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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Vedette du mois
Tardigrade : quand Clark Kent a de la compétition

Et si on te disait qu’un superhéros aux pouvoirs de survie démesurés existe pour de VRAI en nature? Tu ne nous crois pas? Watch out pour le tardigrade!

Et si on te disait qu’un superhéros aux pouvoirs de survie démesurés existe pour de VRAI en nature? Tu ne nous crois pas? Watch out pour le tardigrade!

  • Il peut survivre à des températures passant de + 150 °C à -272 °C (pendant 8 h !!!)
  • Il peut vivre de quelques semaines à un siècle… tsé comme dans 100 ans!
  • On le retrouve dans tous les écosystèmes possibles (ou presque) : au fond de l’océan, sur l’Himalaya, en Antarctique, dans le sol, dans le sable des plages, les rivières, les lacs, les ruisseaux, sur les mousses, les lichens, les algues et les plantes. Et même dans la minuscule flaque d’eau éphémère devant chez toi.  
  • Il peut supporter le manque d’oxygène et les pressions six fois plus élevées que celles du fond de l’océan.
  • Un musée a trouvé des spécimens séchés dans un herbier de 120 ans qui ont repris vie, une fois réhydratés.

Pis si ça c’est pas assez pour te convaincre, les scientifiques l’ont envoyé dans l’espace… l’espace, là où il y a rien à part le vide spatial et les radiations cosmiques! Et il est revenu sur terre, vivant! Boom!

Tout ça avec le surnom le plus cute ever : l’ourson d’eau.  

Qui est-il?

Pour te décrire le tardigrade, on peut le comparer à un sac à aspirateur dodu, d’une longueur moyenne d’un demi-millimètre, qui se déplace lentement de façon un peu pataude. Même s’il vit majoritairement dans l’eau, il ne nage pas, mais c’est plutôt un marcheur, avec ses 8 pattes ornées de petites griffes. Certaines espèces de tardigrades semblent avoir des yeux mais ce ne sont pas des yeux à proprement parler; ils sont composés d’une unique cellule photoréceptrice et ne sont donc pas des organes.  

Son costume de superhéros s’appelle une cuticule et il peut sembler gris, bleuâtre, brun jaune, rougeâtre ou brun selon la couleur même de sa « coquille » et du contenu de son système digestif (yummy!). Lorsqu’il grandit, le tardigrade va muer, donc changer de cuticule, et peut même se servir de cette dernière comme protection pour ses œufs, qu’il pondra à l’intérieur avant de s’en départir.  

À l’heure du lunch, il perce les plantes avec les deux stylets qu’il a dans la bouche et se nourrit des cellules de ces dernières. Il peut aussi chasser d’autres organismes unicellulaires ou micro animaux comme les rotifères, et même être cannibale. Pas de nourriture disponible? No problemo! Cet animal a déjà démontré qu’il peut survivre jusqu’à 30 ans (!!) sans manger ni boire!

Comment fait-il pour survivre à tout ça?  

Il se déshydrate et entre dans un état végétatif en réduisant ses fonctions vitales à 0,01 %. Juste au cas où tu as lu trop vite… 0,01 %!!! On appelle ça la cryptobiose. Notons qu’il y a plusieurs types de cryptobioses selon l’élément qui vient à manquer : anhydrobiose, s’il n’y a plus d’eau, anoxybiose, si c’est l’oxygène et cryobiose, lorsque c’est la chaleur qui fait défaut. Pendant ce processus, il peut se mettre en boule, gonfler, devenir rigide et même produire un sucre qui protégera ses cellules.

On dit parfois que les tardigrades sont IMMORTELS… c’est malheureusement faux. Malgré tous ses superpouvoirs, beaucoup de scientifiques te diront qu’ils en ont malheureusement tués, et ce facilement (sans faire exprès hein!), lors de la prise d’échantillons. Ils sont même considérés comme étant assez fragiles à manipuler.

Bien qu’ils puissent survivre à toutes sortes d’épreuves assez extrêmes (coucou les rayons directs du soleil dans l’espace), ils préfèrent quand même vivre dans des petits endroits cozy avec un peu d’eau, des cellules végétales en quantité et peu de prédateurs.

Autant dire qu’on est carrément in love avec les tardigrades!

Par Jennifer, éducatrice-naturaliste

Sources images : Darron Birgenheier, Frank Fox

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Qc-Nature
Des morts vivants en forêt : le bois

En plein festival de la branche, c’est le moment de célébrer les fonctions du bois, et ce, sous toutes ses formes : le bois mort, le bois vivant… ou les deux!

Aujourd’hui, en ce doux jour de novembre, même si l’Halloween est passé, on te propose des morts vivants mystérieux. En plein festival de la branche, c’est le moment de célébrer les fonctions du bois, et ce, sous toutes ses formes : le bois mort, le bois vivant… ou les deux!  

Tu le sais, les arbres, c’est super important dans la nature. Mais même morts, il garde un rôle capital dans les écosystèmes. Comme ils sont morts, on les associe beaucoup à la décomposition. Très vrai, en fait toutes les organismes vivants qui utilisent les arbres morts, le font différemment et à différents stades de leur décomposition. Un peu comme un micro-écosystème, les arbres morts rassemblent plusieurs espèces qui en profitent elles aussi, à différents moments de leur cycle de vie. La mosaïque qui unie les espèces dans un écosystème n’est pas simple! Au Québec, plus de 60 espèces utilisent une forme ou l’autre de bois mort dans la forêt ou même dans l’eau. Parce que oui, même submergé, le bois mort est encore rempli de vivant!

Ses formes

Le bois mort se présente dans la forêt sous quatre formes : des vieux arbres tordus plein de trous (aka « arbres moribonds »), des chicots qui tiennent encore debout, les troncs au sol et ceux dans l’eau. Chacune de ces formes apporte des avantages à des groupes d’espèces différents. Alors que les vieux arbres sur le déclin (souvent creux et instables), mais encore vivants, offrent des perchoirs pour les oiseaux de proies et des grandes cavités pour les nids de canards branchus ou de raton laveur, les branches et les troncs qui traînent par terre ou dans l’eau offriront plus des cachettes pour les tortues, les amphibiens et des centaines d’insectes. Comme une espèce en attire une autre, toutes les formes de bois mort sont un peu comme des p’tit dépanneurs du coin, dans la forêt!

Une fois la décomposition très avancée des troncs et des branches, les copeaux s’accumulent au sol et enrichissent la litière de la forêt. Ils prennent part alors à la succession végétale en renforcissant le substrat, la base sur laquelle pourront germer les graines des espèces pionnières de la prochaine forêt. C’est l’hisssstoiiiiiire de la viiiiie!!!

Ses fonctions

Habitat

Une des fonctions du bois mort les plus faciles à observer, c’est la quantité d’habitats que les troncs et les arbres moribonds créent dans les écosystèmes. Quand tu observes un vieil arbre ou un chicot, prends le temps d’y remarquer, les trous et les p’tits chemins. Plusieurs sont superficiels mais d’autres sont les portes d’entrées des nids de plusieurs espèces. En plus, en tombant au sol, les branches et les troncs créent de l’humidité au sol ce qui est merveilleux pour les cloportes, les vers de terre, des dizaines d’invertébrés eeet… les amphibiens, surtout les salamandres! Ça grouille de vie sous les troncs au sol! Même dans l’eau, les amas de branches peuvent servir de cachettes pour les poissons ou même pour les algues qui s’y accrochent. Le bois mort crée donc des habitats de grande qualité.

Nourriture

Encore une fois, quand tu t’approches des chicots et des débris par terre, tu y verras sûrement beaucoup de champignons, des traces d’insectes, des traces de dents… bref, des traces de vivants qui se sont régalés! Les champignons qui poussent sur le vieux bois sont carrément en train de le manger, un peu comme les insectes qui se nourrissent de bois. Ce sont des espèces dites xylophages.

Comme tout est lié dans les écosystèmes, tu devines bien que les espèces qui trouvent refuge dans le bois mort pourraient attirer des prédateurs. Et vu que le bois mort offre des habitats de qualité pour beaucoup d’espèces, beaucoup d’autres viennent y faire leur épicerie! Les arbres qui tiennent encore debout ont plutôt tendance à attirer des prédateurs qui peuvent s’y percher ou y faire leur nid (les pics, par exemple) tandis que le bois au sol a plutôt tendance à attirer des prédateurs de plus petites tailles, comme des centipèdes.

Cycle des nutriments

En plus d’être des éléments liant les niveaux trophiques dans les écosystèmes, les différentes formes de bois mort participent aussi aux cycles biogéochimiques de la nature. Euh perdonese? Oui oui, les cycles des nutriments. En grandissant, les végétaux utilisent des éléments comme l’azote et le carbone pour construire leurs cellules. C’est pour ça que des fois on entend que les forêts sont des « puits de carbone ou d’azote » puisqu’en grandissant, les végétaux les accumulent dans leurs tissus. Donc, quand ces dits tissus retournent à la terre, ces éléments retournent eux aussi à la terre. Toutes les espèces dont on a discuté ici prennent part à la décomposition du bois, pour rendre à nouveau disponible ces nutriments pour les autres vivants.

Même si en ville ou près des sentiers il faut parfois couper (on dit aussi « élaguer ») les arbres moribonds pour pas qu’ils tombent sur ton coco ou sur les autos, il reste qu’en forêt ou en milieu aquatique, les avantages de laisser les arbres morts sur place sont très grands pour la santé de l’écosystème. L’expression « On dormira quand on s’ra morts! » s’applique vraiment pas aux arbres!

Le bois mort ne meurt jamais vraiment, et comme Gerry Boulet le chantait si bien, les arbres sont toujours vivants!

Sources images : Pixabay, Pxfuel, Pxfuel, Pxfuel, Pxfuel

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Quoi faire?
Nos audioguides

Tu te demande quoi faire avec les jours de congé qui s’en viennent? Pourquoi ne pas aller faire un tour dehors et profiter des magnifiques espaces verts que Montréal a à nous offrir?

Tu te demande quoi faire avec les jours de congé qui s’en viennent? Pourquoi ne pas aller faire un tour dehors et profiter des magnifiques espaces verts que Montréal a à nous offrir?

GUEPE te propose des randonnées guidées à travers des milieux naturels de la ville. Il suffit de mettre tes souliers de marche et d’enfiler tes écouteurs. Let’s go le plein air! En suivant les indications de l’éducateur-naturaliste dans tes oreilles, tu parcourras des sentiers en découvrant la nature qui t’entoure. C’est tellement simple que c’est presque gênant. À travers les destinations proposées, il y en a pour tous les goûts et après avoir sondé toute l’équipe de naturalistes de GUEPE, voici notre top 3.

La belle forêt de la Pointe-aux-Prairies

Des fossiles sur l’Île

Un aller-retour d’environ 45 minutes dans le parc-nature du Ruisseau-de-Montigny qui est enclavé dans la ville et longe l’autoroute 25. Une randonnée qui longe une autoroute? Fais-nous confiance, tu t’en rendras même pas compte.

Pourquoi faire cette randonnée? En plus d’entendre le gazouilli de la multitude d’oiseaux du parc et le rumble du ruisseau qui coule tout près, si tu ouvres les yeux bien grand, les chances sont élevées que tu trouves un fossile (un vrai) datant de l’époque de la mer de Champlain au détour du sentier. Ce parc-nature est un site fossilifère hors du commun, en plein milieu de Montréal.  

Le passé de la rivière

Le parc-nature de l’Île-de-la-Visitation est littéralement dans la rivière des Prairies et notre audioguide t’amène à parcourir la moitié est de l’île (celle près du barrage) et à en découvrir les berges.

Pourquoi faire cette randonnée? Avis aux amateurs d’histoire! En plus de profiter de l’air frais de la rivière, tu pourras découvrir les nombreux témoins de l’histoire de ce quartier de la ville, un des plus vieux : le Sault-au-Récollet.

Îlot de fraîcheur

Suis le sentier du secteur Héritage du parc-nature de la Pointe-aux-Prairies et profite de la fraîcheur et de l’ombre des grands arbres de cette magnifique forêt mature. Une des préférées de l’équipe de GUEPE.

Pourquoi faire cette randonnée? La question serait plutôt, pourquoi ne pas faire cette randonnée et passer à côté d’un des joyaux de la métropole? À peine entré dans la forêt, on oublie qu’on est à Montréal et on en profite. Les nouvelles installations pour découvrir les marais font de superbes photos, idéales pour ta prochaine insta-storyjust sayin’.

Vas faire un tour dans notre catalogue d’audioguides et pars à la découverte des espaces verts de Montréal, tu seras pas déçu. Promis.

Sources images : GUEPE

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Question du public
Les amphibiens : toxiques ou comédiens

« Est-ce qu’on trouve des grenouilles venimeuses au Québec? » Cette question, on se la fait poser tellement souvent… Et la réponse, c’est non. Il n’y a aucun danger pour toi avec nos grenouilles.

« Est-ce qu’on trouve des grenouilles venimeuses au Québec? »

Cette question, on se la fait poser tellement souvent… Et la réponse, c’est non. Il n’y a aucun danger pour toi avec nos grenouilles, et même, on pourrait dire avec tous nos amphibiens québécois*. Mais, attention, on n’a pas dit aucun danger pour les prédateurs d’amphibiens.

À moins que tu aies envie de te mettre une rainette sous la dent, tu devrais sortir indemne de ta prochaine randonnée dans un milieu humide. Les amphibiens sont inoffensifs pour nous, les humains. Mais, pour échapper aux pressions de la prédation, les amphibiens ont quelques tours dans leur poche. Ce n’est pas tout d’être visqueux et de savoir chanter, il faut aussi survivre.  

Ne pas croquer les rainettes versicolores, svp.

D’abord, nos grenouilles sont des expertes en camouflage. Leurs couleurs dernier cri sont en parfaite harmonie avec leur environnement. Difficile de repérer une grenouille léopard dans les plantes aquatiques, un crapaud dans la litière forestière, ou encore une rainette versicolore dans le feuillage ou sur le tronc d’un arbre. Cette rainette, pour maximiser ses chances de survie, peut changer de couleur en quelques minutes, passant du vert au gris et vice-versa. C’est notre caméléon local. Et en plus de leurs couleurs agencées, on doit souligner que la plupart de nos amphibiens sont très petits, comme la salamandre à quatre orteils (qui fait rarement plus de 8 cm de long) et la rainette faux-grillon de l’Ouest et la rainette faux-grillon boréale qui font 3,5 cm gros max, soit à peine plus gros qu’un 2 $.

Le crapaud d’Amérique possède deux glandes à venin (ou glandes parotoïdes) sur son cou juste derrière ses yeux qui sont un excellent moyen de défense contre ses prédateurs, comme les ratons laveurs, les moufettes et les couleuvres. Ces glandes produisent une substance toxique blanche qui a un goût prononcé. On a déjà comparé ça à prendre une tasse de sauce tabasco d’un coup… De quoi faire écumer un prédateur pendant plusieurs heures (ou plusieurs jours, selon leur tolérance à la bouffe épicée) et de lui apprendre une bonne leçon. Le venin agit aussi sur le système nerveux de l’animal et peut créer des vomissements et des convulsions.

Nos salamandres sont les pro des poisons**. Quelques unes de nos espèces produisent des sécrétions cutanées déclenchées en présence de danger. Dans le cas de la salamandre maculée, la sécrétion est visqueuse, un argument additionnel pour dissuader ses prédateurs. La salamandre à points bleus, quand elle sent le danger, elle remue sa queue qui sécrète une toxine noire. Elle colle ensuite sa queue sur son corps, peut-être pour s’enduire du liquide. Après un tel display de toxicité, il faudrait être un prédateur bien imprudent pour la croquer tout de même.

Une micro salamandre à quatre orteils

Les salamandres sombres (du Nord et des montagnes) et les salamandres à quatre orteils n’ont pas de défense chimique comme leurs cousines, elles ont plutôt élaboré un spectacle bien particulier pour leurs prédateurs. Juste au bon moment, la salamandre peut détacher l’extrémité de sa queue qui continue de gigoter vigoureusement par terre. Ce bacon de queue, c’est la parfaite distraction pour le prédateur, ce qui donne amplement le temps à la petite salamandre de prendre ses mini jambes à son cou. On a déjà observé la salamandre à quatre orteils « faire le mort », une autre interprétation haute en couleur, digne d’un oscar.

Les amphibiens d’ici, qui sont bien loin d’être dangereux pour les humains***, sont plutôt ceux qui devraient être effrayés. L’étalement urbain, l’assèchement de milieux humides, la fragmentation, la disparition et la diminution de leurs habitats ainsi qu’un taux de plus en plus important de polluants dans l’eau, ça, ce sont les véritables poisons, et ce sont les amphibiens qui en souffrent, pas nous.

NOTES

* Et si tu veux tout savoir, de nos huit espèces de couleuvres (qui ne sont pas des amphibiens, mais bien des reptiles), aucune n’est venimeuse, ne lance, éjecte ou crache du poison, n’a envie de te mordre ou encore, de te courir (ramper) après.

** Les salamandres partagent le spotlight des juteuses de poisons avec le triton vert, un autre de nos amphibiens, qui produit lui aussi un liquide toxique sécrété par sa peau.

*** Il est à noter qu’il existe des espèces de grenouilles exotiques beaucoup plus toxiques que tous nos amphibiens du Québec. Au seul contact de la peau de la grenouille jaune, qui vit en groupe dans les forêts colombiennes, un humain peut ressentir une intense sensation de brûlure et ce, pour plusieurs jours. On dit que c’est la grenouille la plus toxique au monde. Rien de moins.

Sources images : US Fish & Wildlife Service, Peter Paplanus

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Choix du naturaliste
Des pères extraordinaires de la nature

À la veille de la fête des pères, c’est le moment idéal de mettre le spotlight sur les papas merveilleux du royaume animal qui prennent soin de leurs poussins comme de la prunelle de leur yeux.

Spécial fête des pères

On t’as déjà présenter les mères extraordinaires de la nature, maintenant, à la veille de la fête des pères, c’est le moment idéal de mettre le spotlight sur les papas merveilleux du royaume animal qui prennent soin de leurs poussins comme de la prunelle de leur yeux.

Le crapaud buffle africain

On trouve ce papa trop cool dans le sud du continent africain. Bien qu’en apparence ce crapaud semble bien ordinaire, son dévouement le rend bien spécial. L’énergie investie dans les soins parentaux du mâle est impressionnante (et hors du commun). La reproduction a lieu lors de la saison des pluies, alors la femelle pond ses œufs dans une petite flaque d’eau peu profonde et temporaire, le mâle veille ensuite sur la portée. Après l’éclosion des œufs, il doit protéger les têtards des prédateurs, mais il doit maintenir un certaine quantité d’eau dans la flaque et une température adéquate. Il creuse donc avec ses pattes arrières dans la boue pour créer des canaux entre les différentes flaques avoisinantes. Cela permet un apport en eau pour maintenir la température de l’eau et éviter la dessiccation. En plus, les têtards suivent éventuellement ces canaux vers des plus grandes étendues d’eau. Cet investissement du mâle est récompensé par un taux de survie très haut des larves et des têtards, et donc un succès important.

Le renard roux

Les renards roux mâles sont des papas indulgents, et c’est ce qui les rend extraordinaires. T’sais quand ton père te prêtait quand même son auto après t’avoir dit non deux fois, c’est un peu la même chose.  Le renard aime jouer et taquiner les petits, comme la plupart des papas. Alors que les renardeaux sont jeunes, le mâle chasse tous les jours, offrant un service de livraison de nourriture à la tanière pour les petits et leur mère. Après environ trois mois, le fun est fini : plus de nourriture gratuite! L’arrêt du nourrissage est une astucieuse tactique pour que les petits quittent la tanière. Mais, loin d’être un sans cœur, le papa renard enterre de la nourriture près de la tanière pour les aider à apprendre à renifler et à chercher de la nourriture. Merci papa!

Le tamarin-lion doré

Il n’y a pas seulement leur pelage de feu qui rendent les tamarins-lions trop parfaits, mais aussi la relation qui unit les mâles et les petits qui sort de l’ordinaire. Ces petits singes du Brésil vivent en groupes familiaux. Alors que les petits singes n’ont que quelques semaines, ce sont les mâles qui les transportent sur leur dos 24/7. Généralement chez les primates, ce sont les femelles qui jouent le rôle de l’accompagnateur pour les petits. Ici, le papa retourne le petit quelques fois par jour à la femelle pour l’allaitement et hop, le bébé retourne en sécurité sur le dos du mâle. À quatre semaines, les petits commencent à manger des aliments mous, et c’est le travail du père de peler et écraser les fruits et de les nourrir à la main. #dadgoal

L’hippocampe

Les mâles hippocampes ne déplacent pas de montagnes pour leurs petits, mais presque. Ils font, en d’autres mots, l’impossible. #above&beyond Ils sont l’une des seules espèces du règne animal connue où c’est le mâle qui porte les petits! La femelle dépose ses œufs dans la poche du mâle, puis il les féconde. Il fournit aux œufs de la prolactine, la même hormone responsable de la production de lait chez les mammifères gravides (qui porte un embryon dans leur corps). Tout au long de la gestation, la femelle rend visite au mâle pour un petit coucou quotidien. L’incubation dure entre 20 et 45 jours, selon les espèces, puis naissent des centaines de minuscules hippocampes*. Lorsque les alevins sont prêts à naître, le mâle les expulse grâce à des contractions musculaires. Il donne naissance généralement la nuit et le matin suivant, il est frais et dispos, prêt pour le prochain lot d’œufs lorsque madame revient. Ça niaise pas.

NOTES

* Pour la plupart des espèces d’hippocampe, le nombre de petits incubés par le mâle varie entre 100 et 1 000 en moyenne. Le nombre peut toutefois être aussi faible que 5 et aller au-delà de 2 500.

** On n'a pas oublié les mamans. On t’en parle juste ici.

Sources images : Larry Lamsa, Jeroen Kransen,

Sources vidéo : Nature (PBS), Smithsonian

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