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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Vedette du mois
Raton laveur, vedette masquée

Octobre, c’est le mois de l’Halloween! On a donc choisi comme vedette ce mois-ci le mammifère, avec son p’tit masque de voleur, le mieux déguisé de tout le Québec : le raton laveur!

Octobre, c’est le mois de l’Halloween! On a donc choisi comme vedette ce mois-ci le mammifère, avec son p’tit masque de voleur, le mieux déguisé de tout le Québec : le raton laveur!


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(Ne jamais nourrir un raton laveur. JAMAIS.)

En plus de son masque bordé de blanc, on peut facilement repérer les ratons laveurs avec leur queue à anneaux (on parle de 5 à 10 anneaux). Une autre caractéristique de ce procyonidé, et probablement celle qui fait son charme, ce sont ses pattes. Ses petits mains à 5 doigts (un peu comme les nôtres) sont super agiles. Les ratons sont reconnus pour leur dextérité : ils peuvent manipuler des tous petits objets facilement et ils sont capable d’ouvrir des couvercles. Ça l’air de rien mais, la patte d’un chien pourrait pas en faire autant.

Généraliste et simplicité volontaire

On retrouve ces p’tits drôles dans une variété d’habitats, autant forestiers qu’agricoles et bien entendu, en ville. Ils ont une capacité d’adaptation qui sort de l’ordinaire. Disons que ça ne leur prend pas grand chose pour être heureux et qu’ils se contentent de peu : de la nourriture, de l’eau et une cachette. #simplicitévolontaire #lessismore Comme on les retrouve un peu partout, leur territoire, leur habitude de vie, leur cycle biologique et leur alimentation varient aussi grandement.

En milieu naturel, leur territoire est relativement grand, entre 1 et 4 km2, tandis qu’en ville, où la densité est beaucoup plus grande, on parle d’un territoire de 0,1 km2. Une bonne différence. En milieu forestier, ils sont actifs de jour et de nuit. En milieu urbain, pour éviter les rencontres avec les humains, ils sont davantage nocturnes.

C’est un omnivore. Fruits, noix, œufs, vidanges, il mange de tout, mais il a un penchant pour les invertébrés de l’eau. D’ailleurs, c’est de là que lui vient son nom. On dit « laveur » parce qu’on croyait qu’il lavait sa nourriture avant de la manger. C’est plutôt son goût pour les écrevisses, les bébés tortues et les grenouilles et donc, sa tendance à chasser sur le bord de l’eau qui nous donnait cette impression. On aurait peut-être dû l’appeler le « raton pêcheur ». (-‸ლ)

La grosse saison

En ce moment, sans que tu le saches, les ratons sont ben occupés. En automne, ils sont concentrés à manger tout leur soûl. Comme leur stratégie d’hiver est le sommeil hivernal, ils doivent accumuler de la graisse en masse (même jusque sur l’os de leur queue!). En prévision de la saison froide, ils redoublent d’ardeur pour trouver de la nourriture et tous les moyens sont bon. Ils chassent, ils grignotent, ils font les poubelles, ils grattent les pelouses pour manger les grosses larves de hannetons, ils attrapent des gros insectes, comme les mantes religieuses. Les femelles, qui sont encore accompagnées par leurs petits (entre 3 et 7, généralement), travaillent fort pour leur apprendre les rudiments du bourrage de fraise. La couche de graisse qu’ils peuvent accumuler peut représenter jusqu’à la moitié de leur poids total. C’est beaucoup.


Les ratons et la ville

C’est bien connu, les ratons sont les fiers représentants de la faune urbaine. Tout le monde a une histoire de raton sous sa galerie, dans sa poubelle, sur son balcon ou encore dans son garage. Malheureusement, ils sont tristement connus pour être porteur de maladies* et être des animaux sales (ironiquement, vu leur nom). En plus, comme ils ont l’habitude de rôder près des habitations, les gens les considèrent souvent comme nuisibles parce qu’ils détruisent le gazon, renversent les poubelles, grimpent dans les mangeoires, brisent les gouttières, et mangent tout le fruit de tes efforts dans ton jardin. C’est vrai. On peut quand même pas leur en vouloir d'être débrouillards et trouver des ressources là où il y en a très peu. Ça démontre en fait son savoir faire et son intelligence, mais surtout sa capacité d’adaptation. C’est cette faculté qui en font un des animaux les plus prolifiques et dont les populations sont les plus stables au pays. Donc, vaut mieux s’y faire, parce que c’est pas demain la veille qu’on ne verra plus ses p’tits comiques masqués!

NOTE

* Un mot sur la rage. C’est autour de l’an 2000 qu’on a observé les premiers cas de rage du raton laveur au Canada et en 2006 au Québec (en Montérégie). La rage est une maladie transmise par la salive, (par une morsure, par exemple) et nous pouvons la contracter. Comme plusieurs mammifères, le raton laveur est aussi vulnérable à la rage et peut être un vecteur. Actuellement la rage du raton est éradiquée au Québec depuis 2010. Toutefois, des cas présents dans le nord des États-Unis font en sorte que notre gouvernement continue de faire des actions préventives pour éviter que la maladie ne traverse la frontière. Les animaux visées par ces actions sont les ratons, les mouffettes et les renards roux. En tout temps, il est fortement déconseillé de nourrir ou toucher un raton laveur. On dirait même plus, ne t'approche pas, c’est un animal sauvage, il est donc imprévisible, il a besoin de sa bulle, lui aussi. Pour en savoir plus sur la rage du raton laveur, c'est ici.

Source image : Pixabay

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Ailleurs
La gênante histoire des bisons d’Amérique

On a une histoire à te conter, une histoire qui commence autour de l’an 1700. C’était à ce moment que, le vent dans la crinière, le bison régnait en maître sur les prairies américaines.

On a une histoire à te conter, une histoire qui commence autour de l’an 1700. À cette époque-là, le plus grand mammifère terrestre de l’Amérique du Nord erre dans les plaines, sans restriction, sans crainte, avec comme seuls ennemis les grizzlys affamés et les meutes de loups bien organisées. C’était à ce moment que, le vent dans la crinière, le bison régnait en maître sur le territoire historique de l'ALSAMA jusqu’au Mexique.

Et quand on dit « régner en maître », on ne niaise pas. On parle de 30 millions d’individus qui parcouraient le territoire. C’est beaucoup de bisons ça (c’est un peu moins que la population humaine actuelle du Canada). Mais, le temps passe et quelques 200 ans plus tard, on compte 300 bisons en Amérique du Nord. Mais où sont-ils donc tous allés?

Au 18e siècle, ils sont une partie importante du mode de vie des Premières Nations de l’Ouest. C’était une ressource inestimable : les cornes pour faire des ustensiles et des outils, la peau pour faire des vêtements, les sabots pour faire de la colle, la crotte comme combustible et la viande pour manger. On chassait donc le bison raisonnablement. Ce n’est pas encore problématique.

L’arrivée des armes à feu et des chevaux en Amérique va changer le visage de la chasse aux bisons. Ils sont alors chassés à outrance pour leur fourrure et par les amateurs de sensations fortes. On parle maintenant de surchasse. On développe des nouvelles techniques de tannage qui font de la peau de bison une business ultra lucrative. On le chasse, encore plus.

La chasse au bison devient une mode. Les troupeaux s’amenuisent à vitesse grand V. Pour couronner l’affaire, les conflits politiques entre les Premières Nations et les nouveaux gouvernements (plus spécialement aux États-Unis) poussent les forces militaires à abattre ces animaux pour priver leurs opposants de cette précieuse ressource. Au Canada de l’époque, plutôt qu’une planification concertée pour éliminer le bison comme aux USA, on va profiter de la situation pour négocier avec les Premières Nations en leur forçant la main.

À ça, on peut ajouter une grande sécheresse à la fin des années 1800 qui aurait réduit considérablement la quantité de ressources disponibles. Résultat : au début du 20e siècle, le bison est au bord de l’extinction. Voici, un bel exemple de surexploitation.

Ce n’est qu’à ce moment, alerté par le nombre horriblement bas de bisons, que les gouvernements mettent en place une loi pour restreindre la chasse. Ce sont alors les éleveurs privés qui vont mettre la main sur des individus sauvages. C’est grâce à leurs efforts de conservation inattendus, puis à l’achat de troupeaux par les gouvernements pour fonder quelques hardes protégées dans les zoos puis dans les parcs nationaux que la population américaine de bisons a pu se rétablir rapidement et serait estimée actuellement à environ 300 000*. 300 000, c’est beaucoup, mais si on compare à il y a 300 ans, c’est très peu.

Les difficultés restent nombreuses pour ces gros lourdauds : les maladies, la diminution de la qualité de leur habitat naturel et la pression de prédation sur les plus petits troupeaux. Les efforts sont réels pour les aider et on réintroduit peu à peu des animaux dans les réserves et les parcs. D’ailleurs, tu peux suivre les aventures des nouveaux bisons de Banff, juste ici, sur le blogue de l’équipe de recherche.

NOTE

* La majorité sont des bisons d’élevage. On parle d’environ 30 000 individus sauvages.

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : Pixabay, Pixabay

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Quoi faire?
Les Perséides

C’est l’heure de sortir voir les étoiles. Et pas n’importe quelles, celles qui font que tes vœux se réalisent : les étoiles filantes!

C’est l’heure de sortir voir les étoiles. Et pas n’importe quelles, celles qui font que tes vœux se réalisent : les étoiles filantes! Cette année (2019), c’est entre le 17 juillet et le 24 août* que les Perséides sont à leur plus grande activité. Et le maximum d’intensité sera entre le 12 et le 14 août. Alors, sors vite dehors pour ne rien manquer! Par contre, comme la lune est pleine le 15 août, elle est super grosse et crée beaucoup de lumière dans le ciel ce qui rend l’observation des étoiles filantes un peu plus complexe. C’est pas trop grave, les chances restent quand même très élevées de voir des falling stars.

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C’est quoi les Perséides?

Une étoile filante, c’est pas une étoile. C’est une météore ou une trainée lumineuse lorsque des particules de poussière entrent dans notre atmosphère. Comme la Terre voyage super vite dans l’espace, au moment du choc avec les grains de poussière, la pression sur l’air est si forte que ça émet de la lumière et c’est ce qu’on voit. C’est un phénomène qui ressemble à celui des aurores polaires.

À certains endroits dans le système solaire, il y a des nuages très denses de ces poussières. Comme on fait le même chemin autour du soleil chaque année (t’sais, notre orbite), notre planète repasse dans ces mêmes nuages. Alors, au mois d’août, on frappe ce nuage et on voit des météores dans le ciel. Le nom Perséides a été donné à ce phénomène annuel parce qu’à ce moment, le point d’origine des météores se trouve généralement dans la constellation de Percée.


Le meilleur moment, c’est autour de minuit jusqu’aux petites heures du matin, pour voir ces étoiles filantes. Alors, mets ton réveil et direction la campagne pour éviter la pollution lumineuse! Les météores n’attendent que toi!

NOTE

* Tu peux consulter des ressources comme la Société d'astronomie du Planétarium de Montréal pour connaître les meilleures dates à chaque année.

Source image : Pixabay

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Question du public
Flexibilité et homosexualité

Il y a très peu de recherches concernant l’homosexualité chez les animaux. Pendant longtemps, on ne voulait pas faire de recherche sur ce sujet qui était tabou, et même aujourd’hui, c’est encore assez marginal.

« Les animaux peuvent-ils être homosexuels? »

Quelle question intéressante quand le Festival Fierté Montréal est à son peak! D’abord, avant qu’on se lance, il faut comprendre que le terme homosexualité peut être défini comme une « attirance sexuelle pour les personnes de son sexe (par opposition à hétérosexualité) ». Mais, on ne va pas se mentir, c’est beaucoup plus que ça, c’est aussi une identité parce qu’on y attache tout un caractère social, et ça, c’est propre aux humains. Pour appliquer ce concept aux animaux, il faut utiliser le terme homosexualité en le considérant biologiquement : homo-, signifie « le même » ou « similitude » et -sexualité englobe les comportements relatifs à la reproduction et tout ce qui s’y rattache.  

Il y a très peu de recherches concernant l’homosexualité chez les animaux. Pendant longtemps, on ne voulait pas faire de recherches sur ce sujet qui était tabou, et même aujourd’hui, alors que c’est très connu, c’est encore assez marginal. On a donc peu de sources fiables. Toutefois, il y beaucoup d’observations en milieux naturels, même qu’on pourrait presque dire que toutes les espèces animales ont des comportements homosexuels.* Les raisons sont nombreuses et (encore) personne ne s’entend. Est-ce les gènes? Est-ce l’adaptabilité ou des processus évolutifs? Est-ce les hormones? La magie? Difficile à dire.


Macaques japonais

On a choisi pour toi un bunch d’exemples de comportements homosexuels dans la nature pour te donner une idée.

Dans une grande partie des populations de dauphins, on a enregistré des comportement homosexuels (autant mâle-mâle que femelle-femelle). Ils auraient lieu pour solidifier les liens entre les individus, augmentant la volonté de se protéger les uns les autres et l’entraide pour trouver des ressources. On voit le même genre de comportement chez beaucoup de singes, dont les macaques japonais. Les observations, dans ce cas, montrent que ces comportements sont liés aux rangs sociaux et à l’acceptation des individus dans le groupe.

En période de chaleur, les bisons sont hot pour tout ce qui bouge. ¯\_(ツ)_/¯ Le taux hormonal élevé fait en sorte que dans un troupeau, il n’est pas rare de voir des comportements homosexuels fréquents et très intenses. Même les démonstrations nuptiales peuvent se faire entre deux individus du même sexe. Même chose avec les chauves-souris. Elles démontrent une gamme vraiment large de comportements homosexuels (spécialement entre les mâles), du léchage, aux appels nuptiaux en allant jusqu’à la copulation.

Les insectes aussi présentent des comportements homosexuels : à l’émergence des adultes, les mouches à fruits mâles s’accouplent avec toutes les autres mouches à fruits qu’elles rencontrent, mâles ou femelles, pour s’assurer un plus grand succès reproducteur. Elles finissent avec le temps (quelques heures, pour les plus futées, ou quelques jours) par reconnaître les phéromones des femelles et délaissent les autres mâles. Dans le cas des ténébrions, ils ne font pas de différence : les mâles déposent du sperme sur tous les individus dans l’espoir de féconder une femelle, directement ou par mâle interposé. Pourquoi pas!


Albatros de Laysan

Chez les oiseaux, on voit souvent des appariements de deux individus du même sexe. Ça arrive quand il y a nombre limité de l’un ou l’autre des genres. Dans le cas des albatros de Laysan, les jumelages femelle-femelle pour élever un oisillon sont fréquents et c’est une adaptation au manque de mâles dans certaines colonies. Ces couples homosexuels durent pour des années! Elles sont moins efficaces qu’un duo mâle-femelle pour assurer la survie des petits, mais le taux de survie reste plus grand que si une femelle couve seule. Chez les cygnes noirs, ce sont les paires mâles-mâles qu’on voit le plus souvent. Après avoir volé un œuf à une couple mâle-femelle, ils couvent et prennent soin du petit. Ici, le taux de survie de l’oisillon est plus élevé qu’avec un couple mâle-femelle! Probablement parce qu’ils ont plus de facilité à protéger un territoire (le même phénomène se produit aussi chez les flamants roses).

Le cas des lézards à queue en fouet est intéressant parce que tous les individus sont des femelles et elles se reproduisent par parthénogénèse**. Pour qu’il y ait production d’hormones (et donc ovulation), ces lézards simulent des accouplements. Selon le taux d’hormones, une des deux femelles (celle avec le taux le plus bas) jouera le rôle « masculin ».

Et finalement, un petit mot sur nos plus proches cousins, les Bonobos. Ils sont connus pour êtres des primates hyper sexuels. En fait, leur vie sociale repose principalement sur les rapports sexuels entre les individus. Ces grands singes auraient le plus haut taux de relations homosexuelles de tous les primates. 60 % de l’activité sexuelle serait entre femelles.

D’un point de vue écologique, ces comportements devraient sembler contre-évolutifs. Selon Darwin, un des objectifs des animaux est de procréer pour assurer la pérennité de leurs gènes. La reproduction, pour eux, c’est l’objectif de la vie (de la survie). Alors, pour beaucoup d’espèces les comportements sexuels sont primordiaux et très courants. Si on pense à ça, est-ce que ce besoin de procréer ne pourrait pas causer un engouement sexuel (pour ne pas dire sex craze) tellement grand qu’il pourrait déborder vers des comportements homosexuels?

Selon la littérature scientifique, les humains seraient la seule espèce avec un caractère homosexuel véritable***. Les animaux ne rentrent pas dans une catégorie « traditionnelle » d’orientation sexuelle. Ils utilisent les comportements sexuels pour plusieurs raisons, (relations intraspécifiques, reproduction et succès reproducteur, plaisir peut-être?, lien entre les individus, etc.), une telle diversité signifie être flexible. Il y a de quoi à apprendre ici! Malgré tout, le choix du partenaire sera principalement hétérosexuel pour maximiser la survie de l’espèce. Et même si l’homosexualité a été observée à maintes reprises dans la nature et que certaines espèces ont des prédispositions pour ces comportements, on considère ça comme une rareté. On les considère comme d’autres bijoux uniques à étudier pour essayer de comprendre la nature, dans tous ses détours et toute sa splendeur!

NOTES

* À l’exception d’espèces qui n’ont pas comportement sexuel, comme les oursins. Aussi, une partie du règne animal est hermaphrodite, on pourrait alors les considérer comme « bisexuels ».

** C’est un bien grand mot pour dire « reproduction sans fécondation ». On t’explique ça ici.

*** Oui, mais une recherche menée sur des moutons domestiques aurait démontré que dans la population à l’étude des individus préfèrent les relations mâles-mâles même lorsque des femelles fertiles et matures sont disponibles. Pourquoi? Les mâles homosexuels pourraient l’être pour ne pas nuire aux mâles plus productifs et ainsi maximiser la productivité du troupeau. D’ailleurs les sœurs des moutons homosexuels seraient plus productives. Ce phénomène ne se produit que chez ces moutons élevés depuis des décennies pour produire des femelles qui se reproduisent aussi souvent que possible, résultat de brassage génétique. Ces moutons sont prédisposés à l’homosexualité, mais ça reste marginal.

Sources images : Pixabay, US Fish & Wildlife Service

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Question du public
Les marées en 6 niveaux

Vite de même, les marées, c’est l’eau qui monte et qui descend par l’effet d’une onde créée par les forces gravitationnelles et d’attraction de la Terre et la Lune. Facile! Haha, pas tant que ça non. Lis ce qui suit!

« Quel est l’effet de la Lune sur les marées? »

Okay, assis-toi confortablement, parce qu’aujourd’hui, on te parle d’un sujet chaud dans le monde de l’interprétation et on répond à cette question. Ils ont été plusieurs à l’étudier. Ils ont été plusieurs à le dessiner. Ils ont été plusieurs à essayer de l’expliquer. On t’explique le principe des marées. Vite de même, les marées, c’est l’eau qui monte et qui descend par l’effet d’une onde créée par les forces gravitationnelles et d’attraction de la Terre et la Lune. Facile! Haha, pas tant que ça non. Lis ce qui suit pour comprendre les subtilités!


Niveau 1 : principe de base, tout est égal, sur un même plan

L’histoire des marées, ça commence avec la Terre et la Lune. À cause de leur rotation et de leur révolution, la Lune a une force d’attraction sur la Terre. À la surface de la Terre, ce qui est le plus attiré par la Lune, c’est l’eau des océans (les continents aussi, mais à un niveau franchement moindre). Donc, la Lune « tire » un peu sur les océans et crée un genre de bourrelet d’eau. À noter que la force d’attraction du côté opposé à la Lune est moins grand, mais on y trouve quand même un bourrelet d’eau. C’est la force centrifuge créée par la rotation de la Terre et de la Lune autour de leur centre de gravité qui le provoque (la même force qui empêche l’eau de tomber quand tu fais tourner un saut d’eau rapidement avec ton bras. L’eau veut s’éloigner du centre de rotation (lire ici : toi) et reste plaquée dans le fond du saut!).

A : Soleil-Lune-Terre alignés (même chose lorsque la Lune est du côté opposé au soleil)
BTW : Cette position soleil-Lune-Terre alignée s’appelle la syzygie. Take that, Scrabble! C’est aussi le moment de la pleine Lune ou de la nouvelle Lune!

T’auras compris qu’ici, le bourrelet d’eau, c’est la marée haute. Le soleil aussi crée une attraction sur la Terre, moindre que la Lune car il est plus loin, mais elle se fait quand même sentir. Lorsque le système soleil-Terre-Lune est aligné comme sur le schéma A, les 2 forces d’attractions s’additionnent et crée des très grandes marées qu’on appelle les marées de vive eau. Le marnage – la différence entre la marée haute et la marée basse quand t’es sur le bord de l’eau – peut alors varier de plusieurs dizaines de centimètres. À la marée basse, lors de très grandes marées, tu peux voir des zones presque jamais découvertes!

Quand la Lune tourne autour de la Terre et forme un angle de 90° avec la Terre et le soleil (en quadrature, comme sur l’image B), les forces d’attraction de la Lune et du soleil tirent chacune de leur bord. Résultat? Les marées sont moins grandes et on les appelle des marées de mortes eaux.

Niveau 2 : tout n’est pas vraiment aligné

Évidemment, tout ça n’est pas si simple dans la vraie vie. Il faut prendre en compte l’inclinaison de la Terre, les phases de la Lune, le fait que les orbites de la Lune et de la Terre sont ovales et inclinés l’un par rapport à l’autre. Ça fait que périodiquement, la Lune peut être très près de la Terre et exercer une attraction encore plus forte que dans le principe de base. La position de la Terre par rapport au Soleil influence aussi le marnage de la marée. En Amérique du Nord, lorsque la Terre se rapproche du soleil, à l’équinoxe de printemps et d’automne, on a des marées encore plus grandes qu’à l’habitude. Et oui, on entend ta question : « Si c’est la pleine lune et l’équinoxe d’automne? ». En effet, on aura des marées de vive eau pas mal intenses! Et encore plus lorsqu’il y a une éclipse!

Niveau 3 : combien de fois par jour?

La marée, c’est une onde. Dans le fond, avec sa rotation, la Lune tire sur l’eau à différents endroits sur la planète. La Lune donne une genre de swing à la masse d’eau, comme si tu essayais de faire des vagues avec une planche dans un bain.

À cause de la forme des continents et des courants marins, certains endroits sur la Terre voient 2 marées par jours (des marées semi-diurnes), d’autres, une marée par jour (marée diurne) et d’autres endroits pas du tout de marées. Ces endroits dans la mer où il n’y a pas de marée, on les appelle les points amphidromiques. L’onde de marée tourne autour de ces points. Il y en a un près des îles de la Madeleine dans le golfe du Saint-Laurent! Plus l’onde s’éloigne de ces points, plus elle gagne de la force. Par contre, lorsque l’onde de marée entre dans les estuaires et se butte aux terres ou à des grands plans d’eau soudains (on parle de toi, le lac Saint-Pierre), elle perd de la force et l’onde de marée meurt. (C’est alors la fin de la section estuarienne d’un fleuve).

Peu importe le nombre de marées par jour, l’heure des marées haute et basse est décalée d’environ 50 minutes. Pourquoi? Parce que le jour lunaire dure… 24 h et 50 min! En une rotation de la Terre (donc en 24 h), la Lune se déplace d’environ 13° sur son orbite. Et ça prend environ 50 minutes de plus à la Terre pour rattraper la Lune et se repositionner de la même manière que la veille. Les marées sont calculées par rapport au jour lunaire et pas au jour solaire (le jour solaire, c’est celui sur lequel on est timé, notre vrai 24 h!).


Niveau 4 : l’heure de la pause

Entre le jusant (la marée descendante) et le flot (la marée montante), l’onde prend une pause. Non seulement, c’est le meilleur moment pour faire une plongée sous-marine (parce qu’il n’y a presque pas de courant à ce moment en profondeur), mais c’est aussi le moment qu’on appelle l’étale.


Niveau 5 : la vie entre les marées

Parce que oui, il y a des vivants qui se sont cassés le bicycle et qui ont décidé de vivre 6 heures en plein soleil, et 6 h sous l’eau en alternance… TOUS LES JOURS. Cette zone du littoral entre la marée la plus haute et la marée la plus basse, c’est le médiolittoral. Les adaptations des vivants dans ces zones de balancement des marées sont FASCIANTES. On t’en parle justement ici!

Niveau 6 : le défi du résumé

C’est ça qui est difficile dans les marées : c’est qu’il y a tellement de choses à prendre en considération, que c’est un bon défi de l’expliquer et de rendre ça simple! Si pendant tes cours de physique au secondaire tu te demandais à quoi ça te servait de comprendre les forces, ben voilà ta réponse!

Maintenant, on te met au défi de prendre tout ce contenu, de le résumé et de l’expliquer à quelqu’un d’autre! Si ça ne marche pas, reviens-nous voir!

Sources images : GUEPE, Pixabay

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