où les saisons diffèrent beaucoup (comme ici), le cycle de certains animaux peut changer en fonction des conditions du milieu*. Un animal diurne peut devenir nocturne pour éviter les fortes chaleurs, et vice versa, comme le renard.


Un hibou grand duc à l’aube

Mis à part pour profiter des températures changeantes**, la nocturnalité (oui, oui, ça se dit) peut être considérée comme un moyen pour les animaux de partager leur niche écologique***. Par exemple, un animal diurne, comme la buse à épaulettes, et un grand duc d’Amérique, qui est nocturne, peuvent avoir le même territoire de chasse. Comme un l’utilise le jour et l’autre la nuit, ils ne se font pas compétition.

Certains prédateurs profitent de la nuit pour attraper des proies qui ne sont pas adaptées à la vie nocturne, qui pourraient avoir une mauvaise vision dans le noir, par exemple. C’est tout à fait ce que les lions font avec les zèbres. Les chauves-souris, de leur côté, ont développé leur système d’écholocation méga efficace pour chasser en plein nuit. Certains poissons profitent de l’obscurité pour mucher sur le plancton qui remonte à la surface pour se nourrir à la lumière de la Lune.

En parallèle, beaucoup de proies, comme les souris à pattes blanches avec leurs grands yeux et bien des insectes, sont adaptées à la vie nocturne et évitent ainsi une ribambelle de prédateurs diurnes qui veulent leur peau! Certaines espèces vont changer leur habitudes diurnes, non seulement par rapport aux saisons, mais aussi à leur cycle de vie. Des oiseaux aquatiques et des tortues de mer visitent leurs sites de nidification seulement la nuit pour éviter les prédateurs. Ça augmente leur sécurité, mais aussi celle de leurs petits. Par contre, elles maintiennent le reste de leurs activités diurnes.


Une autre raison importante pour choisir de vivre la nuit, c’est d’éviter la présence des humains, un phénomène qu’on voit beaucoup en milieu urbain. Les animaux évitent les rencontres, la lumière et des stress liés à la ville. Des fois, on les comprend… Certains changent même de comportement graduellement pour éviter les rencontres avec nous. Comme quoi, il y a beaucoup de bonnes raisons pour vivre la nuit!

NOTES

* Dans des zones extrêmes comme les déserts, s’activer la nuit permet de conserver davantage d’eau.

** Avec les changements climatiques que l’on vit en ce moment, certains chercheurs se sont posés la question suivante : les animaux auraient-ils tendance à être de plus en plus nocturnes pour tenter de compenser pour le réchauffement du climat? Apparemment, c’est fort possible.

*** Une niche écologique, c’est le rôle d’une espèce dans le fonctionnement de l'écosystème. On dit souvent que « l’habitat serait l’adresse d’une espèce et que sa niche serait son métier ».


Sources images : Pixabay, USFWS Mountain-Prairie

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Les autres ratons d’Amérique

Les ratons laveurs sont assez spéciaux avec leur pelage très caractéristique qui ne ressemble pas à beaucoup d’autres mammifères. Et pourtant, en Amérique, il existe quelques autres espèces dans la famille des procyonidés.

On te parlais, il y a quelques temps, de nos petits amis pas mal habiles, les ratons laveurs. Ils sont assez spéciaux avec leur pelage très caractéristique qui ne ressemble pas à beaucoup d’autres mammifères. Et pourtant, en Amérique, il existe quelques autres espèces dans la famille des procyonidés. #classification D’abord au Canada, dans cette famille, le raton laveur (ou raton laveur commun) est unique. Ses cousins viennent plutôt du sud des États-Unis, du Mexique et de l’Amérique du Sud. Ce sont pour la plupart des petites bêtes arboricoles, donc, qui vivent dans les arbres.

Le raton laveur de la Guadeloupe

Même shape, même masque, mais une queue uniforme, le raton laveur de la Guadeloupe ressemble pas mal au raton laveur québécois. Il est même l’emblème du parc national là-bas, de par sa uniqueness… mais l’est-il vraiment? Selon une étude de son ADN, le raton laveur de la Guadeloupe serait TRÈS proche du raton laveur commun qu’on connaît dans l’est de l’Amérique. Il aurait été introduit là-bas, comme le raton laveur en Europe. Il est donc classé officiellement comme une sous-espèce du raton laveur commun, car il possède quand même quelques différences.

Les coatis

Un autre procyonidé assez connu au sud est le coati. Un genre de raton laveur plus slim, avec le nez très allongé et la queue rayée. Un animal plutôt diurne, le coati est le plus vocal des procyonidés avec une structure sociale imposante. Les coatis se promènent en gang, les femelles avec les petits, et restent toujours en contact par des cris lorsque le groupe est moins serré. Les mâles sont plutôt solitaires, comme chez beaucoup d’animaux. Parmi les procyonidés, cette façon de communiquer est assez unique aux coatis et c’est ben rare de voir une famille de ratons laveurs crier pour garder le contact dans un parc urbain… Les coatis le font pour être certains que chaque individu sache où sont les autres en tout temps. Pendant la saison de reproduction, tout le monde est plus chill afin de maximiser les chances de se reproduire pour assurer la survie des gènes. Il reste que les femelles dominent quand même et ont toujours le dessus sur les mâles. #girlpower

Les olingos et les kinkajous

Un olingo, tout à fait arboricole

Deux genres qui se ressemblent : les olingos et les kinkajous. Ce sont des animaux qu’on pourrait confondre avec des lémuriens : arboricoles, vivant très haut dans la canopée des arbres, queue rayée, et préhensile (pour le kinkajou)… Si ces espèces se trouvaient sur le même continent, on comprendrait les gens de les confondre. Pourtant, les lémurs sont des primates, ils sont donc plus TES cousins que ceux des ratons!

Sources images : Wiki, Helgen K et autres

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Qc-Nature
Chouette vs hibou

Les animaux assez bons pour te regarder dans le noir et faire des bruits terrifiants dans la nuit noire d’automne, ce sont les strigidés. Les strigidés, c’est quoi? Les chouettes et les hiboux!

C’est presque l’Halloween et qui dit Halloween dit aussi bruits terrifiants dans la nuit et des yeux qui te regardent dans le noir… Des animaux assez bons pour te regarder dans le noir et faire des bruits terrifiants dans la nuit noire d’automne, ce sont les strigidés. Les strigidés, c’est quoi? C’est le nom du groupe d’oiseaux qui réunit les chouettes et les hiboux. Même si les strigidés sont tous des oiseaux imposants (sauf peut-être la petite nyctale qui peut tenir dans ta main!), qui ont des grand yeux, un cou qui permet à l’animal de tourner sa tête à plus de 180°, des serres bien fortes, des plumes « insonorisantes » et un bec crochu, les chouettes et les hiboux sont des familles assez différentes. On t’entend penser : « Quoi? Les chouettes, c’est pas les femelles des hiboux? ». Ben non! Voici un p’tit topo sur leurs différences.

Un grand duc, un hibou

Une des caractéristiques très évidentes pour les différencier sont les aigrettes que possèdent les hiboux. Ce sont ces p’tites plumes qui donnent l’impression que les hiboux ont les oreilles bien dressées sur la tête. En fait, les oreilles des strigidés ne sont que des trous, les aigrettes servent à diriger les sons vers les oreilles. Les chouettes n’ont pas d’aigrettes ce qui permet très facilement de les distinguer des hiboux. Tu te dis sans doute : « Ben oui, comme Hedwidge! ». Les harfangs des neiges sont des hiboux! Ils ont des toutes petites aigrettes qui sont la plupart du temps confondues dans le reste du plumage de leur tête, ce qui pourrait te laisser croire qu’ils n’en ont pas. ¯\_(ツ)_/¯

Une chouette lapone, une chouette

Une autre différence : les disque facial. Si tu as la chance de voir une chouette, remarque bien son visage. Les plumes sont arrangées de manière à ce que les chouettes aient un disque facial bien évident. Il est beaucoup moins prononcé chez les hiboux. Ça leur donne un air pas mal hypnotisant!

Les comportements de ces deux groupes de rapaces sont aussi un peu différents. Les hiboux sont des animaux nocturnes tandis que les chouettes ont tendance à être un peu plus diurnes. Rien n’empêche, si vous avez des booooons yeux, d’observer l’un ou l’autre perché dans un arbre en plein jour! Prends le temps de les chercher cet hiver, lorsque les feuilles seront toutes tombées. C'est le bon moment pour les observer.

Sources images : Brendan Lally, Pxhere

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Quoi faire?
Nos aires protégées coup de cœur

On te propose de sortir ton coton ouaté et d’aller à la découverte de deux espaces naturels à proximité de nos deux grands centres urbains québécois. On a choisi ces endroits parce qu’ils sont exceptionnels.

On te propose de sortir ton coton ouaté et d’aller à la découverte de deux espaces naturels à proximité de nos deux grands centres urbains québécois. On a choisi ces endroits parce qu’ils sont exceptionnels dans leurs qualités écologiques et que leur importance a été jugée telle qu’on a décidé de les protéger. Voici donc nos aires protégées québécoises coups de cœur et les règles de politesse envers la nature pour une visite sans anicroche.


Une forêt centenaire de Montréal

LE PARC-NATURE DU BOIS-DE-SARAGUAY

La portion nord de l’île de Montréal est définitivement la moitié verte de la ville. C’est là qu’on trouve la plupart des grands parcs et des zones naturelles de la région. C’est aussi là qu’on trouve une des plus vieilles forêts montréalaises, le Bois-de-Saraguay. En parcourant les quelques 2 km de sentiers, tu seras entouré par les derniers vestiges de la nature qui régnait à Montréal à l’époque des premiers colons. Mais c’est pas tout. Des témoins historiques sont cachés un peut partout dans le parc. Tu t’embarques pour un véritable voyage dans le temps.

C’est en 1977, in extremis que la Ville de Montréal a acheté le parc, avant qu’il ne soit rasé pour faire un quartier résidentiel. Il devient parc régional et finalement, en 2002, un parc-nature de la Ville de Montréal et devient une aire naturelle protégée. Il fait même partie d’un écoterritoire.

En 2016, la ville a pris le parc en main et a aménagé le sentier pour le plus grand bonheur des gens du quartier. Mais, entre nous, cette forêt mérite beaucoup plus d’attention. En plus, si tu es attentif, t’auras la chance de voir des dizaines d’espèces à statut particulier (chauve-souris rousse, épervier de Cooper, asaret du Canada, fougère à l’autruche, etc.). Pour maximiser votre randonnée, on te conseille d’écouter en route notre audioguide pour découvrir le Bois-de-Saraguay.

Bienséance dans les parcs-nature

Pour s’assurer un bon maintien du parc, il y a des règlements. Alors voici un court aperçu de ce qu’il faut faire et ne pas faire pour que ça se passe bien! Tous les animaux domestiques doivent être tenus en laisse. Ce n’est pas permis de se promener à l’extérieur des sentiers, de modifier un élément naturel (un nid, un tas de roches, un arbre mort, rien), de lancer des roches ou de jeter des déchets par terre. On ne peut pas cueillir ni de plante, ni de champignon et on ne peut pas capturer les animaux sauvages du parc. On ne peut pas non plus attirer les animaux (comme les oiseaux par exemple) ou tenter de les toucher. Il faut faire attention au bruit qu’on fait, et limiter les perturbations pour le milieu naturel. Dans le fond, faut faire preuve de gros bon sens et respecter la nature comme elle le mérite.


Un tour entre le cap et le fleuve

LA RÉSERVE NATIONALE DE FAUNE DU CAP-TOURMENTE

On t’as déjà pressé d’aller dans ce parc pendant l’été, pour profiter de cet îlot de fraîcheur. L’automne, ce sont les couleurs que tu dois absolument aller voir! La réserve nationale de faune du Cap-Tourmente est un lieu hors du commun. Le paysage en traversant la plaine au bas du cap est magnifique : le fleuve se glisse dans un immense marais côtier doré par l’automne avec la montagne orangée et son cap qui grimpe abruptement dans l’horizon. C’est là, entre ces deux écosystèmes riches qu’on trouve des milliers d’oiseaux migrateurs tous les printemps et tous les automnes. La réserve est fameuse pour la multitude d’oies des neiges qui s’y arrête tous les ans. Dès les premiers gels par contre, le calme revient. Les oiseaux résidents prennent leur place et c’est le bon moment pour les observer. On conseille de faire le sentier Le Petit-Sault, jusqu’à l’Érablière pour profiter à 100 % de la vue automnale dans la plaine. (Quand tu reviendras au printemps pour voir les oies, tu pourras faire le sentier dans le marais côtier!!)

Bienséance dans les réserves nationales de faune*

Pour protéger la belle nature du Cap, ici aussi, il y a des règlements à respecter. On reste dans les zones aménagées et dans les sentiers. On laisse tous les éléments naturels à leur place sans les endommager. On garde son chien en laisse. Garde en tête les autres visiteurs et l’intégrité du parc! Encore une fois, si tu fais preuve de gros bon sens, tu devrais t’en sortir.

NOTE

* Savais-tu que dans certaines réserves nationales de faune la chasse est permise? C’est le cas au Cap-Tourmente. Lorsque c’est nécessaire, une période de chasse contrôlée à l’oie des neiges est organisée à l’automne. Les quotas de chasse sont limités et sont prévus afin de réguler les populations. On fait la même chose avec les cerfs sur l’Île d’Anticosti. C’est une méthode de gestion de la faune très efficace.

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : Anne F. Préaux, Robbie Sproule

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