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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Quoi faire?
Activités nature pendant son break de Noël

Même s’il fait froid, pour le temps des Fêtes, on te souhaite du temps pour profiter des grands espaces verts. On le sait que tu vas être très occupé, mais entre deux brunchs, ça serait le moment idéal pour digérer en plein air.

Même s’il fait froid, pour le temps des Fêtes, on te souhaite une heure ou deux pour profiter des grands espaces verts. On le sait que tu vas être très occupé, mais entre deux brunchs, ça serait le moment idéal pour digérer en plein air.

Pour être sûr de maximiser tes petites minutes-nature du temps des Fêtes, voici les suggestions des naturalistes.

De la glisse pour tous

Personne est surpris par notre #1 : de la glisse en ville! On trouve dans la majorité des parcs-nature de Montréal, des comptoirs de location d’équipement de ski de fond. Mets tes mitaines pis ta tuque : c’est le moment d’aller profiter du calme et du charme hivernal de nos parcs. C’est aussi la meilleure occasion de pratiquer votre identification de trous de pics bois!

Patins en forêt

Les sentiers de glace c’est un moyen funky de passer du temps dans le bois en plein hiver. Le patinage, c’est une activité sous-estimée et plus facile qu’on le pense. On te propose donc de visiter le Bois-de-Belle-Rivière (parce que tu peux patiner en soirée), le Domaine de la forêt perdue (à St-Donat) et ses 15 km de sentiers et finalement l'Érable Rouge (parce qu’il y a aussi une petite fermette). Donc, on sort se dégourdir le coup de lame à travers les verts sapins!

Pour les aventuriers

Pour profiter de la poudreuse d’une nouvelle façon, garoche-toi pour faire du fatbike, si c’est pas encore fait. Une bonne place pour débuter : le parc régional de la Rivière Gentilly. La Courvalloise est aussi un must. Ils ouvrent leurs sentiers en soirée pour faire du fatbike à la lampe frontale. Et de notre côté, on essayera les pistes du Parc national d’Oka qui offre eux aussi des vélos à pneus surdimentionnés en location. Mention spéciale : c'est possible d'emprunter gratuitement des fatbikes au pavillon d'accueil du Parcours Gouin!

Vive le plein air!

Source image : Pixabay

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Question du public
Pour ou contre les mangeoires d'oiseaux

Notre lecteur nous raconte qu’un cardinal rouge vient de foncer dans sa fenêtre de salon en voulant atterrir sur sa nouvelle mangeoire. Le cardinal est couché par terre. Il respire, mais il n’a pas l’air de vouloir bouger.

« Est-ce que c'est bien d'installer des mangeoires à oiseaux à la maison? »

On reçoit un courriel hier après-midi : « SOS!! J’ai une urgence nature! » Notre lecteur nous raconte qu’'un cardinal rouge vient de foncer dans sa fenêtre de salon en voulant atterrir sur sa nouvelle mangeoire. Le cardinal est couché par terre. Il respire, mais il n’a pas l’air de vouloir bouger.

Un sizerin flammé

L'importance du carnet d'adresses

Notre lecteur, qui voulait bien faire en nourrissant les oiseaux de son quartier, se demande si c’est correct de mettre une mangeoire… Oui, c’est correct. Une mangeoire, ça permet effectivement de nourrir une bonne grappe d’oiseaux qui restent actifs pendant la saison froide : les sizerins flammés, les mésanges à tête noire, les geais bleus, les étourneaux, les moineaux domestiques, les sittelles, les merles, et on pourrait continuer longtemps encore. En les attirant dans sa cour, on peut aussi profiter de leur cuteness. On peut même noter nos observations, participer aux suivis des populations et à la science citoyenne.

Par contre, le débat est réel parce qu’en nourrissant certains oiseaux, on peut nuire à leur cycle migratoire (en leur donnant une bonne raison de ne pas partir pour le sud), en les habituant à la présence des humains ou en diminuant leur instinct de survie. Toutefois, il faut savoir que les oiseaux qui visitent les mangeoires sont assez intelligents et que dans leur recherche de nourriture, ils procèdent par stations. Ça veut dire qu’ils exploitent plusieurs zones pour trouver des ressources et que les mangeoires sont seulement une parmi tant d’autres.* Ils ont donc un bon carnet d’adresses à visiter qui leur procurent une variété de bons petits lunchs.

Les conditions

Les mangeoires, c’est donc correct, mais sous certaines conditions.

  • L’installation d’une mangeoire, c’est beaucoup plus que de mettre des graines dans une assiette. Si tu décides de t’y mettre, ça ne sera pas bien long que des oiseaux vont compter sur toi. Parce qu’ils sont fidèles à leur stations de nourrissage, il faut leur assurer une certaine constance. Il faut s’assurer que la mangeoire soit toujours bien remplie et que les graines soient secs (les oiseaux ne trippent pas sur le gruau…).
  • Il faut aussi garder les mangeoires propres, spécialement si elles attirent beaucoup de trafic : éviter l’humidité, les fientes d’oiseaux, les allers et venues des mammifères, qui peuvent tous causer des maladies.
  • Il faut aussi s’occuper de ce qu’il y a autour de la mangeoire, pas juste ce qu’il y a dedans. Si ta mangeoire est au milieu de ta cour, l’exposition aux prédateurs (buses, éperviers, chats domestiques…) est très grande. Il faut donc installer des cachettes pour les petits oiseaux : un buisson fera l’affaire.
  • Il faut éviter de se tenir près de la mangeoire. L’imprégnation humaine a un impact, même sur un petit oiseau. On te met en garde : si ta mangeoire attire le gibier, comme des dindes ou des gélinottes, c’est mieux de retirer la mangeoire. En période de chasse, ces oiseaux pourraient être désavantagés s’ils sont habitués de voir des humains.  
  • Il faut placer la mangeoire à plusieurs mètres d’une fenêtre. Le reflet peut être trompeur, voir fatal, pour un oiseau affamé! True story.

Un cardinal rouge

Cinq minutes plus tard, on reçoit un nouveau courriel : « Ok. Il a sauté sur la clôture, il a l’air mieux! » « Donne-lui encore quelques minutes, ça devrait aller. »

Bonne nouvelle, le cardinal a finalement retrouvé son mojo et notre lecteur inquiet a réinstallé sa mangeoire plus loin de la maison. On lui a proposé de mettre aussi de l’eau quand la température le permet (parce que les oiseaux aussi ont soif) et une petite assiette avec de la terre ou du petit gravier**. (Pour encore plus d’informations, on te conseille de lire ceci.)

Les mangeoires, c’est ok, mais le best pour aider les oiseaux, c’est de planter des arbres indigènes à petits fruits qui les attireront (naturellement) toute l’année. T’auras même peut-être un petit nid à observer au printemps!

NOTES

* En comparaison, plusieurs oiseaux aquatiques (comme la bernache du Canada) exploitent une seule aire d’alimentation. Si cette station est affectée ou diminue en productivité ou même disparaît, les oiseaux qui l’utilisent devront trouver des alternatives et ce n’est jamais facile.

** Les oiseaux mangent des petits cailloux. Le gravier se retrouve dans leur gésier, un organe de digestion spécialisé des oiseaux. Ensuite, quand la nourriture arrive, les roches facilitent le brassage des aliments et l’émiettement des graines. Miam! Un caillou!

Par Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : Pixabay, Pixabay

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Ailleurs
Eau chaude en zone glacée : les polynies

Les trottoirs glacés, les rues glacées, les sentiers glacés, les cours d’eau glacés… Tout est pas mal glacé ces temps-ci! Par contre, il reste quand même quelques coins sur la planète qui malgré le froid, ne gèlent pas.

Les trottoirs glacés, les rues glacées, les sentiers glacés, les cours d’eau glacés… Tout est pas mal glacé ces temps-ci! Par contre, il reste quand même quelques coins sur la planète qui malgré le froid, ne gèlent pas. Étrange? Pas tant que ça!

Dans les cours d’eau, ces endroits qui ne gèlent pas s’appellent des polynies. Ce sont des genres de gros trous dans la banquise. Ces gros trous sont créés par plusieurs facteurs dont les courants d’eau plus chaude qui remontent à la surface en permanence. Comme ces courants brassent l’eau tout le temps, elle ne peut pas geler.

Pour que la surface d’un cours d’eau puisse geler, toute la colonne d’eau (l’eau du fond jusqu’à la surface) doit être à la même température. Dans le cas d’un lac, la glace commence à se former lorsque la colonne d’eau atteint 4 °C, soit la température à laquelle l’eau est la plus dense (ou lourde). Plus chaude que ça, l’eau continuera de flotter à la surface et ne gèlera pas. Plus froide, elle gèlera et flottera à la surface comme des glaçons dans un verre d’eau. À l’automne quand l’eau se refroidit doucement, lorsqu’elle atteint 4 °C, elle coule vers le fond. Lorsque toute la colonne d’eau est à 4 °C, l’eau arrête de couler et la surface commence à geler. Ce phénomène s’appelle le brassage saisonnier.

Pour l'eau salée, c’est le même principe sauf que la température doit atteindre environ -2 °C pour geler. Il existe une polynie très connue dans le Saint-Laurent. Elle se situe à la tête du chenal Laurentien, cette espèce de crevasse dans le fond du fleuve, dans le coin de la Côte-Nord. L’eau qui remonte à la tête du chenal n’arrête jamais de remonter. L’été, il fait chaud alors on a l’impression que l’eau est glaciale (elle est à environ 4 °C, comme si tu la laissais au frigo). Mais en hiver, comme il fait super froid, l’eau à 4 °C est plus chaude que l’air et donc ne gèle pas. En plus d’être toujours en mouvement et nettement au-dessus du point de congélation de l’eau salée, cette eau des profondeurs qui remonte à la surface est aussi… chaude. Cette remontée crée alors une zone assez grande qui donne l’impression que le fleuve ne gèle jamais.

La remontée de l’eau sur le haut-fond Prince dans le Saint-Laurent

Les polynies créent des zones libres de glaces où les mammifères marins, comme les baleines, peuvent venir respirer ou accéder à la banquise. Elles sont très importantes pour la faune marine car elles apportent aussi beaucoup de plancton et de nutriments. Ça en fait des zones très riches en biodiversité qui font souvent l’objet de programmes de conservation. C’est carrément des hots spots… en eau froide!

Sources images : Matthias Groeneveld, GUEPE

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Qc-Nature
Un Noël blanc utile pour les animaux subnivaux

On t’a parlé des flocons de neige et on t’a parlé des stratégies qu’utilisent les animaux pour passer à travers l’hiver, mais savais-tu que plusieurs petits animaux utilisent carrément les bancs de neige comme stratégie hivernale?

Même si t’es en famille ou entre amis, on le sait que toi, qui lis notre blogue, aimerais sûrement un p’tit quelque chose de brillant à lancer entre deux bouchées de dinde. Alors voici notre ton hot topic pour aujourd’hui. On t’a parlé des flocons de neige et on t’a parlé des stratégies qu’utilisent les animaux pour passer à travers l’hiver, mais savais-tu que plusieurs petits animaux utilisent carrément les bancs de neige comme stratégie hivernale? Non? Ben lis ce qui suit!

Une p'tite souris vraiment subnivale

Parmi les animaux qui restent actifs, il y a beaucoup de petits mammifères qui profitent de la neige pour se déplacer ou stocker de la bouffe comme dans un congélateur. Les souris, les campagnols (ta grand-mère dirait « les mulots ») et les musaraignes creusent dans la neige, des labyrinthes dignes du métro de Montréal! (Ces animaux vivent généralement dans le sol le reste de l'année aussi!) Ces tunnels leurs permettent d’atteindre leur buffet de Noël ou bien simplement de se promener. Comme la bouffe se fait aussi plus rare en hiver, ils se creusent des petits garde-mangers dans la neige et y cachent des p’tites graines, des p’tites feuilles, des p’tits fruits, etc. En plus, quand il fait super froid, dans le banc de neige, c’est plus chaud! Alors ces petits animaux se réchauffent avec de la neige!

Évidemment, les cycles circadiens hivernaux (24 h dans la vie d’un vivant) de ces petits mammifères sont perturbés par les changements climatiques qui rendent nos hivers pas tout à fait réguliers. Les épisodes de pluies font fondre la neige et bousillent les tunnels et mettent à découvert les réserves de nourriture en plus de faire fondre les réserves congelées.

On leur souhaite donc une bonne bordée de neige pour Noël!

Source image : Hanna Knutsson

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Choix du naturaliste
3 vérités sur les cerfs de Virginie

On t’offre un petit topo mythes et légendes qui se mariera bien avec les rigodons qui remplissent tes oreilles ces temps-ci. Pour la nouvelle année, on t’offre 3 vérités sur les cerfs de Virginie!

On t’offre un petit topo mythes et légendes qui se mariera bien avec les rigodons qui remplissent tes oreilles ces temps-ci. Pour la nouvelle année, on t’offre 3 vérités sur les cerfs de Virginie!

« Y’a des rennes dans le bois derrière chez mon grand-père à Rawdon, j’te jure, je les ai vu! »

Naaaah! Il n’y a pas de rennes au Québec. Si la bête debout fait environ ta taille, t’as vu un cerf de Virginie. Si t’as l’impression que tu pouvais passer sous la bête en voiture, t’as vu un orignal. Les rennes, ça existe mais on les trouve en Europe. L'espèce qui se rapproche le plus du renne ici, c’est le caribou. Les cerfs ne sont pas les seuls à être confondus avec des animaux européens, on t'aide avec certaines identifications plus difficiles, juste ici.

Entendu en forêt : « Oh le beau bambi! »

Bon bon… Oui, Bambi ressemble pas mal à un cerf de Virginie juvénile (bébé). C’est d’ailleurs ce qui a inspiré les créateurs du personnage pour le dessiner. Mais bon, les scientifiques avaient déjà trouvé un nom pour le petit du cerf bien avant le film : on appelle ça un faon. Et sa maman? La biche!

Winter Bambi GIF - Find & Share on GIPHY

« J’ai mis des carottes pour les cerfs, les pauvres, y vont avoir faim en hiver avec le froid et toute la neige! »

Le cerf de Virginie est un animal qui reste actif l’hiver et qui est bien adapté. Comme plusieurs animaux, le cerf change son alimentation lorsque les plantes de sous-bois fanent ou que la neige tombe en abondance. C’est certain que les cerfs devront se déplacer davantage pour trouver leur nourriture, mais ça ne veut pas dire qu’ils en manquent! Ils mangeront alors plus d’écorce (comme celle du vinaigrier), des branches et même du thuya ou du sapin – c’est d’ailleurs devenu un problème à Anticosti. Les lapins font ça aussi! Pas besoin de les nourrir!

T’as des questions ou quelqu’un dans ton entourage dit des drôles de trucs sur la faune, la flore et la nature en général? Tu veux faire valider tes ouï-dires? Écris-nous!

Sources images : Pixabay, Pixabay

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