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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Question du public
Aurores polaires ou les rejets du soleil

Comment est-ce possible qu’en un instant (ou en quelques heures) le ciel se transforme en spectacle magique de pyrotechnie spatiale? Comment se forment les aurores polaires?

« Qu'est-ce qu'une aurore polaire? »

Les mythiques lumières qui déchirent le ciel du grand nord font rêver plus d’un amateur d’astronomie. Mais comment est-ce possible qu’en un instant (ou en quelques heures) le ciel se transforme en spectacle magique de pyrotechnie spatiale? Comment se forment les aurores polaires?

Tout ça commence sur la surface du soleil, où il existe une constante turbulence. Il fait tellement chaud là-haut et ça brasse tellement que lorsque des particules entrent en collision (c’est violent), les atomes se décomposent en électrons et en protons. Ça niaise pas sur le soleil. Le vent solaire pousse ensuite ces particules (le plasma) vers… partout. Après 2 à 4 jours de chute dans l’espace, le plasma, qui accélère sans cesse en accumulant de l’énergie, est capté par le champ magnétique de la Terre qui l’attire vers les pôles. Une fois dans l’atmosphère terrestre, les protons et les électrons solaires jouent aux autos tamponneuses avec les particules de gaz et ça fait des flammèches lumineuses. 150 km plus bas, où on se trouve, on voit alors, des aurores polaires.

Les différentes couleurs qu’on perçoit dépendent du gaz qui réagit avec le plasma. Le vert, qui est le plus fréquent, est émis par les molécules d’oxygène situées à une centaine de kilomètres au-dessus de nous. Si ces mêmes particules d’oxygène se trouvent à haute altitude, on verra du rouge, mais c’est pas mal rare. Les bleus et les violets proviennent de collisions avec l’azote. L’intensité et la grosseur de l’aurore dépendent de l’activité solaire qui la déclenche : si on a affaire à une grosse tempête solaire, les banderoles lumineuses seront bien visibles. Si le vent solaire est faible, l’aurore pourrait prendre la forme de taches de lumière qui surgissent de nulle part.  

Les aurores sont vues autour des pôles magnétiques des hémisphères nord et sud*. Pour en voir beaucoup, il faut donc aller dans le Nord du Québec, au Nunavut, ou en Alaska (qui sont les champions des aurores en Amérique), mais ce n’est pas la porte à côté… Par contre, console-toi, il y a des possibilités d’en voir partout au Québec!

Trucs de pro : Tu dois te trouver un endroit qui n’est pas pollué par la lumière et être patient. On te suggère l'Île d’Orléans près de Québec, le Saguenay-Lac St-Jean, dans le parc national des Grands-Jardins ou encore dans la réserve faunique des Laurentides (le magazine Espace propose des bons spots ici). Il n’y a pas de saison spécifique aux aurores polaires, mais comme on peut les voir juste la nuit, c’est mieux l’hiver entre 22 h et 3 h du matin (un excellent moment pour voir Orion). Évite les soirs de pleine Lune, parce que sa lumière réduira les chances de voir des aurores. Saches qu’elles sont plus fréquentes tous les 11 ans, ce qui correspond au peak d’activité des taches solaires qui initient les tempêtes. Pour savoir si les chances sont élevés, consulte ce site ou celui-là.

NOTE

* Généralement, si une aurore est vue au Nord, une presque identique sera visible au Sud, créant un miroir de la première, avec les mêmes couleurs et la même forme.

Source image : Pixabay

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Choix du naturaliste
Le ciel en hiver

« Observation d’étoiles » et « mois de janvier » ne sont pas deux choses que tu associes aussi spontanément que « Perséides » et « mois d’août ». Quoique le ciel d’hiver de l’hémisphère Nord n’a rien à envier à celui d'été.

C’est sûr que « observation d’étoiles » et « mois de janvier » ne sont peut-être pas deux choses que tu associes aussi spontanément que « Perséides » et « mois d’août », mais saches que le ciel d’hiver de l’hémisphère Nord n’a rien à envier à celui de l’été!

La constellation d’Orion

Dans l’hémisphère Nord, on est chanceux parce qu’on a l’étoile polaire qui reste toujours en place, peu importe la saison. On peut donc toujours voir la Grande Ourse (le chaudron) et Cassiopée (le gros W*). Tu peux donc toujours réchauffer tes yeux avec ces deux constellations. Fais attention : selon les saisons, elles ne sont pas toujours à la même place dans le ciel par rapport à l’horizon.

En hiver, on peut facilement repérer une troisième constellation : Orion, qui ressemble un peu à un sablier. Pour trouver cette forme, regarde vers le sud lorsque le ciel est bien noir. L’avantage de l’hiver, c’est que t’as pas à attendre à minuit pour observer le ciel vu que les nuits commencent plus tôt!

Besoin d’outils pour t’aider? D’abord, imprime ton propre cherche-étoile par ici! Il t’aidera à repérer encore plus d’étoiles et de constellations. Apporte une lampe de poche pour pouvoir le voir et un papier rouge pour diminuer l’intensité de la lumière de ta lampe. Le fait de regarder un papier blanc éblouie tes yeux et leur demande de s’adapter à la noirceur à chaque fois que tu retournes ton regard vers le ciel. La papier rouge aide tes yeux à mieux voir les étoiles! Une fois que tu seras un pro du ciel, apporte tes jumelles! Quoi, des jumelles pour regarder les étoiles? Ben oui! Ce n’est pas aussi puissant qu’un télescope, mais ce l’est certainement plus que tes yeux et c’est bien moins dispendieux!

Garde ton cherche-étoile pas trop loin parce qu’on te fait un petit topo sur le triangle d’été pour faire la même activité… en été!

NOTE

* Cassiopée est située dans la trace de la Voie Lactée lorsque le ciel est très clair. La Voie Lactée (ou la ceinture d’astéroïdes) est difficile à voir en ville à cause du smog.

Source image : Pixabay

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Qc-Nature
Une définition d’espèce

À quoi on fait référence quand on parle d’espèce? Un lapin, un érable, une tortue… Ok, mais quelle sorte de lapin, d’érable ou de tortue? Et bien, la « sorte » à laquelle on fait référence, c’est l’espèce.

On t’a déjà parlé de biodiversité et de l’importance de la conserver. Quand on parle de biodiversité, souvent, on mentionne le nombre d’espèces dans un écosystème (a.k.a. la richesse spécifique). Mais dans le fond, à quoi on fait référence quand on parle d’espèce? Un lapin, un érable, une tortue… Ok, mais quelle sorte de lapin, d’érable ou de tortue? Et bien, la « sorte » à laquelle on fait référence, c’est l’espèce.

La belle face de la tortue serpentine

Selon la définition biologique du terme, l’espèce, est un « ensemble de populations dont les membres sont en mesure de se reproduire entre eux dans un environnement naturel et de donner naissance à une descendance féconde. »* Les individus d’une même espèce – exemple : les tortues serpentines – se ressemblent et sont capables de se reproduire entre eux. La tortue serpentine est donc une espèce de tortues (une « sorte » de tortues) différente de la tortue peinte. Les deux espèces se ressemblent et ont un mode de vie semblable (dans le sens que ce ce sont des tortues), mais les micro-différences dans leur habitude, dans leur diète et dans leur ADN fait qu’elles sont deux espèces à part entière. Dans l’exemple ici, le mot tortue pris seul fait référence à une autre catégorie dans la classification du vivant.

On t’entend nous demander : « Oui, mais les tortues là, elles le savent pas quelle tortue appartient à quelle espèce! Elles pourraient ben se reproduire avec n’importe quelle tortue! ». Vrai. Mais leur petits ne seraient peut-être pas viables. Et s’ils le sont, est-ce que cet hybride sera en mesure de se reproduire? Probablement pas. Ce genre de questions donne pas mal de maux de tête aux gens qui étudient notamment la génétique du canard colvert et du canard noir. En théorie, ce sont 2 espèces mais leur gênes seraient tellement mélangés que les petits des deux espèces sont souvent viables ET féconds. La conclusion : ces deux canards appartiendraient probablement à la même espèce… à suivre!

Une maman colvert

La définition d’espèce, c’est aussi controversé que le nombre d’espèces. Les définir et les calculer, c’est un travail de longue haleine!

NOTE

* Définition tirée de Biologie, Campbell et Reece, 3e édition.

Sources images : Pixabay, Pixabay

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Quoi faire?
Visiter un milieu humide en plein hiver

Les milieux humides, toute l’année, c’est beau et c’est plein de belle biodiversité! En hiver, la neige et la glace leur ajoutent un petit « je ne sais quoi » qui vaut définitivement le détour. Voici nos coups de cœur hivernaux!

Les milieux humides, toute l’année, c’est beau et c’est plein de belle biodiversité! En hiver, la neige et la glace leur ajoutent un petit « je ne sais quoi » qui vaut définitivement le détour. Voici nos coups de cœur hivernaux!

En passant par Québec

Entre les lacs Saint-Charles et Delage, à quelques 20 minutes du centre-ville de Québec, le réseau de sentiers du Marais du Nord est génial, été comme hiver. La forêt dense va certainement te protéger du froid, tandis que les oiseaux et les écureuils (roux et gris) ne sont pas gênés de te faire un coucou, même à -20 °C, sans parler des points de vue sur les marais et les lacs, qui valent franchement le détour.

Balado d’hiver

Pourquoi ne pas tester les audioguides de GUEPE en hiver? On te propose celui du parc-nature de la Pointe-aux-Prairies. Accompagné.e dans tes écouteurs d’un éducateur-naturaliste du GUEPE, tu pourras admirer les grandes tiges de phragmites dorées qui pointent à travers la neige et le marais caché pendant les mois d’hiver.

Aussi, comme (presque) tous les parcs-nature montréalais sont situés sur le bord de la rivière des Prairies, on t’invite à aller les visiter en hiver, c’est ma-gni-fi-que!

Presqu’île et soupe aux pois

Les sentiers (extra faciles et bien entretenus) de la Presqu’île, te permettre de te dégourdir, à pieds, en raquettes ou en skis de fond, à travers une érablière parsemée de pruches du Canada et de hêtres à grandes feuilles. Ici et là, à travers les arbres, la neige recouvre les nombreux étangs du parc. Pour vrai, c’est notre valeur sûre si tu as besoin d’un peu de silence et de grand air. À la fin de ta rando, un arrêt est obligatoire à l’accueil pour manger une soupe aux pois et un grilled cheese sur le bord du foyer.

À penser : ils ne prennent que l’argent comptant.

PS. Profites-en en hiver, parce qu’au printemps il y a BEAUCOUP de bibittes.
PPS. C’est pas vraiment un milieu humide, mais c’est beaaauuuuu, pis la soupe est bonne!!

Sources images : GUEPE, Anne F. Préaux

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Qc-Nature
Classer le vivant

Il y a tellement d’organismes vivants sur la Terre (tellement, qu’on a de la misère à les compter) qu’un jour, on a eu besoin de mettre un peu d’ordre dans tout ça. Pour classer toouuuut le monde, il a fallu établir des règles.

Il y a tellement d’organismes vivants sur la Terre (tellement, qu’on a de la misère à les compter) qu’un jour, on a eu besoin de mettre un peu d’ordre dans tout ça. Pour classer toooooouuuut le monde, il a fallu établir des règles. Au début*, on regroupait les individus selon leurs ressemblances physiques et comportementales. C’était définitivement trop simple pour la complexité du vivant… Le système moderne de classification remonte au 18e siècle, lorsqu’un botaniste-physicien-zoologiste suédois, Carolus Linnaeus (entre nous, on va l’appeler Linné), publie Systema Naturae**, sa version de la classification du vivant. À partir de là, on a commencé à inclure la génétique dans les regroupements.

Aujourd’hui, la classification de Linné n’est plus utilisée. Par contre, pour classer les espèces, on se base quand même sur son idée d’utiliser des taxons (soit des catégories qui s’imbriquent les unes dans les autres). Notre classification actuelle se base sur des principes évolutifs et sur des descendants communs.

Pour démêler tout ça, voici un exemple :

1 – Ancêtre commun de A, B, C, D et E.
2 – Ancêtre commun de B, C, D et E.
3 – Ancêtre commun de B et C.
4 – Ancêtre commun de D et E.

Pour simplifier au maximum, on pourrait dire que les divisions des embranchements représentent des évolutions différentes de deux individus identiques, qui, au fil des générations, deviennent assez différents l’un de l’autre pour créer de nouvelles espèces.

À partir de ça, on a donc divisé le vivant en catégories hiérarchiques. On appelle les grandes catégories des règnes.

Pour le bien de ce billet, on va utiliser une classification à cinq règnes (qui est généralement acceptée), mais, avant d’aller plus loin, on voulait mentionner que récemment, une étude classifie le monde du vivant en sept grands règnes et que le Catalogue de la vie a accepté cette classification et l’utilise. Des classifications à quatre et six règnes existent aussi…

Donc, dans la classification à cinq règnes, qui remonte à 1969, on sépare les animaux, des végétaux, des monères (les bactéries), des protistes*** et des mycètes (les champignons). Sous les règnes, on retrouve les phylums (ou embranchements), puis les classes, les ordres, les familles, les genres et les espèces. Les deux derniers niveaux sont généralement déterminés par la personne qui découvre l’espèce et représente le nom de l’individu.

Dans le règne des animaux, la majorité des phylums représentent des invertébrés (vers, éponges, mollusques, méduses, insectes et on en passe). La classe des mammifères (dans laquelle les humains se trouvent) existe dans le phylum des Chordés, avec tous les autres vertébrés de la Terre.

On te fait un exemple de classification pour une espèce : la tortue peinte.

Puis avec un autre reptile d’ici, la couleuvre rayée, qui a un ancêtre commun avec la tortue peinte :

On pourrait faire le même manège pour le loup gris (Canis lupus) ou pour la mante religieuse (Mantis religiosa) ou pour le sapin baumier (Abies balsamea)… Il faut savoir qu’il existe des sous-embranchements, des sous-classes, des sous-ordres, des sous-familles, etc., ce qui complexifie la classification, mais ça la rend encore plus précise et efficace.

En gros, le vivant c’est un immense puzzle qui a la forme d’un arbre avec des milliers et des milliers de branches et de ramifications, qui, malgré leurs multiples entrecroisements, nous rendent la vie plus simple quand vient le temps de comprendre et nommer les espèces.  

NOTES

* Les premières classifications simples remontent à l’ère des grandes dynasties chinoises (3000 avant J.-C.) et de l’Égypte ancienne (autour de 1500 avant J.-C.). On dit par contre que ce serait Aristote qui aurait été le premier à véritablement classer TOUT le vivant (autour de 300 avant J.-C.). Il faut savoir qu’à cette époque, Aristote avait classé les humains dans une catégorie à part de celle des animaux… Ahah.

** Pourquoi le latin? Parce qu’à une époque, c’était universel. Et encore aujourd’hui, on l‘utilise pour que les scientifiques de partout soient sur le même pied d’égalité linguistiquement parlant.

*** Les protistes ce sont des organismes unicellulaires (donc très petits) qui possèdent un noyau, contrairement aux monères qui n’en ont pas.

Source images : GUEPE

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