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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Question du public
Ours polaire, noir et blanc

« Pourquoi les ours polaires ont-ils la peau noire? » En voyant cette photo incroyable, on nous a demandé si cette immonde chose était réellement un ours polaire ou si les internets nous jouaient un mauvais tour.

« Pourquoi les ours polaires ont-ils la peau noire? »

En voyant cette photo incroyable, on nous a demandé si cette immonde chose était réellement un ours polaire ou si les internets nous jouaient un mauvais tour. Non, pas de mauvais tour, c’est bien un ours polaire. Mais pourquoi a-t-il la peau noire?

D’abord, il faut s’intéresser à leur fourrure. Instinctivement, si on te demande de quelle couleur est le pelage d’un ours polaire, tu vas nous dire blanc. Pourtant, c’est pas vraiment ça. Les poils des ours polaires sont creux : ils n’ont pas de pigments de couleur. Leur fourrure, composée de deux couches de poils (le poil de jarre, plus long et le duvet, plus court) est transparente.

Mais pourquoi la voit-on blanche? C’est un jeu de lumière. Quand la lumière du soleil atteint un poil d’ours polaire, elle voyage dans le poil puis, est dispersée vers un autre poil qui va capter la lumière puis la disperser et ainsi de suite, jusqu’à la peau. Si le rayon ne parvient pas à la peau, il se dissipe en chaleur et est emprisonné dans le duvet épais (le snuggie intégré de l’ours). Une mince fraction de cette lumière (blanche) est reflétée par l’air contenu dans le poil et ce reflet (ou luminescence) est suffisant pour donner l’impression de blanc. Quand les couchers de soleil sont méga-rose-orange dans l’arctique, on peut voir les ours polaires orange, même histoire s’il fait très gris.


C’est quoi le rapport de la peau noire? Lorsque la lumière a fini de bouncer dans le poil, elle atteint la peau et sa couleur foncée lui permet d’emmagasiner plein de chaleur. Ce qui est notable dans un environnement comme le pôle nord… Si tu ouvres bien les yeux, tu peux voir la peau foncée des ours au bout de leur museau où les poils sont très courts.


Et quoi d’autre?

En plus de leur fourrure blanche (100 % camouflage dans leur habitat), les ours polaires ont une bonne couche de graisse (2 à 4 pouces d’épais), dans laquelle la chaleur se disperse une fois absorbée par la peau. Ça lui permet de rester au chaud, même dans l’eau glaciale.

Plus de 80 % de ces ours (pas vraiment blancs) se trouve sur le territoire canadien. Ils vivent et chassent* dans l’archipel nordique, sur la banquise, soit des gros chunks de glace qui flottent. Avec les températures qui augmentent, la quantité de chunks diminue, c’est mauvais présage pour nos ours polaires. Plus de changements climatiques, moins de banquise, moins de possibilités pour vivre et chasser, moins d’ours polaires. C’est un pensez-y bien.

NOTES

* Ce sont les plus gros prédateurs terrestres. Ils peuvent atteindre jusqu’à 8 pieds de haut. C’est 8 sous-marins 12 pouces Subway de haut. C’est beaucoup.


Sources images : Gary Kramer/USFWS, Pixabay

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Qc-Nature
La mer de Champlain

Il y a 12 000 ans, si on avait été là, on ne serait pas assis dans nos salons, mais bien en train de nager sous des tonnes d’eau, dans une immense mer qui recouvrait la partie sud du Québec. C’était la mer de Champlain.

Il y a 12 000 ans, si on avait été là, on ne serait pas assis dans nos salons, mais bien en train de nager sous des tonnes d’eau. Nager dans une immense mer qui recouvrait la partie sud du Québec. C’est cette eau préhistorique qui a façonné le Québec comme on le connaît aujourd’hui. Cette mer, c’était la mer de Champlain.


Après la dernière glaciation, elle couvrait à son plus grand la vallée du Saint-Laurent actuelle, incluant les villes actuelles d’Ottawa (A), Montréal (B) et Québec (C). On sait, à grand coup d’études géologiques, que son profil (sa salinité, sa profondeur, son étendue) a grandement varié pendant son existence. C’est donc difficile de la qualifier adéquatement. On sait par contre qu’avant la mer de Champlain, on retrouvait des grands lacs d'eau douce qui ont fini par être connectés à l’océan, laissant entrer de l'eau salée dans ce réseau d’étendues d’eau. On divise aussi la grande mer en plusieurs sections : la mer de Goldthwait en amont de Québec, le golfe de Laflamme dans la vallée du Saguenay et autour du Lac St-Jean, puis la mer de Champlain couvrait le reste. Dans ce temps-là, les Montérégiennes étaient des îles et le Cap Diamant à Québec, une illusion sous-marine.


Aujourd’hui, sur une bonne partie du Saint-Laurent, si on se tient d’un côté, on peut facilement voir l’autre rive. Pour te donner une idée de son l’ampleur, à l’époque de la mer de Champlain, c’était impossible. On dit que l'île de Montréal était sous environ 90 mètres d’eau. Le toit du Stade olympique aurait été submergé, les premiers étages du Château Frontenac aurait été inondés et la colline parlementaire était probablement un récif aquatique.


Comment c’est arrivé?

Dans l’ancien temps (comme qu’on dit), il y avait un glacier continental (ou inlandsis) qui recouvrait la partie est du Canada (et quand on dit « est », on dit « à l’est des Rocheuses », donc l’est avec un grand E). Ce glacier, l’Inlandsis laurentien, faisait pas moins d’un kilomètre d’épaisseur. C’était un gros morceau. Ce glacier a laissé des traces partout au pays. Au Québec, la forme des cours d’eau suivent les déplacements du glacier.

Puis, il y a 12 000 ans, le glacier a commencé à fondre. La glace quand ça fond, ça fait de l’eau. Cette eau, elle couvrait une grande partie du territoire québécois. Et en fondant, le glacier a « libéré » le contient qui s’est soulevé. C’est un peu comme si la Terre était une éponge, qu’on avait écrasée avec le glacier. Quand on a retiré le poids de la glace, elle a pu reprendre sa forme normale. Une vallée s’est formée et l’eau de fonte s’est glissée dans la dépression et s’est installée là pour une couple de milliers d’années. C’était la mer de Champlain (avec sa chum Goldthwait et son cousin Laflamme).

Dans toute cette belle famille d’étendues d’eau aux dimensions extravagantes, (comme dans toutes étendues d’eau), il y a eu une accumulation de sédiments dont beaucoup de sable et des restants d’organismes vivants morts (animaux et plantes), sur des centaines de mètres d’épaisseur.


Le Saint-Laurent et ses basses-terres

Les répercussions du rebond

Lentement, mais sûrement, le continent a continué de se soulever. La mer s’est progressivement retirée. Elle a laissé sa place à un lac immense, le lac Lampsilis, qui lui aussi a fini par être repoussé par la croûte terrestre en soulèvement. Après le rebond du sol, on s’est retrouvé avec une bande d’eau, le fleuve St-Laurent, une cople de lacs fluviaux et des lacs ordinaires, dont le lac Champlain.

Ce bounce back a pris des centaines de milliers d’années pour se faire, les sédiments ont eu en masse le temps de se coller pour former de la belle roche sédimentaire, ce qui compose aujourd’hui la majeure partie du sol des basses-terres du St-Laurent. Ce sol est très riche (entre autre à cause des résidus organiques dedans), il est fertile et parfait pour l’agriculture. C’est pas pour rien que les Haudenosaunee (anciennement nommés Iroquois) avaient choisi la vallée du fleuve pour s’installer et cultiver les terres. Aujourd’hui, cette région reste la plus productive de toute la province.

Ce n’est pas rare de trouver des coquillages blancs au milieu des champs qui bordent le fleuve (même à une cinquantaine de kilomètres de ses rives). À Montréal, en ouvrant le yeux, on peut trouver des fossiles, comme près du ruisseau de Montigny. C’est assez cool de penser qu’aujourd’hui, des millions de personnes habitent ce qui était autrefois la mer de Champlain.

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : GUEPE, Wiki

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Qc-Nature
L’empreinte écologique : un outil

L’empreinte écologique, c’est pas les traces de pas que laissent des centaines de manifestants qui militent pour le climat. C’est un concept global qui permet de calculer l’impact que nous avons sur la planète.

L’empreinte écologique, c’est pas les traces de pas que laissent des centaines de manifestants qui militent pour le climat. C’est un concept global qui permet de calculer l’impact que nous avons sur la planète. Quand on le comprend, ça devient un outil assez intéressant pour évaluer la pression que notre pauvre Terre subit. On a donc décidé de t’expliquer en gros c’est quoi pour que tu puisses mettre ça dans ta pochette de bonne conscience.

D’abord, l’empreinte écologique c’est une mesure de surface (d’où le mot « empreinte »). On calcule l’espace qui est utilisé pour produire et transformer toutes les ressources naturelles qu’un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les résidus (qu’on pourrait aussi appeler des déchets) qui sont créés. Toutes les choses que tu utilises, manges, portes, conduis, allumes, uses, bois, flattes, piétines, laves, (et on pourrait continuer comme ça longtemps) viennent de quelque part. Prend ton ordinateur par exemple. Il est fait avec des morceaux de plastique, de verre, des tonnes de tits bouts de métal en tout genre. Ces pièces viennent d’une exploitation de pétrole puis d’une raffinerie ou d’une mine. On les transporte, on les modifie, on les transporte encore, on les modifie plus, et transporte encore. On les vend. Tu les achètes et tu utilises tous les morceaux. Un jour, ton ordinateur, il est plus bon, trop vieux et clairement pas assez performant, c’est normal. Mais à partir de ce moment, tous ces morceaux, ils n’arrêtent pas d’exister. Ils prennent encore de l’espace sur la planète. Ça l’air de rien les morceaux de ton ordinateur en comparaison avec la Terre, mais quand tu penses à toutes les choses que tu consommes, ça commence à prendre pas mal de place. On pourrait faire le même exercice avec un crayon, un café, une pomme ou encore une voiture.

L’empreinte écologique ça aide à analyser les pressions sur l’environnement avec un angle bien précis. On part de l’hypothèse que la capacité de régénération de la Terre a une limite. Et éventuellement, cette limite pourrait affecter la vie (l’économie) humaine si on continue à surexploiter ce que la planète (la nature) est capable de renouveler.


Comment on l’applique?

Le plus souvent, on va calculer une empreinte pour un pays. On va déterminer les besoins d’une nation et on divise par la population. L’empreinte écologique du Canada c’est 7,7 hectares (ha)* par personne (2016**). Ça voudrait dire que tous les Canadiens utilisent annuellement 7,7 ha pour subvenir à leurs besoins. Pour que ce chiffre fasse du sens (parce que c’est bien beau 7,7, mais si on a rien pour le comparer, ça ne veut pas dire grand chose), on doit le mettre en contexte avec la biocapacité. Ça, c’est ce que la nature a à nous offrir (ce qu’on peut utiliser et la place qu’on peut prendre pour mettre nos déchets) dans les limites du pays. Au Canada, notre biocapacité est de 15,1 ha par personne. En d’autres mots, la nature du Canada peut offrir 15,1 ha par personne et on en utilise chacun 7,7. Wow! Un scénario extraordinaire! On a même de la nature en surplus ici. Oui, parce que notre pays est suuuuper grand (le 2e plus grand) et parce qu’on est pas tant que ça.

Voyons un autre exemple. Aux États-Unis, l’empreinte écologique est de 8,1 ha par personne (ce qui n’est pas tellement loin de nous). Par contre, la biocapacité est de 3,6 ha par citoyen. On appelle ça, le dépassement écologique. Tu vois le problème? On dit pas que les États-Unis, c’est le problème. Ils sont plus nombreux que nous, ils ont donc moins « d’espace » disponible. Le problème, c’est la manière dont on consomme. Si tout le monde sur la Terre consommait comme les Canadiens ou les Américains, il nous faudrait 4-5 planètes pour subvenir à nos besoins.

Parce qu’il y a des inégalités grandioses dans le monde, certains pays ont des empreintes écologiques minuscules et d’autres ont des réserves de biocapacité (comme ici) qui peuvent être « partagées » avec les autres pays qui font moins bien.

Une empreinte ça se partage

Prenons l’exemple des transports. Disons que tu te rends tous les jours au travail en voiture. L’empreinte de ta voiture (ses matériaux, l’essence, la pollution) est uniquement la tienne. Évidemment, l’empreinte de ta voiture est plus petite que celle d’un autobus qui est beaucoup plus gros. Par contre, chaque passager de l’autobus partage son empreinte. Alors, à l’heure de pointe, quand il y a 50 personnes et plus dans l’autobus, son empreinte devient vraiment plus petite que celle de ta voiture.


Actuellement et de manière générale, on (les humains) utilise beaucoup trop de ressources et d’espace pour la capacité de régénération de la planète. L’empreinte écologique, ça devient un outil pour sensibiliser les gens à ce problème. Parce que ça revient à chacun des citoyens de la Terre de comprendre le problème, mais surtout de tenter de diminuer son impact. Et ça, ça commence avec les choix qu’on fait dans notre quotidien. Est-ce que j’en ai vraiment de besoin? Est-ce qu’il y a une alternative plus propre? Est-ce qu’il y a moyen de ne pas créer de déchets? Personne te tord le bras pour que tu achètes le concombre pas emballé. Tu le choisis. Personne vient dans ta maison pour te dire de recycler les emballages. Tu le choisis. Alors, le premier pas dans la bonne direction, c’est de diminuer ta propre empreinte écologique.

Tu peux « calculer » ton empreinte ici. (C’est pour les enfants, mais ça peut te donner une petite idée du genre de consommateur que tu es.)

NOTES

* Un hectare, c’est environ un terrain de football.

** Tous les chiffres viennent de Footprint Network, un site que tu devrais visiter. C’est très éclairant.


Sources images : Pixabay, Pixabay

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Question du public
La mousse et le nord

Le fameux truc de regarder la mousse sur les arbres pour retrouver le nord dans la forêt, est-ce que c’est efficace? Est-ce que la mousse pousse vraiment toujours et seulement au nord?

« Le fameux truc de regarder la mousse sur les arbres pour retrouver le nord dans la forêt, est-ce que c’est efficace? »

Est-ce que la mousse pousse vraiment toujours et seulement au nord? Est-ce qu’on regarde tous la même mousse?

D’abord, il faut qu’on s’attarde au même genre de mousse. Dans la forêt, il existe plusieurs végétaux et lichens qui pourraient être confondus avec de la mousse. Le lichen, c’est une symbiose surprenante, mais ce n’est pas de ça dont il est question aujourd’hui. On t’en parle ici. C’est très résistant et ça peut pousser presque n’importe où grâce aux cellules de champignon qu’il contient, mais ce n’est pas de la mousse.

De beau lichen, donc pas de la mousse…

La mousse, c’est ce genre de tapis-gazon bien vivant et très moelleux qui tapisse parfois les racines, les troncs (morts ou vivants) ou les roches dans le sous-bois. On dit qu’elle pousse toujours au nord. En fait, les mousses et les sphaignes font partie de l'embranchement des bryophytes, des végétaux assez vieux évolutivement parlant (un peu comme les fougères). Elles poussent dans les milieux frais et humides. Et pour que la mousse pousse sur ce genre de substrat (ce genre de surface), il doit y avoir un peu de support, un peu de matière organique. S’il vente pas mal et que le spot choisi par les mousses est une roche, elle aura beau être plein nord, au final, ce ne sera pas un très bon endroit car les mousses n’auront jamais assez de terre pour pousser… la matière organique serait toujours poussée par le vent.

Les capsules de la mousse contiennent les spores

Les bryophytes, sont des plantes qui ont besoin d’un sol très humide pour pousser. Si tu en croises dans la forêt, touche-les. Tu auras sûrement l’impression d’écraser une éponge! Parce que le soleil ne va jamais au nord, il y a peu de chances que les endroits orientés au nord s’assèchent. Alors, les mousses ont plus de chances de pousser dans ces endroits qui restent frais et relativement humides. Mais bon, une souche, orientée au sud, ombragée par une grosse plante ou un bloc erratique* qui au final, n’est presque jamais exposé au soleil, a beaucoup de chances d’accueillir des mousses aussi. Même si elle est pas au nord! De quoi mêler votre boussole!

NOTE

* Un bloc erratique, c’est un gros caillou (méga gros) qui a été déplacé par un glacier et éventuellement laissé derrière lorsque le glacier fond. Il se retrouve souvent dans des endroits où ils clachent avec le paysage et cet incongruité font définitivement leur charme. On en retrouve beaucoup sur le Bouclier canadien à cause du glacier immense qui le recouvrait.


Sources images : Jerzy Górecki, Anne F. Préaux

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Choix du naturaliste
La martre, la mignonette de la forêt

Cette mignonette au pelage roux à brun foncé, courte sur pattes et agile comme un acrobate du Cirque du Soleil, est aussi un prédateur féroce. C’est la martre d’Amérique.

Cette mignonette au pelage roux à brun foncé, courte sur pattes et agile comme un acrobate du Cirque du Soleil, est aussi un prédateur féroce. Malgré sa petite taille (on parle ici de 50 cm, ça c’est juste un peu plus long que ta règle), elle est aussi à l’aise de sautiller à travers les troncs morts au sol qu’à sauter sur les plus hautes branches des arbres, c’est la martre d’Amérique.


Petite, mais feisty

C’est la cousine de la loutre et de carcajou. Elle fait partie des mustélidés et parce que c’est un des animaux les plus cute de nos forêts, on s’est dit qu’on allait t’en glisser un mot. (Sérieux, qui pourrait résister à une telle frimousse! (‘∀’●)♡) Mais attention! Derrière ce museau adorable, se cache une bête sanguinaire et insatiable (of course…). La martre est solitaire, et elle défend son territoire coûte que coûte. Disons qu’elle n’a pas peur de montrer les dents.

À l’été et au printemps, elle est active 16 h par jour. C’est plus que ton chat ça. Elle fait quoi? Elle chasse. Le jour, comme la nuit. Par contre, en hiver, son activité nocturne diminue et elle profite des heures les plus chaudes de la journée pour chasser. Et c’est possible, dans les périodes très froides, qu’elle reste inactive quelques jours. On dit que son cycle biologique se modifie. (On te parle de ça ici).

En hiver, elle ne se gêne pas pour chasser dans les tunnels des animaux subnivaux. Tandis que sans la neige, elle longe les troncs au sol pour suivre la trace des tamias rayés et des campagnols. Comme elle est omnivore, on pourrait dire que la martre est un prédateur non-spécialisé. Elle mange autant des micro-mammifères, que des lapins, des gélinottes ou des écureuils. Elle ne dira pas non à une grenouille ou à des œufs, encore moins à des insectes bien juteux ou des bonnes baies à l’occasion. Une vraie foodie.

Mais où est-elle?

Tu n’en as sûrement jamais vu. Les martres sont très discrètes, toujours cachées et elles n’ont aucun intérêt à traîner proche des humains! Avant, on les trouvait partout en Amérique du Nord, mais les populations ont largement diminuées, principalement parce qu’elles préfèrent les forêts matures. C’est une denrée de plus en plus rare à cause de l’exploitation forestière et la déforestation. Les martres souffrent aussi grandement de la fragmentation des forêts.

Pour couronner le tout, la fourrure de martre était très prisée et se vendait comme des p’tits pains chauds. Elle a donc été surpiégée, ce qui n’a pas non plus aider ses populations. Grâce à des réglementations strictes et des programmes de réintroduction, la martre n’est pas menacée, mais ses populations sont toujours en déclin. Aujourd’hui, bien qu’elle soit très peu fréquente dans les Maritimes, on la retrouve partout et essentiellement qu’au Canada (son aire de répartition descend plus au sud dans les Rocheuses). Ça serait, bien dommage de voir disparaître ce charmant minois qui guette son prochain snack! ♥


Sources images : Pixabay, Bailey Parsons

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