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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Choix du naturaliste
La science citoyenne, billet d’une naturaliste

« Quand j’ai décidé d’étudier en science, j’avais le goût de participer à quelque chose de plus grand que moi. Ce que je savais pas dans ce temps là, c’est qu’il existe ce qu’on appelle la science citoyenne. »

« Quand j’ai décidé d’étudier en science, j’avais le goût de participer à quelque chose de plus grand que moi. Ce que je savais pas dans ce temps-là, c’est qu’il existe ce qu’on appelle la science citoyenne qui a pour but de faire participer les “non-scientifiques” à la science. »

Comment? C’est sûr qu’on demande pas à Monsieur Tout-le-monde de faire une dissection, ni à Madame N’importe-qui de comprendre la physique des trous noirs. Non. Mais en sciences de la nature, on demande aux citoyens de donner un coup de main pour la collecte d’informations, mais aussi pour apporter des connaissances, des observations et même des outils. Faire participer tout le monde à un recensement, par exemple, ça permet aux chercheurs de couvrir des territoires super grands, sur de longues périodes de temps ou même, en permanence et ce, avec un budget minimum. C’est non-négligeable.


Un geai bleu

L’exemple le plus simple est une grande banque de donnée en ligne sur l’observation des oiseaux. T’es dans ton salon, tu vois dans ta mangeoire un sizerin flammé et un geai bleu. Tu prends ta tablette et tu entres ton observation sur la plateforme en ligne et boom, SCIENCE! Des chercheurs peuvent ensuite utiliser ces données pour l’étude de population d’oiseaux. On peut faire la même chose avec les chauves-souris et les amphibiens.


Évidemment, il existe des limites à l’implication citoyenne dans la science, tout le monde peut quand même pas s’improviser chercheurs… Seulement des sujets simples, pouvant être couverts par des néophytes peuvent être étudiés de cette manière. Les erreurs d’identification, par exemple, pourraient causer des résultats biaisés dans les recherches.

Malgré tout, la science citoyenne, en plus d’ouvrir le monde scientifique au grand public, ça permet une meilleure compréhension du travail des chercheurs et ça crée un dialogue entre scientifiques et citoyens. Et entre toi et moi, c’est quand même satisfaisant de participer à des mouvements plus grands que nous.  

Une chenille de papillon monarque

Alors si t’as le goût de mettre la main à la pâte au nom de la science avec un grand « S », au Québec, il existe aussi plusieurs programmes de science citoyenne. On peut entre autre signaler les espèces de plantes envahissantes, dénombrer les monarques et même tous les papillons, les requins aussi et plein d’autres affaires qui peuvent t’intéresser. C’est parti pour la science citoyenne!

Pas Anne-Frédérique, éducatrice-naturaliste

Source image : Pixabay, Pixabay

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Vedette du mois
Le tamia rayé n’est pas un écureuil

« J’ai vu un écureuil, y’était pas comme les autres, y’avait des lignes sur le dos… » Aaaaah oui! Les p’tits suisses… On te présente les tamias rayés.

« J’ai vu un écureuil, mais y’était pas comme les autres. Il avait des lignes sur le dos… »

Aaaaah oui! Les p’tits suisses… ou tamias rayés sont des proches cousins des écureuils (ils font partie de la famille des sciuridés comme les marmottes et les écureuils volants) mais, ils sont une espèce à part entière et plusieurs choses les différencient.


Les tamias, c’est des p’tits vites! Tu les vois peut-être disparaître dans un trou lorsque tu en croises un! C’est qu’ils font leur nid dans le sol et en hiver, ils n’en sortent pas du tout*. Et comble du génie, ils ont une sortie de secours! Il y a donc toujours un autre trou pas très loin.

Contrairement aux écureuils, le nid des tamias rayés est souvent complexe. Certains tamias ont un terrier qui est un simple tunnel, mais souvent, les terriers des tamias sont comme de grands manoirs souterrains avec plusieurs couloirs et plusieurs chambres. Fun fact : les tamias rayés ont des garde-mangers. Même si le tamia rayé hiberne, il ne fait pas de réserve de graisse avant l’hiver. Il accumule sa nourriture dans son nid, dans le garde-manger, une chambre à part de celle où il dormira.


Les tamias sont aussi un peu paresseux. Pas qu’ils dorment tout le temps, mais quand ils transportent leur nourriture, ils font ce qu’on pourrait appeler « des voyages de paresseux ». Ils s’y prennent de la même façon que quelqu’un qui habite au 3e étage, qui a fait une grosse épicerie et qui doit monter les escaliers avec 4 sacs dans chaque main et un entre les dents : il fait juste un voyage, mais un gros! Sauf que le tamia rayé ne met pas ses trouvailles dans des sacs réutilisables, il mets les graines qu’il a récoltées dans ses abajoues qui s’étirent et s’étirent puis, il transporte tout ça jusqu’à son garde-manger, dans son nid.

Les tamias rayés sont un peu introvertis : ils évitent de croiser leurs voisins et vivent seuls. À moins d’être vraiment chanceux et de croiser une femelle avec ses petits ou un mâle qui courent après une femelle, on ne verra jamais de gang de tamias rayés. Quand ils se déplacent, c’est parce qu’ils sont en quête de nourriture la plupart du temps.

Donc, si tu croises un « écureuil roux mais pas comme les autres car il avait lignes sur le dos », dis-toi que tu viens de croiser un tamia rayé en train de faire son épicerie!

NOTE

* Les tamias rayés sont une des quelques espèces de mammifères du Québec à vraiment hiberner. Leur température corporelle baisse vraiment beaucoup et leur rythme cardiaque aussi.

Sources images: Pixabay, Pixabay

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Question du public
Bonne nuit ou les arbres en hiver

L’hiver arrive. Dans la nature, il n’y a pas de temps à perdre, même les plantes sont prêtes pour les grands froids. Mais, comment survivent-elles en hiver?

« Comment les plantes survivent-elles en hiver? »

La musique des centres d’achat est maintenant christmassy, les oiseaux sont partis et les -1 °C sont de plus en plus fréquents : l’hiver arrive. Tout le monde est prêt (enfin, peut-être pas toi, l’amateur de plages et de canicules… mais disons que dans la nature, il n’y a pas de temps à perdre), même les plantes sont prêtes pour les grands froids. Comment les plantes survivent-elles en hiver?

Les arbres ont perdu leurs feuilles et ils commencent à envoyer des sucres et des glucides produits par la photosynthèse vers leurs racines en guise de réserves pour les mois d’hiver (un peu comme le tamia qui remplit son garde-manger). Les plantes ont arrêté de pousser, d’autres sont fanées. Tous ces beaux organismes s’apprêtent à entrer en dormance.

La dormance, ce n’est pas quand tu cognes des clous à la job parce que tu as binge-watché ta série préférée toute la nuit. Non. La dormance, c’est un état de la plante pendant lequel son métabolisme ralentit et sa croissance s’arrête. C’est en grande partie parce que la photosynthèse et la respiration ne fonctionnent pas très bien dans le froid et demanderaient à la plante trop d’énergie. Lors de la dormance, les végétaux vivent alors sur leurs réserves, généralement stockées dans leurs racines.

Les bourgeons, souvent recouverts d’écailles, peuvent aussi rester en dormance pendant l’hiver, jusqu’à ce qu’ils soient exposés à des températures basses suffisamment longtemps.

Certains types de plantes utilisent des techniques alternatives pour assurer leur survie en hiver. Comme elles meurent à la fin de l’été, elles produisent des bulbes ou des graines qui, eux, passeront l’hiver en dormance, bien protégés dans le sol. Une fois le printemps de retour, ils pourront germer si toutes les conditions sont bonnes.

Sans cet état de dormance, les plantes, pour continuer leur croissance, feraient circuler de l’eau dans leurs tiges et leur tronc tout l’hiver. Mais l’eau, en hiver, ça gèle… Ça créerait un gros problème : les cristaux de glace, en se formant, prennent de l’expansion de manière pas vraiment uniforme et pourraient endommager les structures des cellules des végétaux (un problème connu de la grenouille des bois). Ça, c’est sans parler du manque de soleil et d’eau qui rendrait leur survie difficile.

Les plantes s’endorment donc tranquillement pour l’hiver et ce, pour pouvoir en profiter dès le printemps prochain. Bonne nuit les arbres et faîtes de beaux rêves, les plantes!  

PS. Les plantes, ça ne fait pas de rêve…

Source image: Pixabay

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Qc-Nature
Des stratégies hivernales, pour un hiver stratégique

Les animaux des boisés et des forêts québécoises sont pas mal plus prévoyants que nous! Comment passent-ils l’hiver, ces scouts des forêts enneigées?

« Ah ben d'la neige! » Ce n’est sûrement pas ça que les animaux des boisés et des forêts québécoises se disent quand il leur tombe 20 cm dessus, couplé avec un sympathique -10 °C sorti de nulle part… Ils sont pas mal plus prévoyants que nous! Comment passent-ils l’hiver, ces scouts des forêts enneigées?

D’abord, quatre stratégies s’offrent à eux : migrer, hiberner, s’endormir ou bien carrément rester actif. Sache qu’on peut regrouper toutes ces stratégies sous un même terme : hiverner. Hiverner, c’est passer à travers l’hiver. Même toi qui nous lis, tu hivernes. Oui oui! Et les quatre façons d’hiverner, bien on te les décrit ici.

Migrer

Les grues du Canada qui s’en vont. Bye là!


Facile, tes grands-parents le font sûrement. C’est partir vers le sud pour suivre sa nourriture ou fréquenter un climat plus doux. Les oiseaux sont bons là-dedans. Et pas besoin d’aller en Floride ou au Mexique pour migrer! Certaines espèces du grand nord comme les harfangs des neiges (le hibou blanc) descendent jusqu’à nos latitudes pour passer l’hiver parfois. On est le sud de quelqu’un!

Hiberner

Pour dire qu’un animal hiberne, son pouls doit être réduit au maximum, sa température corporelle doit descendre de manière significative et ses fonctions biologiques doivent être extrêmement réduites. On parle aussi de dormance ou de torpeur dans certains cas. Quelques battements par minute, une température corporelle de quelques degrés… pas chaud, pas chaud! Pour les mammifères, ces périodes de léthargie sont parfois entrecoupées de périodes d’activités pour grignoter ou uriner… dans leur nid. C’est le cas des amphibiens et des reptiles, de plusieurs insectes. On va te surprendre! Parce que imagine-toi donc que peu mammifères du Québec hibernent vraiment. Parmi eux, on trouve la marmotte commune et les chauves-souris résidentes.

Sommeil hivernal

L’ours noir : le dormeur

C’est ici qu’on classe l’ours noir! Le sommeil hivernal, c’est un peu comme l’hibernation mais sans les périodes de léthargie. Même si leur métabolisme est réduit et qu’ils passent la majorité du temps à dormir, un réchauffement des températures ou un grand bruit pourrait faire sortir l’animal de sa cachette. La moufette rayée et le raton laveur utilisent aussi cette stratégie pour passer l’hiver.

Rester actif

La catégorie la plus festive! Rester actif ne signifie pas que les animaux continuent leur petit train train quotidien. Ils se préparent à rester dehors par grands froids en changeant de nid ou en ayant une fourrure ou du duvet plus épais. Ils font des réserves de nourriture dans leur nid ou dans des cachettes. Ils changent leur pneus d’auto, sortent leurs skis et font un bon ragoût. La mésange à tête noire sait même où sont ses cachettes les plus nutritives!

Les animaux que tu croises dans la nature l’hiver sont aussi prêts que toi, sinon plus!

Sources images : Pixabay, Pixabay

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Ailleurs
Un voyage au pays des caribous

Aujourd’hui, on jase cervidés. Un caribou, c’est bien différent d’un cerf de Virginie ou d’un orignal. C’est pas le cervidé le plus commun dans le sud du Québec, mais on aimerait te faire voyager un peu…

Aujourd’hui, on jase cervidés. Un caribou, c’est bien différent d’un cerf de Virginie ou d’un orignal. Ce n’est pas le cervidé le plus commun dans le sud du Québec, mais on aimerait te faire voyager un peu… Pour voir des caribous, tu dois être patient et aventurier et te rendre à une de ces quatre destinations : Charlevoix, Val-d’Or, la Gaspésie ou le nord du Québec.


Écotypes

Au Québec, on ne trouve que la sous-espèce appelée caribou des bois. Selon la position géographique des populations, on divise le caribou des bois en trois autres groupes qu’on appelle écotypes : le forestier (souvent juste appelé « caribou forestier »), le migrateur et le montagnard. Il existe 2 grands troupeaux de caribous des bois migrateurs dans le nord du Québec tandis que le caribou des bois montagnard se trouve en Gaspésie (si t’es un lève-tôt ultra chanceux, tu peux en voir au sommet du mont Albert ou du mont Jacques-Cartier dans le parc national de la Gaspésie).

L’écotype forestier, se promène un peu partout dans la forêt boréale entre le lac St-Jean et le Labrador (C’est grand ça. Jette un coup d’oeil à cette carte!). De très petites populations isolées de l’écotype forestier se trouvent aussi dans Charlevoix et à Val-d’Or.

Comme tu le vois sur la carte, les caribous au Québec sont souvent en petits groupes isolés. Et l’isolement, c’est une de leurs principales menaces. C’est causé, entre autre, par la coupe forestière et les feux de forêt qui favorisent la repousse de plantes qui sont très appréciées des ours et des orignaux. Ces derniers attirent les loups qui sont les prédateurs des caribous. Aaaah la mosaïque alimentaire…!

Un caribou mâle

Du panache

Si tu croises un cervidé (chanceux!), reste calme et regarde son panache. Les caribous portent fièrement le bois en arc recourbé un peu vers l’avant. Le mâle et la femelle ont tous les deux des bois, comparativement aux cerfs et aux originaux où c’est seulement le mâle qui porte le panache. Ils mangent beaucoup de lichen (ce fascinant mélange de champignon et d'algues turquoise, orange ou jaune) qui pousse abondamment dans la forêt boréale et la toundra.

Controverse

Si tu te demandes pourquoi t’as entendu parlé des caribous récemment, c’est qu’en mars 2019, le gouvernement du Québec a pris la décision de ne pas protéger la population de caribous forestiers de Val-d’Or et d’autoriser le développement de routes et d’un projet minier. Pas très bon pour la survie de la petite population qu’on estime à 18 individus. Il a été question de les déplacer ou d’importer des individus d’ailleurs dans la population, mais vu le stress engendré chez les animaux par un déménagement (1er juillet, anyone?), ces solutions n’ont pas été retenues. En fait, la population a carrément été laissée à elle-même. Eeeeet les coûts d’un plan de rétablissement seraient trop élevés par rapport aux chances de réussite.

Qu’est-ce que tu peux faire concrètement pour aider ces bêtes? Continuer de fréquenter les parcs de conservation de manière responsable. En continuant de te renseigner et d’être dans la nature, tu développes tes connaissances et ton esprit critique. Ça te permet de faire des choix de consommation et de vie judicieux, en fonction de tes moyens mais aussi de l’environnement!

Et c’est pas juste le caribou qui te dit merci! (。◕‿◕。)

Sources images : USFWS, Pixabay

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