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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Choix du naturaliste
Les derniers cours d’eau à Montréal

Montréal, c’est une île et pour une ville insulaire comme la nôtre, les cours d’eau, ça fait partie du quotidien.

Montréal, c’est une île et pour une ville insulaire comme la nôtre, les cours d’eau, ça fait partie du quotidien. On est bien entourés : on t’as parlé de la rivière des Prairies, de son eau, de ses problématiques, de l’importance de sa biodiversité. On est aussi bordé par le fleuve qui lui n‘a pas besoin de présentation (quoiqu’on te le présente ici). Mais qu’en est-il des cours d’eau qui ne sont pas autour, mais bien SUR l’île de Montréal? Notre gros îlot est assez grand pour supporter 2 029 379 personnes, des centaines de parcs urbains, un mont, une douzaine de bassins et de lacs (la plupart artificiels). Pourtant, il ne reste qu’une poignée de ruisseaux à ciel ouvert. On regarde donc pourquoi les cours d’eau sont si peu nombreux chez nous.

Disparus au nom de la propreté

À l’époque où on l’appelait encore ​Tiohtià:ke, ​l’île de Montréal avait un complexe hydrographique à faire rêver. Des lacs, des bassins, des rivières avec leurs affluents et des centaines de ruisseaux parcouraient le territoire. La rivière Saint-Pierre, faisait partie du nombre. Elle prenait sa source dans CDN/NDG et se jetait dans le fleuve à la hauteur de Pointe-à-Callière. Elle s’élargissait pour former le fameux lac à la Loutre, où se trouve aujourd’hui l’autoroute 20 et l’échangeur Turcot. Pour des raisons d’organisation, cette rivière est devenue le premier égout à ciel ouvert (oui, oui, tu as bien lu) de la ville.

Au fur et à mesure que la population a augmenté sur l’île, des problèmes de salubrité sont apparus et en 1832, on décide qu’il est grand temps d’envoyer tout ça sous terre. En partie canalisée, la belle p‘tite rivière Saint-Pierre devient le premier égout-collecteur de Montréal. Qu’est-ce qu’on remarque à ce moment-là? Canaliser les ruisseaux, ça fait de la place pour construire! On réserve le ensuite même sort à la rivière Saint-Martin qui coulait du Mont-Royal et passait à travers le Plateau, le parc Lafontaine (qui n’existait pas à l’époque) et le quartier latin, pour se jeter dans le fleuve. Adios! Au 20e​ siècle, on finalise la canalisation de la rivière Saint-Pierre. Bye aussi! Ce ne sont pas les seuls. Des dizaines de ruisseaux sont aujourd’hui canalisés sous la ville ou remblayés, pour faire de l’espace, pour des raisons d’organisation ou de sécurité.

Aujourd’hui, les derniers vestiges

Aujourd’hui, la plupart de ces cours d’eau font partis des ​5 000 kilomètres de conduits souterrains, collectant les eaux usées et les eaux de ruissellement de la pluie et de la neige de la ville. ​Tu peux imaginer que la qualité de l’eau de ces cours d’eau est plutôt mauvaise.

Une douzaine de ruisseaux reste encore dans leur lit d’origine, à ciel ouvert (certains seulement en partie) à Montréal sur un système hydrographique qui, on te le rappelle, aurait fait des jaloux, il y a de ça 300 ans… Comme pour leurs cousins souterrains, ces cours d’eau ont une qualité d’eau désastreuse (elle s’améliore, mais ce n’est quand même pas beau-beau). Le programme RUISSO de la Ville veille au grain et fait un suivi tous les ans pour tenter de maintenir ces quelques cours d’eau en santé. Pourquoi? La pollution qu’on trouve dans ces ruisseaux se retrouve aussi dans la rivière des Prairies et dans le fleuve. Alors, en plus d’affecter la biodiversité des ruisseaux, toute cette saleté affecte aussi celle des grands cours d’eau! Comme les ruisseaux sont fragilisés par les activités humaines, leurs écosystèmes déséquilibrés sont très propices à être pris d’assaut par les espèces exotiques envahissantes comme le nerprun, le phragmite, la renouée du Japon et on en passe.


Le ruisseau de Montigny

Un ruisseau ça a l’air de rien, mais ça a des avantages réels. Ils permettent une gestion naturelle des eaux pluviales, ce qui est essentiel, spécialement sur une île. C’est un service écosystémique. Ils créent des corridors de biodiversité non négligeables permettant la colonisation ou la survie d’espèces vulnérables, comme c’est le cas de l'érable noir aux alentours du ruisseau Bertrand. Et franchement, dans une ville comme la nôtre, avoir la vue sur un ruisseau, ça permet de relaxer et de reconnecter avec la nature. Non? Avoue qu’on t’as donné le goût de les voir, ces ruisseaux!

Profite de nos audioguides pour découvrir le Ruisseau Bertrand ​qui traverse le parc-nature du Bois-de-Liesse. Fais un saut à Anjou pour admirer les cascades du Ruisseau-de-Montigny. ​À l’extrémité est de l’île, on trouve aussi la coulée Grou et le Ruisseau Pinel, puis dans l’ouest, tu peux voir le ruisseau à l’Orme. Attends pas, tout d’un coup ils disparaissent…


Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution de la Fondation de la Faune du Québec et au soutien financier d’Hydro-Québec.

Sources images : Archives Montréal, Luc Lavoie

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Qc-Nature
Les statuts particuliers, de menacé à susceptible

T’as sûrement remarqué que l’équipe de GUEPE a à cœur la conservation de la biodiversité. On te casse les oreilles avec son importance et les moyens qui sont mis en place pour la protéger et en prendre soin!

T’as sûrement remarqué que l’équipe de GUEPE a à cœur la conservation de le biodiversité. On te casse les oreilles avec son importance et les moyens qui sont mis en place pour la protéger et en prendre soin, autant en aménageant des milieux, comme c’est le cas sur l'Île d’Anticosti ou par exemple en innovant pour favoriser la survie des espèces avec des méthodes de reproduction assistées. On parle sans arrêt des espèces avec tel ou tel statut, les espèces vulnérables, celles en danger et on en passe. On l’avoue, c’est facile de se perdre dans toute cette bienveillance. C’est pourquoi, on te fait un petit topo sur les statuts particuliers*.

En résumé, dans notre beau pays, il existe plusieurs lois pour protéger les êtres vivants : au niveau provincial et fédéral. La loi sur les espèces en péril au Canada (LEP) permet de prévenir la disparition des espèces sauvages, en protégeant les habitats essentiels à la survie de certains ou à leur rétablissement. Il est même inclus dans la loi que le gouvernement fédéral peut intervenir s’il considère qu’une province ne fait pas le nécessaire pour protéger une espèce et son habitat. On niaise pas. Dans les provinces, on se concentre sur les problématiques régionales et on attaque les problèmes plus localement.

La tortue des bois

La LEP canadienne

Les espèces considérées par la LEP sont désignées par le très sérieux et très scientifique Comité sur le statut des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Selon ces experts, une espèce peut être disparue, disparue du pays, en voie de disparition, menacée ou dont la survie est préoccupante.** Cette liste comprend presque 800 espèces au Canada, incluant des plantes, des animaux, des mousses et des lichens. 338 sont en voie de disparition (comme le ginseng à cinq folioles et les caribous de Gaspésie), 183 menacées, dont le bison des prairies et la tortue des bois, 228 sont considérées comme étant préoccupantes parmi lesquelles ont retrouve l'ours blanc.

L’inscription d’une espèces sur la liste de la LEP déclenche des interdictions la concernant. Il est alors interdit de la tuer, de lui nuire, de la capturer, de la posséder, collectionner, acheter, vendre et il est interdit d’endommager ou de détruire son habitat. Puis, un plan de rétablissement de l’espèce est mis en place et les efforts commencent. Et on croise les doigts.

Au Québec​ ​

C’est un peu différent dans notre province, mais les grandes lignes se ressemblent. Au Québec, on a la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV), pour tenter la sauvegarde de la diversité génétique de la province. On y classe les espèces en deux catégories : les menacées (celles dont la disparition est appréhendée) et les vulnérables (dont la survie est précaire, même si sa disparition n’est pas appréhendée). La liste québécoise comprend 38 espèces animales, (20 menacées, comme le chevalier cuivré qui est endémique au Québec et le carcajou, et 18 vulnérables, dont l'alose savoureuse) et 78 espèces floristiques (57 menacées et 21 vulnérables, dont l'érable noir et l'aster d’Anticosti).

À cela s’ajoute une deuxième liste où figurent des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables sur lesquelles on doit garder un oeil. Cette liste comprend 115 espèces fauniques, dont 72 vertébrées et 43 invertébrés et 507 espèces de plantes.

Évidemment, tout le monde met la main à la pâte pour maintenir tout ce beau monde en santé. De nombreux pays ont leurs propres lois sur les animaux en danger. Il existe aussi des conventions internationales comme la ​Convention on International Trade of Endangered Species (​CITES) qui régit le déplacement et le commerce des animaux et des plantes. Plus près de nous, la Convention des animaux sauvages migrateurs entre le Canada, les USA et Mexique évalue la situation des animaux qui migrent en Amérique du Nord. Mais ce n’est pas tout de tenter de protéger les animaux et les plantes, il faut aussi s’intéresser à leur habitat (les écosystèmes) et aux services écosystémiques qu’ils rendent. La nature, c’est une grosse machine et si on enlève un morceau, aussi petit soit-il, il y a des risques que la machine se dérègle.

NOTES 

* Il existe aussi des lois pour protéger les milieux et créer des aires de conservation. On t’en parle ici.

** « En voie de disparition », ça veut dire qu’une espèce est exposée à une disparition imminente. Si elle est menacée, c’est qu’elle est susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés. Et quand on dit qu’elle est préoccupante, c’est qu’elle peut devenir une espèce sauvage menacée ou en voie de disparition en raison de son écologie et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution de la Fondation de la Faune du Québec et au soutien financier d’Hydro-Québec.

Source image : USFWS MidWest

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Choix du naturaliste
L’histoire de l’orme et du frêne en Amérique

L’orme et le frêne sont deux arbres majestueux qu’on rencontrait très souvent dans nos forêts et nos villes. Mais, tout comme toi, les arbres peuvent tomber malades et de puissants symptômes nuisent à leur développement.

L’orme et le frêne sont deux arbres majestueux qu’on rencontrait très souvent dans nos forêts et nos villes. Mais, tout comme toi, les arbres peuvent tomber malades et de puissants symptômes nuisent à leur développement comme l’écorce tombe, les feuilles noircissent, les bourgeons ont du mal à se développer. Il existe de nombreuses raisons à l’origine de ses maladies : des insectes, des bactéries, des champignons et même, des virus. Dans le cas de l’orme et du frêne, ce sont les humains qui ont amené la maladie en Amérique du Nord. On te raconte ça.

Les ormes

Un orme avec le champignon

L’orme a été mis en contact la première fois avec un champignon pathogène vers 1940. Les symptômes se sont développés rapidement et on s’est rendu compte que les ormes avaient attrapé un méchant champi qu’on a éventuellement appelé la maladie hollandaise de l’orme. Pssst! Parles-en avec tes grands-parents, ils ont sûrement lu ça dans les journaux de l’époque!

Lorsqu’un arbre porte le champignon, ce dernier se loge dans les vaisseaux conducteurs de la sève (il fait des grosses taches brunes sur la chair du bois) et les ressources et les nutriments circulent difficilement dans l’arbre. Les feuilles flétrissent au printemps et un arbre qui ne fait pas de photosynthèse, ça dépérit rapidement! Comment ce vilain champignon est arrivé ici? Comme pour beaucoup de maladies et d’insectes qui touchent les arbres, par l’importation de bois d’œuvre. Avant cette invasion, on avait plus de 700 000 ormes en Amérique du Nord. Maintenant, c’est un arbre rare, car il y en a que quelques-uns qui ont survécu, probablement ceux avec des meilleurs gènes, et donc plus résistants que les autres. Des espèces classiques, comme l’orme d’Amérique, sont touchés, mais des espèces vulnérables aussi, comme le drôle d’orme liège.

La bonne nouvelle, c’est que les recherches scientifiques ont permis de développer des variétés d’ormes résistantes au champignon, comme l’orme accolade, et on les voit revenir petit à petit dans nos jardins et les espaces aménagés. On augmente alors la biodiversité!

Les frênes

Frênes pleins de tunnels de larves d’agrile

Comme c’est une problématique un peu plus récente que la maladie hollandaise de l’orme, tu as probablement entendu parler de l'agrile du frêne. C’est un insecte qui s’attaque à la partie vivante des troncs d’arbre. Peut-être as-tu croisé des arbres en ville peints de points bleus ou verts, ou encore avec une étiquette? Ces arbres sont des frênes qui attendent ou qui ont reçu un traitement contre cet insecte.

Venu d’Asie à Montréal en 2011, ce coléoptère est arrivé par le bois d’importation. Comme les rues montréalaises sont (étaient) bordées de nombreux frênes, l’insecte s’est multiplié très facilement, favorisé par cette abondance de nourriture… Et il continue son expansion! Bien qu’il existe un traitement, celui-ci n’enrayera pas l’agrile puisqu’il sert surtout à ralentir le cycle de vie de l’insecte et ainsi diminuer leur nombre. On te parle plus en détail de l’agrile dans ce vidéo.


De nouvelles stratégies sont en place afin d’éviter de revivre ces deux grandes disparitions. Mais tu le sais sûrement, la vraie solution c’est d’augmenter la diversité des espèces! Lorsque la maladie hollandaise de l’orme et l’agrile du frêne ont fait leur ravage, la diversité des espèces d’arbres urbains était faible. Si on avait prévu le coup et qu’on avait augmenté la biodiversité (des arbres) en ville, il aurait été plus facile de contrer les maladies et freiner les espèces envahissantes. On aurait limité le nombre d’individus touchés et donc, limité les dégâts pour nos précieux arbres urbains.

Sources images : Wiki, Anne F. Préaux

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Choix du naturaliste
L’érable noir, mais jaune

L’automne, c’est la saison des érables. C’est le temps des sucres? Bien non! L’automne, c’est la saison des érables, pas pour leur eau sucrée, mais pour leurs COULEURS!

L’automne, c’est la saison des érables. C’est le temps des sucres? Bien non! L’automne, c’est la saison des érables, pas pour leur eau sucrée, mais pour leurs COULEURS! Un arbre particulièrement beau et particulièrement particulier (!) au sud du Québec et à la région de Montréal, c’est l’érable noir. Grand, fort, feuilles veloutées, cet érable est assez facile à identifier mais facile à confondre avec l’érable à sucre (what?).

Tout comme les érables à sucre, les feuilles des érables noirs possèdent 5 pointes. Sauf que! Les pointes du bas de la feuille de l’érable noir sont moins prononcées que celle de l’érable à sucre ce qui en fait une feuille trilobée. Toutefois, la caractéristique qui permet de tout de suite différencier un érable noir des autres érables, c’est la présence de petits poils sous ses feuilles. On dit alors que le revers de la feuille est pubescent (à garder pour ton Scrabble). Il s’agit donc de simplement les toucher pour les identifier! #5sensenéveil

Il faut savoir une chose, l’érable noir est une espèce menacée au Québec. Cette espèce se trouvant surtout au sud du Québec sur des sols calcaires, et composant parfois la majeure partie des érablières à caryers cordiformes et à tilleuls d’Amérique, ses populations se voient contraintes de vivre dans des endroits de plus en plus restreints dû à l’expansion urbaine.

Une autre de ses caractéristiques qui s’observent particulièrement bien en octobre est sa coloration automnale. En été, les p’tits poils sous les feuilles reflètent la lumière et lui donne un vert jaunâtre, mais en automne a-tten-tion, les érables noirs deviennent JAUNE DE CHEZ JAUNE! On se permet de l’écrire en gros, parce qu’avec le contraste de leur écorce très foncée, le jaune des feuilles ressort encore plus! Plutôt impressionnant quand une partie des feuilles est tombée au sol : la forêt est alors jaune, brillante et on y voit les troncs s’élever à travers. C’est magnifique!

Le Bois-de-Liesse en automne

On t’a donné envie de prendre une p’tite demi-heure pour observer les érables noirs? Rends-toi au Bois-de-Liesse (facile, dans le secteur de l’accueil des Champs, il y a un sentier qui s’appelle « le sentier des érables noirs »!) ou au Bois-de-Saraguay, tu en verras assurément! Profite-en pour faire les audioguides qu’on propose pour ces parcs!


Sources images : GUEPE, Anne F. Préaux

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Qc-Nature
Reproduction sans fécondation : la parthénogenèse

On dit toujours que la nature est bien faite. Elle a des solutions pour tout! Disons qu’une population est en carence d’une ressource, les individus s’adapteront. Mais que se passe-t-il si cette ressource que sont des mâles?

On dit toujours que la nature est bien faite. C’est parce que c’est vrai. Elle a des solutions pour presque tout! Disons qu’une population est en carence d’une ressource, les individus s’adapteront. Mais que se passe-t-il si cette ressource que sont des mâles? Est-ce qu’une femelle peut se reproduire sans monsieur? #wecandoit


Un dragon Komodo (ᵔᴥᵔ)

C’est ce qu’est la parthénogenèse : un mode de reproduction où un embryon se développe à partir d’un oeuf qui n’a pas été fécondé par un mâle. Il y a donc création d’un individu sans apport génétique mâle. Ce nouvel individu ne sera pas un clone exacte de sa mère (non, pas un clone de Star Wars, un clone génétique), mais le génome reste le même de génération en génération. Dans des populations où il y a une forte reproduction par parthénogenèse, il n’y a pas vraiment de brassage génétique*. On pourrait même dire que c’est comme un « cul-de-sac génétique ». ಠ~ಠ C’est pourquoi, en général, on observe une alternance entre les reproduction asexuées et les reproductions sexuées dans ces populations. Ça permet d’intégrer des nouvelles informations dans le génome, ce qui au final, donne des individus plus résistants et plus facilement adaptés à leur environnement.


Mais pourquoi une femelle utiliserait une méthode de reproduction qui ne favorise pas le bagage génétique de sa descendance? Bonne question. Certaines espèces n’ont qu’un seul genre, comme c’est le cas des lézards à queue en fouet, qui ne sont que des femelles (on t’en parlait ici). S’il y a les deux genres, les mâles peuvent être volontairement en nombre restreint, comme c’est le cas chez les fourmis. Sinon, la parthénogenèse peut devenir utile lorsqu’une femelle est isolée où lorsqu’une population subit une pénurie de mâles. Comme la parthénogenèse peut résulter en des mâles ou des femelles, ça peut même venir rétablir la situation.


Qui fait ça?

La parthénogenèse se rencontre le plus souvent chez les végétaux. Quelques invertébrés comme les vers et un bon nombre d’insectes y ont aussi recours. La parthénogenèse est aussi connu chez toutes les espèces d’hyménoptères sociaux, dont les abeilles, les guêpes et les fourmis. Les femelles ont, dans certains cas, le choix de fertiliser ou non les œufs pour ajuster le sex-ratio de leur colonie. Pratique. Toutefois, chez les vertébrés, c’est pas mal plus rare. Quelques poissons (comme les requins), des amphibiens et des reptiles (des lézards, des serpents et même le dragon de Komodo) sont connus comme parthénogénétiques.

La nature, vraiment, ne cesse de nous étonner.

PS. Les plantes peuvent aussi se reproduire sans fécondation. On appelle ça la multiplication végétative.

NOTES

* On ne va pas s’attarder sur les mécaniques génétiques de la parthénogenèse. Vraiment, qui a envie de lire un billet sur les gamètes, les chromosomes et la méiose? Personne.


Source image : Pixabay

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