Des pères extraordinaires de la nature
Spécial fête des pères
On t’as déjà présenter les mères extraordinaires de la nature, maintenant, à la veille de la fête des pères, c’est le moment idéal de mettre le spotlight sur les papas merveilleux du royaume animal qui prennent soin de leurs poussins comme de la prunelle de leur yeux.
Le crapaud buffle africain
On trouve ce papa trop cool dans le sud du continent africain. Bien qu’en apparence ce crapaud semble bien ordinaire, son dévouement le rend bien spécial. L’énergie investie dans les soins parentaux du mâle est impressionnante (et hors du commun). La reproduction a lieu lors de la saison des pluies, alors la femelle pond ses œufs dans une petite flaque d’eau peu profonde et temporaire, le mâle veille ensuite sur la portée. Après l’éclosion des œufs, il doit protéger les têtards des prédateurs, mais il doit maintenir un certaine quantité d’eau dans la flaque et une température adéquate. Il creuse donc avec ses pattes arrières dans la boue pour créer des canaux entre les différentes flaques avoisinantes. Cela permet un apport en eau pour maintenir la température de l’eau et éviter la dessiccation. En plus, les têtards suivent éventuellement ces canaux vers des plus grandes étendues d’eau. Cet investissement du mâle est récompensé par un taux de survie très haut des larves et des têtards, et donc un succès important.
Le renard roux
Les renards roux mâles sont des papas indulgents, et c’est ce qui les rend extraordinaires. T’sais quand ton père te prêtait quand même son auto après t’avoir dit non deux fois, c’est un peu la même chose. Le renard aime jouer et taquiner les petits, comme la plupart des papas. Alors que les renardeaux sont jeunes, le mâle chasse tous les jours, offrant un service de livraison de nourriture à la tanière pour les petits et leur mère. Après environ trois mois, le fun est fini : plus de nourriture gratuite! L’arrêt du nourrissage est une astucieuse tactique pour que les petits quittent la tanière. Mais, loin d’être un sans cœur, le papa renard enterre de la nourriture près de la tanière pour les aider à apprendre à renifler et à chercher de la nourriture. Merci papa!
Le tamarin-lion doré
Il n’y a pas seulement leur pelage de feu qui rendent les tamarins-lions trop parfaits, mais aussi la relation qui unit les mâles et les petits qui sort de l’ordinaire. Ces petits singes du Brésil vivent en groupes familiaux. Alors que les petits singes n’ont que quelques semaines, ce sont les mâles qui les transportent sur leur dos 24/7. Généralement chez les primates, ce sont les femelles qui jouent le rôle de l’accompagnateur pour les petits. Ici, le papa retourne le petit quelques fois par jour à la femelle pour l’allaitement et hop, le bébé retourne en sécurité sur le dos du mâle. À quatre semaines, les petits commencent à manger des aliments mous, et c’est le travail du père de peler et écraser les fruits et de les nourrir à la main. #dadgoal
L’hippocampe
Les mâles hippocampes ne déplacent pas de montagnes pour leurs petits, mais presque. Ils font, en d’autres mots, l’impossible. #above&beyond Ils sont l’une des seules espèces du règne animal connue où c’est le mâle qui porte les petits! La femelle dépose ses œufs dans la poche du mâle, puis il les féconde. Il fournit aux œufs de la prolactine, la même hormone responsable de la production de lait chez les mammifères gravides (qui porte un embryon dans leur corps). Tout au long de la gestation, la femelle rend visite au mâle pour un petit coucou quotidien. L’incubation dure entre 20 et 45 jours, selon les espèces, puis naissent des centaines de minuscules hippocampes*. Lorsque les alevins sont prêts à naître, le mâle les expulse grâce à des contractions musculaires. Il donne naissance généralement la nuit et le matin suivant, il est frais et dispos, prêt pour le prochain lot d’œufs lorsque madame revient. Ça niaise pas.
NOTES
* Pour la plupart des espèces d’hippocampe, le nombre de petits incubés par le mâle varie entre 100 et 1 000 en moyenne. Le nombre peut toutefois être aussi faible que 5 et aller au-delà de 2 500.
** On n'a pas oublié les mamans. On t’en parle juste ici.
Sources images : Larry Lamsa, Jeroen Kransen,
Sources vidéo : Nature (PBS), Smithsonian