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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Question du public
L’écureuil : animal de compagnie urbaine

Si on te dit « coexister avec les animaux en ville »… à quel animal tu penses? J’te parie que tu n’as même pas pensé aux écureuils tellement on les voit souvent! Pourquoi il y a tant d’écureuils en ville?

« Pourquoi il y a tant d’écureuils en ville? »

Si on te dit « cohabiter, coexister avec les animaux en ville »… à quel animal tu penses en premier? J’te parie que tu n’as même pas pensé aux écureuils tellement on les voit souvent! Mais justement… pourquoi il y a tant d’écureuils en ville?

Ceci est un écureuil roux

Une grande famille

Les écureuils gris, roux et volants (les trois plus communs au Québec), sont des espèces de rongeurs de la famille des sciuridés. Cette famille de rongeurs très répandue (sûrement la plus répandue tu te dis hein!) comprend aussi les tamias, les marmottes (ben oui!) et les chiens de prairies (comme Timon dans le Roi Lion). Fait super intéressant : des dialectes différents peuvent être observés à travers les populations d’une même espèce! On peut parler l’écureuil!

Animal urbain

Si tu t’aventures un peu dans les boisés (genre, un parc-nature wink wink), tu entendras peut-être le cri strident d’un écureuil roux. Il aime mieux la tranquillité des forêts plus denses, d’où pourquoi on en trouve moins en ville. En ville, l’espèce la plus fréquente est sans contredit, l’écureuil gris.

Ceci est un écureuil gris

Alors, les écureuils gris, c’est quoi leur deal? Ben, ils ont un grand avantage : ils ont une excellente capacité d’adaptation et ils sont très opportunistes. Un environnement comme la ville où on leur offre buffet de poubelles à volonté, beaucoup d’arbres à fruits durs comme les chênes et les caryers et une possibilité de se faire un nid dans un arbre isolé où les prédateurs sont presque absents, c’est tout un avantage!

En plus, leur pelage gris est excellent pour se camoufler dans des milieux urbains, très bétonnés et donc très gris. T’as peut-être aussi déjà croisé un écureuil noir. C’est bel et bien un écureuil gris, mais noir. Cette teinte leur donnerait un avantage thermique… poil foncé, plus de chaleur accumulée et donc, moins grande dépense d’énergie pour se réchauffer (ça fait penser aux ours polaires)! Ils peuvent aussi construire leur nid dans n’importe quel arbre, pourvu qu’ils trouvent des branches et des feuilles en été, et un petit trou dans un tronc en hiver.

Les écureuils sont très impliqués dans la dispersion des graines des arbres et donc, dans le reboisement urbain et la survie des forêts. En cachant leur nourriture un peu partout, ils oublient parfois les cachettes. Avec le temps, les graines germent et un arbre pousse!

Finalement, c’est une bonne chose d’avoir des écureuils en ville, non?

Sources images : Anne F Préaux, Pixabay

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Choix du naturaliste
Les vers de terre

Le fabuleux ver de terre! Souvent, les lombrics dégoutent les gens, mais si on s’attarde deux secondes à ces animaux étranges, on se rend vite compte qu’ils sont juste extraordinaires... et essentiels!

Il en existe environ 7 000 espèces sur Terre et ils sont présents dans tous les types d'écosystèmes (une chance). Leur corps couvert de soies est divisé en segments (ou on peut dire qu’il est annelé) : il débute par une tête, sans yeux, suivie d’une bouche, sans dent. Il est rose ou brun, il est mou et visqueux. Tu l’as deviné, c’est le fabuleux ver de terre! Souvent, les lombrics dégoutent les gens, mais si on s’attarde deux secondes à ces animaux étranges, on se rend vite compte qu’ils sont juste awesome.

Des adaptations pas mal underground

Un ver sous la terre, ça n’a pas besoin d’yeux; ça a juste besoin d’avancer. Tous les segments de leur corps, longs entre 9 et 30 cm*, sont entourés de muscles qu’ils contractent pour se propulser vers l’avant, en s’aidant de leur petites soies. Ces fouisseurs n’ont pas non plus de poumons. Ils respirent via leur peau par échanges gazeux. C’est entre autres pour cette raison qu’ils doivent rester humides en tout temps et qu’ils sécrètent du mucus (même chose pour certains amphibiens…).

L’énigmatique bourrelet

Le corps des vers est divisé par une bosse étrange appelée un clitellum. C’est quoi ça? Et bien, ce bourrelet a des fonctions sexuelles. Les vers sont hermaphrodites : la plupart des espèces sont biparentales (ils ont donc besoin de deux individus pour se reproduire), mais certains vers peuvent s’autoféconder. Dans une situation de biparentalité, l’accouplement dure plusieurs heures (oui, oui) pendant lesquelles les vers sont attachés par le clitellum. C’est aussi ce segment renflé qui forme le cocon qui accueillera les quelques œufs de vers.

Un acteur incomparable

Un ver qui sert à quelque chose

On retrouve le ver de terre dans tous les types d’écosystème et c’est bien tant mieux puisqu’ils sont considérés comme une espèce clé**. En plus de servir de lunch pour une multitude d’animaux (mouffettes, grenouilles de tous genres, crapauds, couleuvres, musaraignes, oiseaux, et on en passe), avec leurs tunnels, les vers permettent l’aération et un micro-drainage du sol favorisant la productivité du milieu. Les vers sont bien connus aussi pour leur rôle de décomposition de la matière organique dans la mosaïque trophique. Ils se nourrissent entre autres de feuilles mortes à la surface du sol et l’activité microbienne de leur système digestif (des champignons et des bactéries qui vivent dans leur tube digestif) permet la décomposition des cellules des plantes. Les rejets de sa digestion (sa crotte) donne de la terre noire minéralisée, aussi appelée compost (!). Cette terre très riche participe à maintenir une forte croissance des plantes.

Le trophée de l’acteur ayant joué le rôle plus important dans le plus grand nombre d’écosystèmes revient au…… LOMBRIC COMMUN!!! Bravo!

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PS. Pour en finir avec ce mythe, on voulait juste mentionner qu’un ver de terre coupé en deux, ça donne un ver de terre coupé en deux, et non pas deux vers de terre… (1 ÷ 2 = 1 ÷ 2) C’est vrai qu’en cas de blessure, il peut régénérer quelques segments de son corps, mais pas tous! Alors, selon l’emplacement de la coupure, le ver sera gravement blessé ou mort… Prière de ne pas essayer à la maison.

NOTES

* Imagine-toi qu’en Australie, le ver géant de Gippsland a une longueur moyenne de 1 mètre et que certains individus de 3 m de long ont déjà été retrouvés. C’est loin de notre 30 cm…

** Une espèce clé (ou plutôt clé de voûte) est une espèce qui favorise la présence de d’autres espèces. Ces facilitateurs augmentent la biodiversité des écosystèmes où ils se trouvent, comme les pics bois.

Source image: schizoform

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Quoi faire?
Un indispensable troueur : le pic bois

On te propose de parcourir les sentiers et de jouer à un de nos jeux préférés de naturalistes : quel pic a fait ça? On te parle ici, et bien entendu, de trous de pic bois.

On te propose de parcourir les sentiers et de jouer à un de nos jeux préférés de naturalistes : quel pic a fait ça? On te parle ici, et bien entendu, de trous de pic bois… Au Québec, on est très chanceux de pouvoir observer ces fantastiques oiseaux toute l’année durant et s’ils sont trop bien cachés, on peut entendre le tambourinement de leur bec sur les arbres* ou encore spotter leur trous ici et là.

Une femelle pic mineur qui travaille fort

Pourquoi faire des trous?

D’abord pour manger. Les pics sont la plupart d’insatiables insectivores et se nourrissent de bibittes qui vivent sous, dans et sur l’écorce des arbres. Ceci leur confère un statut de gestionnaires d'espèces envahissantes. En hiver, plusieurs d’entre-eux complètent leur alimentation avec des fruits et des graines. Les pics créent aussi des cavités pour nicher. C’est là, en sûreté, que les oisillons apprendront à piquer le bois et à se servir de leur pattes à quatre doigts pour grimper et s’agripper (certains pics n’ont que trois doigts par contre). Pas d’inquiétude, si le pic perce les arbres vivants (ce qui n’est pas le cas de toutes les espèces, certaines sont spécialistes du bois mort), les trous n’endommagent pas les arbres.

Nos espèces et leurs trous

  • Pic mineur : le plus petit de nos pics. Parce qu’il ne pèse presque rien, il peut faire des trous très haut dans les arbres. On trouve ses trous ronds dans des troncs ou des branches aussi petites que 10 cm de diamètre!
  • Grand pic : le plus grand des picidés québécois. Il fait, évidemment, les plus grands trous, généralement allongés et seulement sur les troncs solides des arbres morts.
  • Pic chevelu : plus grand qu’un pic mineur, il fait des trous aussi ronds qu’eux, mais un peu plus grands.
  • Pic à dos noir : cet oiseau discret se retrouve le plus souvent en milieu forestier et il se spécialise dans les insectes de bois brûlé. Autour de la cavité de nidification, généralement dans un conifère, il va retirer l’écorce de l’arbre.  
  • Pic à dos rayé : on retrouve ce pic dans des milieux similaires à son cousin à dos noir. Ils cherchent les mêmes types d’insectes et d’arbres : ils sont en directe compétition.
  • Pic à ventre roux : vivant dans les milieux marécageux, il se nourrit en léchant les crevasses des écorces ou en attrapant des insectes au vol et ne fait pas de trous d’alimentation à proprement parlé. Pour nicher, il choisit une branche ou un tronc de bois mou (comme un orme ou un saule) dans lequel il fait un trou discret qu’il tapisse de copeaux de bois.

À cette longue liste s’ajoutent deux plumeaux qui nous quittent pour l’hiver : le pic flamboyant et le pic maculé. La raison de leur départ est assez simple, le premier se nourrit d’insectes au sol et le second de la sève des arbres. Avec la neige, c’est donc pas évident pour eux de s’alimenter. Par contre, même en hiver, tu peux trouver les petits trous en rangs horizontaux du pic maculé sur les troncs d’arbres.

Et finalement, le pic à tête rouge est aussi un migrateur. Toutefois, cette espèce est très rare au Québec, elle y est d’ailleurs menacée ainsi qu’au Canada. Si ce pic creuse un trou pour nicher, ce sera dans un tronc d’arbre mort à partir d’une crevasse déjà existante, sinon, dans un poteau ou un pieu de clôture.  

Un grand trou de grand pic

Un indispensable

Dernière chose sur les pics : ils sont des espèces clé de voûte. Non, ils ne sont pas des férus de serrures, mais bien des animaux qui permettent l’établissement de d’autres espèces. Pour nicher, les pics font de nouveaux trous tous les ans. Les anciens nids sont donc disponibles à qui sera le plus rapide. Et c’est pas seulement les oiseaux, comme les petites nyctales, les mésanges à tête noire ou les canards branchus, qui en profitent, les polatouches (les écureuils volants), les chauves-souris, même des ratons laveurs peuvent élire domicile dans un vieux trou de pic. Ainsi, quand dans un écosystème les pics sont présents, d’autres espèces pourront s’y établir. Ils favorisent donc une grande biodiversité dans les milieux qu’ils ont colonisé! Wow.

NOTE

* Ces piqueurs sont équipés d’un long bec et d’un coussinet cervical osseux qui amortissent le choc des coups donnés sur un tronc, évitant ainsi les commotions cérébrales répétées…

Source image : Pixabay

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Question du public
De grains de poussière à flocons

Les flocons de neige sont tous différents. Tu en as peut-être déjà observé. La question qui brûle les lèvres : pourquoi sont-ils tous différents et comment se forment-ils?

« Comment se forment les flocons? »

Les flocons de neige sont tous différents. T’as peut-être déjà observé ces jolies choses qui tombent doucement sur ta mitaine à la récré au primaire (ou la semaine passée quand les flocons ont recommencé à tomber)… La question qui brûle les lèvres : pourquoi sont-ils tous différents et comment se forment-ils?

Il faut savoir que la neige ou les flocons, c’est un terme météorologique. La neige, dans le fond, c’est de l’eau gelée donc, de la glace. Cette très petite et légère glace se forme lorsque la vapeur d’eau entre en contact avec une masse d’air froid. Pour cristalliser, les fines gouttelettes de la vapeur d’eau doivent entrer en contact avec une surface solide. Dans l’air, cette surface solide, c’est les particules de poussière en suspension. Comme la structure moléculaire de la glace est hexagonale, la forme classique du flocon a six côtés. Les motifs sont influencés par la pression, la turbulence et la température de l’air*. Si on disséquait un flocon, on y trouverait une poussière!

Comme il n’y a pas de scalpel assez petit et précis pour faire ça, tu peux faire fondre de la neige fraîche puis la filtrer. Tu verras que le filtre n’est pas propre propre : c’est les grains de poussière à l’origine des flocons! Magie!

Et pourquoi des fois on a droit à de la giboulée (mot savant pour dire slush)? Parce que l’eau ne gèle pas instantanément lorsqu’elle est refroidie sous zéro. En plus, les particules de poussière ne sont pas toutes de la même grosseur ce qui fait qu’elles cristallisent plus ou moins d’eau chacune. Ça prend alors du temps avant de voir apparaître de la neige plus solide. D’où pourquoi, on a souvent de la giboulée lorsqu’il fait entre 2 °C et -5 °C!

NOTE

* À leur origine, dans les nuages, les flocons sont tous de la même forme (« Quoi?! »). C’est en entrant en contact avec les « facteurs météo » comme la turbulence et les variations de pression que les flocons se transforment. Ils se cognent les uns sur les autres et la chaleur qui était emmagasinée dans le grain de poussière se dissipe alors à des vitesses différentes ce qui entraîne des motifs différents!


Source image : Pixabay

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Qc-Nature
Au menu, dans la forêt

Les plantes comestibles, ce n’est pas juste dans ton jardin. La forêt, c’est l’ultime épicerie! Imagine-toi, qu’est-ce que tu mangerais si t’étais pris dans le bois?

Les plantes comestibles, ce n’est pas juste dans ton jardin. Imagine-toi pris dans une des grandes forêts urbaines de Montréal… Bon, d’accord, ça serait facile de juste suivre un sentier pour sortir du boisé ou se trouver un chemin en suivant les bruits de la ville, mais qu’est-ce que tu mangerais si t’étais pris dans le bois?

Avant de dévoiler l’identité de ces délicieuses espèces, juste te dire que si tu veux essayer d’en trouver, il faut vraiment le faire en respectant les règlements des endroits que tu visites. Certains parcs interdisent la cueillette et c’est bien logique : on veut assurer la sécurité des visiteurs mais aussi protéger la ressource!

Un épi de sumac vinaigrier

À Montréal, des espèces comestibles, il y en a plein! D’abord le très présent mais peu connu sumac vinaigrier. En automne, le vinaigrier nous donne des fruits rouges et poilus rassemblés en gros cônes rouges et jamais le commun des mortels penserait à les manger. Et pourtant, l’infusion de ces fruits donne un excellent jus qui ressemble drôlement à une limonade! Les p’tits fruits poilus sont aussi très surettes… comme des bonbons!

La vesce jargeau est une fleur un peu banale qui pousse parrrrtout. Dans les fossés, à la lisière des forêts et probablement à travers votre plant de fraises. Pour plusieurs personnes, elle entre sûrement dans la très peu glamour catégorie des « mauvaises herbes ». Et pourtant, en plus de décorer joyeusement une salade, ses fleurs ressemblent à des petits oiseaux! C’est trop cute!

Des fleurs de vesce jargeau

Finalement, notre troisième espèce comestible est un arbre : le bouleau jaune! Le bouleau jaune donne une eau qui goûte… le thé des bois (ou la menthe si tu préfères)! On peut utiliser l'eau de bouleau pour en faire du sirop qui goûte très sucré, comme le sirop d’érable. Mais déjà il faut pas mal d'eau d’érable pour faire du sirop, il en faut encore plus pour le sirop de bouleau…

Et là, on te parle pas ici des champignons (attention sujet chaud : jamais cueillir des champignons si on a le moindre doute de son identité!), des fruits et de toutes les autres feuillages qu’on pourrait mettre en salade (même le pissenlit!)… La forêt, c’est l’ultime épicerie!

Sources images: Pixabay, Pixabay

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