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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Choix du naturaliste
Le nudibranche, une p’tite limace puissante

Hein? Un quoi?

Hein? Un quoi?

Ça :

Ou bien ça :

Un nudibranche couleur saumon, qu’on trouve au Canada

C’est mignon hein? Une belle limace de mer colorée! En fait, un nudibranche, c’est bien plus qu’une limace de mer. C’est un petit animal qui a l’air anodin, coloré et bien doux… mais… c’est un redoutable prédateur! Glissant sur son pied plat tel un escargot, le nudibranche est prêt à dévorer toutes sortes d’anémones pour ensuite réutiliser ses armes pour sa propre défense!

Le nudibranche est un mollusque de la classe des gastéropodes, comme les limaces et les escargots. Ce grand groupe compte plein de p’tites bêtes avec des estomacs (gastéro-) sur pied (-podes)! Les escargots que tu trouves dans ton jardin ont le corps protégé par une coquille et mangent toutes sortes de feuilles vertes. Mais les nudibranches eux, n’ont pas de coquille, ils doivent donc protéger leur corps mou d’une autre façon. Et c’est en mangeant des anémones qu’ils le font! Si t’as écouté Trouver Némo, t’as sûrement appris que les anémones, ben ça brûle. Comme leurs cousines les méduses, les anémones ont dans leurs tentacules des cellules urticantes appelées cnidoblastes. Ces petites cellules contiennent des petits crochets (des nématocystes) qui sont déclenchés quand on les touche ce qui crée la réaction urticante sur la peau. Selon les espèces, la réaction peut avoir différents niveaux d’intensité. Pour les petites proies, ce contact avec les cnidoblastes les paralysent et c’est de cette façon que la méduse ou l’anémone peut avaler son repas.

Ce qui est vraiment cool avec les nudibranches, c’est qu’ils n’ont pas de réaction à ces cellules urticantes. En fait, lorsqu’ils mangent une anémone, ils évitent de les digérer et ils les stockent dans un genre de replis de peau sur leur dos qu’on appelle des diverticules gastriques où on trouve aussi parfois des branchies. Les nudibranches sont alors encore plus urticants que les anémones qu’ils mangent puisque les nématocystes y sont concentrés! C’est comme se battre contre un ennemi, le vaincre, puis réutiliser ses armes pour se défendre. #power

Le nudibranche est surtout observé en plongée puisqu’il vit plusieurs mètres sous la surface. Alors à ta prochaine plongée, attention de ne pas te laisser tenter par sa texture soyeuse! À observer avec les yeux seulement!

Sources images : Pixabay. Derek Keats

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Qc-Nature
La compétition

La compétition influence pas mal de choses. Non, la compétition, ce n’est pas les Olympiques des animaux. C’est plutôt une réponse tout à fait normale à un phénomène de pénurie.

On sait que dans les écosystèmes, il existe des relations entre les éléments qui les composent. Une des plus simples relations et des mieux connues est celle de la prédation. Mais il en existe des tonnes d’autres! La compétition en est une, et elle influence pas mal de choses. Non, la compétition, ce n’est pas les Olympiques des animaux. C’est plutôt une réponse tout à fait normale à un phénomène de pénurie.

Les scénarios possibles

Imagines. T’arrive à l’épicerie, il reste seulement une tomate, et tu en as vraiment de besoin pour faire ton souper. Tu te précipites entre les étalages pour finalement mettre la main dessus. Ta main se pose sur la tomate en même temps que celle d’une mamie. Les deux, vous voulez la tomate. Dans notre réalité d’humain, tu vas probablement poliment laisser la tomate à la personne âgée, mais dans la nature, ça serait un tout autre scénario.

Quand on parle de compétition, on parle de rivalité entre les espèces ou les individus pour l’accès aux ressources alimentaires, territoriales, partenariales, etc., qui seraient limitées. C’est la rareté d’une ressource qui favorise les mécanismes de compétition.

Il existe de la compétition entre les individus d’une même espèce, lorsque la ressource est un partenaire. C’est la compétition intraspécifique. Lorsque la ressource voulue est alimentaire ou liée à l’espace vital, comme des sites favorables à la nidification, des dortoirs ou encore des territoires de chasse, la compétition peut se faire entre individus de la même espèce, mais plusieurs espèces peuvent aussi compétitionner. On appelle ça la compétition interspécifique.

L’accès à l’eau et à la nourriture peut créer de la compétition entre les espèces et les individus

Un premier rôle

Dans la nature, la compétition joue un rôle de premier plan dans l’évolution et dans l’organisation des populations, en régulant la distribution et l’abondance des espèces*. Sans parler du fait que certaines ressources représentent la vie ou la mort (comme la nourriture ou l’eau) et que la compétition pour ces dernières est loin d’être anodine.

Qu’elle soit intra- ou interspécifique, la compétition joue un rôle dans le processus évolutif. Les individus plus forts ou mieux équipés (avec des meilleurs gènes) ont un avantage dans les situations de compétitions et ont plus de chances de transmettre leurs traits avantageux, leurs bons gènes, aux générations suivantes. C’est encore une histoire de succès! Les pressions que la compétition exercent sur des espèces peut faire varier le phénotype d’une espèces: avec le temps, une espèces peut développer des traits avantageux pour la compétition, comme des feuilles plus grandes pour capter plus de lumière, un panache plus grand, des graines plus nombreuses…

Ensuite, la compétition peut influencer l’organisation des espèces dans le paysage. Il peut y avoir une variation des niches écologiques**, ou encore des chevauchements de niches. Par exemple, deux espèces d’oiseaux sont connues pour nicher dans les branches les plus hautes des sapins. Une des espèces est un meilleur compétiteur et force la seconde à nicher dans les branches les plus basses des conifères, plus près des prédateurs. La niche de ce dernier a été modifiée par la pression de la compétition et rend, par le fait même, l’espèce plus vulnérable et donc moins successful.  

Des lézards australiens en compétition

Dans le théâtre de la nature

On assiste à des représentations de compétition régulièrement dans la nature et ce, même sans s’en rendre compte. C’est le cas dans une forêt, lors de la succession végétale***. Après une perturbation d’un milieu, comme un incendie, des espèces, comme les bouleaux, qui ont besoin de beaucoup de lumière, vont s’installer. Quelques années plus tard, le sapin baumier s’installe et pousse à l’ombre des bouleaux. En 20 ans, le milieu est dominé par les sapins. Les bouleaux meurent lentement. Finalement, l’hêtre, une espèce d’ombre, pousse sous les sapins. Éventuellement, les grands hêtres prendront la place des sapins. C’est une looooooongue compétition pour la lumière entre les arbres d’une forêt.

D’autres exemples?

Les fleurs printanières ont développé une floraison hâtive, avant que les feuilles des arbres ne soient développées, pour profiter de la lumière et pour éviter la compétition.

Une espèce de roseau envahissant, comme le phragmite, assèche les milieux humides avec leurs racines et font compétition aux quenouilles pour l’espace et les ressources.

Dans les grands troupeaux, comme ceux des zèbres, si les individus sont trop nombreux pour les ressources disponibles, il y aura compétition pour la nourriture et l’eau, par exemple.

La sélection sexuelle en elle-même est une compétition intraspécifique entre les mâles pour accéder aux femelles. Les cerfs de Virginie mâles initient des combats, les éperviers font des compétitions de vols acrobatiques, les épinoches tentent de construire un plus beau nid que leur voisin.

Dans la nature sauvage, si la dernière tomate à l’épicerie était une ressource essentielle, il y aurait eu un combat entre Mamie et toi, ou encore une démonstration de force, par des cris ou une parade, ou bien la tomate aurait pu être volée d’un panier à l’autre… mais, on n’est pas dans la nature sauvage.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à long terme, la compétition dans les écosystèmes devient, par le principe de sélection naturelle, un facteur d’évolution de la végétation ou de la diversité animale. C’est pas rien.

NOTES

* La distribution, c’est la place qu’une espèce va prendre dans l’espace (sur un territoire). L’abondance, c’est le nombre d’individus, ce qui représente en quelque sorte le succès d’une espèce. On a déjà effleurer le sujet quand on calculait la biodiversité.

** Une niche écologique, c’est le rôle d’une espèce dans le fonctionnement de l’écosystème. On dit souvent que « l’habitat serait l’adresse d’une espèce et que sa niche serait son métier ».

*** La succession végétale, c’est un phénomène forestier au cours duquel, les espèces dominantes d’un milieu se succèdent selon leurs adaptations. On t’en parle ici.

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Source image : Pxhere

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Qc-Nature
Inondation et crue printanière

À l’aube de la saison des crues (et de la Journée mondiale de l’eau), on a cru (héhé!) bon de te faire un petit topo sur les inondations printanières, pour éviter les débordements.

À l’aube de la saison des crues (et de la Journée mondiale de l’eau), on a cru (héhé!) bon de te faire un petit topo sur les inondations printanières, pour éviter les débordements. Alors une inondation, c’est lorsque la quantité d’eau dans une rivière* augmente et sort de son lit normal. (Le lit de la rivière, c’est là où elle coule.) Elles peuvent être causées par des pluies importantes, la fonte des neiges ou le bris d’un barrage qui crée l’augmentation du débit de l’eau, et hop, ça sort du lit. Une embâcle de glaces, une réduction de l’espace d’écoulement, la forme du bassin versant et le climat peuvent aussi influencer des inondations. Une inondation, ça peut arriver à n’importe quel moment de l’année.


Photo prise en avril 2017, lors des importantes crues

En contrepartie, une crue printanière, ça a lieu (surprise!) au printemps (on dit entre le 15 mars et le 15 mai) lorsque le niveau d’eau d’une rivière monte de manière inhabituelle. Une crue normale, accompagnée de facteurs aggravants comme beaucoup de précipitations, des tonnes de neiges qui fond** et les embâcles, ça peut créer une inondation. Ce sont d’ailleurs le type d’inondation le plus fréquent au pays.

Une solution, mais limitée

Ce sont les barrages qui nous permettent de gérer les surplus d’eau des crues. À l’automne, les réservoirs des barrages se remplissent. Pendant l’hiver, on évacue le plus possible d’eau pour en retenir le plus possible au printemps. Ce qui permet d’éviter que la totalité de l’eau de crue vienne gonfler nos rivières d’un seul coup, mais plutôt de manière contrôlée et progressive. Toutefois, on est limité par la grandeur des réservoirs.

Le cas de 2017-19

Deux mois de précipitations printanières (liquides et solides) plus qu’importantes, ajoutées aux basses températures et au double de la neige tombée en hiver en train de fondre dans la zone du bassin versant de la rivière des Outaouais ont créé des inondations historiques. Normalement, le débit de la rivière des Outaouais varie d’une année à l’autre, parce que les conditions météo varient elles aussi. C’est Mother nature qui détermine les précipitations (et donc, les occurrences d’inondation). On parle d’une probabilité annuelle entre 1 et 5 % de chance d’avoir une inondation printanière, chaque année. Même si les crues printanières forment des patterns, il est tout de même difficile de prédire les inondations puisque beaucoup de facteurs sont en cause. En 1974 et 1976, le Québec a subit d’importantes inondations printanières et au cours des 20 années suivantes, rien du tout.

Montréal en avril 2017

Alors, comment planifier le futur et surtout, la question qui brûle les lèvres de tout le monde, est-ce qu’on aura droit à des inondations plus fréquentes, ou encore, tous les ans? La réponse est complexe.

On pourrait parler de changements climatiques qui perturbent les composantes du cycle de l’eau et les quantités reçues de précipitations. Mais le territoire fait varier le tout. Des prédictions (et des modèles) supposent que pour les cours d’eau avec des bassins versants importants, comme la rivière des Outaouais, à long terme (disons une projection sur 100 ans), il y aura une baisse des probabilités d’inondation. Toutefois, les risques ne sont jamais exclus de ses prédictions (c’est seulement moins probable)***.

Il est assez rare que Mother nature se laisse influencer par les statistiques… Le niveau de l’eau est intimement lié aux complexes phénomènes météo, aux aléas du cycle de l’eau et à la dynamique des bassins versants. Il faut donc observer d’année en année les facteurs qui influencent les débits des rivières et espérer rester bien au sec.

NOTES

* On va parler de rivière pour le bien de ce billet, mais saches que les inondations peuvent arriver sur n’importe quel type de cours d’eau, autant un ruisseau qu’un fleuve. Comme le Québec est le champion des rivières, on va les prendre pour exemple ici.

** En plus, au printemps, le sol est saturé d’eau et encore partiellement gelé, sa capacité à absorber l’eau est donc réduite et ça, ça n’aide pas les rivières à ne pas déborder.

*** « Il y a plusieurs simulations qui tendent à montrer que les crues les plus extrêmes devraient continuer à s’amplifier pendant un certain temps, mais ce type de résultats ne se retrouve généralement pas dans la majorité des simulations. »

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : Pixabay, Wiki

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Quoi faire?
Plonge dans ton divan

Pour souligner la Journée mondiale de l’eau et parce qu’au Québec on en est les champions, on te propose notre top 3 des films sur cette ressource merveilleuse et précieuse : l’eau.

Pour souligner la Journée mondiale de l’eau, parce qu’au Québec on en est les champions et pour te divertir pendant ta quarantaine, on te propose notre top 3 des films sur cette ressource merveilleuse et précieuse : l’eau. Alors, plonge dans ton divan, c’est l’heure du cinéma!!

Chasing Coral

Ce film suit l’expédition du photographe américain James Balog, qui capture des images (non pas des glaciers, comme dans son méga succès Chasing Ice, mais bien) du corail, un animal aquatique hors du commun qui est bien malmené. Des récifs entiers, magnifiques qui disparaissent à vu d’oeil… On a droit ici à des images spectaculaires et surprenantes de la disparition du corail, de parfaits témoins de l’impact que nous avons sur nos océans.

Chasing Coral est disponible sur Netflix.

Le fleuve aux grandes eaux

Ce film d’animation hors du commun s’inscrit dans notre patrimoine cinématographique comme un gant. Le réalisateur et illustrateur Frédéric Back présente le fleuve Saint-Laurent dans toute sa splendeur, son histoire et sa tragédie. De la mer de Champlain, jusqu’au déversement des eaux usées, des voyageurs autochtones jusqu’aux usines de pâtes et papier, rien n’est laissé de côté pour souligner les pressions que le Saint-Laurent, notre joyaux, ne l’oublions pas, subit. À voir absolument.

Disponible sur ici en 3 parties.


Maiden

C’est un documentaire, mais aussi une aventure, où l’on suit l’infatigable et téméraire Tracy Edwards, la première femme (avec un équipage entièrement féminin, à bord du Maiden) à entreprendre la périlleuse course autour du monde en voilier, la fameuse Whitbread Round the World (aujourd’hui la Ocean Race), en 1989. Une histoire haute en rebondissements qui présente un visage intéressant du féminisme de l’époque, mais aussi qui met en scène l’eau dans le rôle de soutien, avec ses tempêtes monstrueuse et ses « calmes plats ». Une heure inspirante, très, très bien invertie.

Maiden est disponible sur Crave.

Sans oublier Mission Blue (disponible sur Netflix), ce documentaire de choix, qu’on a déjà proposé, sur l’océanographe Sylvia A. Earle, gentiment surnommée « Her Deepness ».

Si tu as d’autres suggestions, hésite pas à nous les partager!

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Qc-Nature
Le carouge ou un caporal à épaulettes

On dit que l’hirondelle serait l’oiseau par excellence pour annonce la belle saison, mais on a un faible pour un autre, un peu plus rock and roll, le carouge à épaulettes.

Le printemps est à nos portes. C’est le retour des crues, des fleurs printanières et des oiseaux migrateurs! On dit que l’hirondelle serait l’oiseau par excellence pour annonce la belle saison, mais on a un faible pour un autre, un peu plus rock and roll, le carouge à épaulettes.

Un monsieur carouge qui protège son territoire

Ce petit caporal à l’uniforme bien mis est un des premiers snow birds à revenir dans nos régions au printemps et à pousser son chant reconnaissable parmi tous. D’abord, son nom lui vient du plumage du mâle noir brillant qui n’est brisé que par d’étincelantes tâches rouges bordées de jaune sur ses épaules. De quoi faire rougir tous les hauts gradés avec leurs propres épaulettes. La femelle, quand à elle, est beaucoup plus discrète avec ses teintes de brun, un avantage marqué pour se camoufler lorsqu’elle couvre ses œufs. On trouve cet oiseau commun au Canada* dans les zones ouverts, comme les champs et les friches, il aime aussi les lisières. Mais le plus souvent, notre petit militaire se poste près des milieux humides, qui abondent de nourriture. Insectes aquatiques bien juteux, larves, escargots et autres invertébrés font son bonheur. Il ne dira pas non à des œufs, des amphibiens ou encore des petits fruits et des graines.

À son retour de voyage au printemps, le carouge n’est pas de répit. C’est le début de la saison de nidification et l’amour, ça n’attend pas. Le mâle, dès son arrivée en zone de reproduction (les femelles arriveront un peu plus tard), se met à la recherche du parfait territoire. On doit y trouver de la nourriture, beaucoup de cachettes et des endroits pour faire des nids**, les voisins doivent être  convenables (et pas trop bruyants) et les prédateurs, peu nombreux. C’est lorsqu’il a mis la main (enfin… l’aile) sur son territoire de rêve que le travail commence. Le mâle carouge défend sa parcelle corps et âme (bec et plumes…) contre tous types d’envahisseurs. Que ce soit une petite paruline inoffensive ou un grand héron qui ne font que passer, un faucon ou une buse qui cherche un dîner, un autre carouge qui lui fait compétition, ou encore un ornithologue insouciant, le carouge fonce droit sur les intrus.

Quand les femelles sont enfin de retour, les mâles paradent les ailes ouvertes en chantant pour montrer leurs couleurs. Après avoir choisi leur courageux mâle, c’est dans les herbes hautes, les quenouilles ou les buissons, que les femelles construisent le nid. La proximité avec l’eau, dans le choix de l’emplacement du nid, réduit la pression de prédation sur les oisillons. Les visons, ratons laveurs et les rapaces sont moins agiles dans ce type de milieu. En plus, en cas de chute, les oisillons peuvent nager (capacité qu’ils perdent à maturité). Bien joué!


Ce vaillant guerrier du bord de l’eau a amplement mérité ses brillantes épaulettes. Mis à part les prédateurs et les intrus, d’autres menaces planent sur cet oiseau. La diminution et le drainage des milieux humides au Québec et l’intensification de l’agriculture (en plus de l’utilisation de pesticides) lui font mal. Toute la témérité et le courage du monde, même concentré dans un petit oiseau, ne suffit pas pour contrer la dégradation de son habitat de prédilection. Pas de panique! C’est pas demain la veille que les carouges disparaîtront, mais pour être sûr que ça ne devienne pas une éventualité, on doit travailler fort pour conserver ces milieux et leur précieuse biodiversité.

NOTES

* On trouve le carouge à épaulettes partout à travers l’Amérique du Nord, et jusqu’au Honduras en Amérique centrale.

** Pendant la même saison, un mâle peut s’accoupler avec plusieurs femelles (4 à 5, on a déjà vu 10) toutes installées sur son territoire. C’est donc important d’avoir plusieurs emplacement possible pour la construction du nid.

Sources images : Pixabay, Katja Schulz

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