Blogue

Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

Voir 0 articles sur 0
highlight

Catégories

Effacer
115
Qc-Nature
Retour sur les grands problèmes environnementaux des années 1990

Si les enjeux environnementaux d’aujourd’hui sont les changements climatiques, la perte de biodiversité et le plastique à usage unique, avant, c’était la couche d’ozone et les pluies acides qui faisaient la une des journaux.

Si les grands enjeux environnementaux d’aujourd’hui sont les changements climatiques, la diminution de la biodiversité et le plastique à usage unique, il y a quelques décennies, c’était le trou dans la couche d’ozone et les pluies acides qui faisaient la une des journaux. Retour sur des enjeux environnementaux des années 1990 :


Le trou dans la couche d’ozone

T’as sûrement entendu parler du trou dans la couche d’ozone. La couche d’ozone, c’est quoi? C’est cette couche de gaz, l’ozone, qui flotte dans l’atmosphère et qui bloque une grande partie des rayons UV. (Oui, c’est comme la crème solaire de la planète.) Dans les années 70-80, on utilisait pas mal de CFC (les chlorofluorocarbones, des gaz contenus dans les aérosols et les appareils réfrigérants). Ceux-ci comportent des molécules de chlore qui – avec l’aide de l’énergie solaire – réagissent avec l’ozone et le transforme en différents composés, détruisant ainsi tranquillement la couche d’ozone. Tous ces gaz sont en baisse (et pour certains, interdits depuis quelques années) depuis le protocole de Montréal, ratifié par tous les pays des Nations Unies en 1987.

La destruction rapide de la couche d’ozone a laissé un trou béant au dessus de l’Antarctique. Directement relié à l’activité humaine, ce trou est devenu tristement célèbre. Suite aux efforts communs engendrés par le protocole de Montréal, les Nations Unies ont confirmé à la fin de 2018 que la couche d’ozone était en rémission et que le trou se refermait. Wouhou!! Par contre, plusieurs scientifiques surveillent encore la couche d’ozone de près et avec une plus grande attention. Au début des années 2010, une concentration de fréon-11 a refait apparition dans l’atmosphère… Les gaz de remplacement des CFC dans les systèmes de réfrigération sont peut-être moins nocifs pour la couche d’ozone, mais seraient des gaz à effets de serre très puissants. C’est à suivre!

Les pluies acides

On classe les pluies acides comme un problème des années 90 mais en fait, les pluies acides sont un problème qui date des décennies précédentes. Si les CFC étaient surtout un problème de gaz dans l’atmosphère, ici, on parle d’un problème qui affecte en plus l’eau de ruissellement. Et qui est aussi causé par l’activité humaine. L’utilisation des combustibles fossiles produit des gaz qui réagissent avec les molécules d’eau créant ainsi de l’acide nitrique et sulfurique, hyper toxiques pour les vivants. L’utilisation du charbon et du pétrole notamment relâchaient à cette époque des milliers de kilogrammes de dioxyde de soufre, un composé qui acidifie l’eau et qui en plus, peut voyager dans l’air sur de très longues distances. L’affaire, c’est que ces molécules d’eau-là finissent par retomber au sol sous forme de différentes précipitations : pluie, neige, grêle, slush… et continuent leur chemin dans les écosystèmes via le cycle de l’eau.

En 1991, le Canada et les États-Unis ont signé l’Accord sur la qualité de l’air qui devait faire en sorte de réduire dramatiquement le flux de polluants des États-Unis vers l’est du Canada*. Les polluants ont été réduits, mais ce n’est qu’au début des années 2010 que les scientifiques ont commencé à voir un rétablissement des écosystèmes, dans les sols entre autres. Un manque de calcium dans les sols aurait ralenti le processus de rétablissement.

Ça va mieux, mais il faut être réaliste: tant qu’on utilisera des combustibles fossiles pour faire rouler les voitures et se chauffer, on aura toujours un p’tit problème de pluies acides…

La tordeuse des bourgeons de l’épinette

Des œufs de tordeuse

Un petit insecte pas mal ravageur a fait des siennes aussi pendant les années 80-90 : la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Affectant une grande partie de la forêt boréale, la dernière grosse épidémie (1967-1992) a mené à l’adoption d'une stratégie de protection des forêts par le gouvernement du Québec en 1994. Au Québec, cet insecte ne consomme pas seulement les bourgeons de l’épinette: il s’attaque en fait principalement aux sapins baumiers. Les populations atteignent un niveau épidémique tous les 30 ans environ. Présentement, il y a quelques populations en épidémie, mais on contrôle plus les populations pour limiter la perte de bois plutôt que de tenter de l’enrayer. Un peu comme pour toutes les espèces envahissantes… On t’explique ça en détail ici.

Ça l’air gros tout ça et on se sent un peu impuissants parfois, mais c’est vrai que les p’tits gestes, ça compte. N’hésite pas à y penser deux fois avant d’acheter un produit : « J’en ai tu vraiment besoin? », « Qu’est-ce que ce produit laissera comme trace? », « Est-ce que je peux en fabriquer une version avec ce que j’ai dans mon garde-manger? » La planète te remerciait en 1990 et te remerciera encore longtemps!

NOTE

*La rotation de la Terre et les vents dominants poussaient tous ces gaz toxiques et les pluies acides vers le nord…

Sources images : NASA, Pixabay, USDA Forest Service

voir l'article
102
Question du public
Pourquoi les crabes marchent sur le côté?

On est là pour aller au fond des choses. La question du jour est simple, mais ultra importante: « Pourquoi les crabes marchent sur le côté? »

« Pourquoi les crabes marchent sur le côté? »

Tu le sais, on est là pour toi. On est là pour aller au fond des choses. On a traité plusieurs sujets sérieux et ça ne s’arrêtera pas aujourd’hui. La question du jour est simple, mais ultra importante : « Pourquoi les crabes marchent de côté? »


D’abord, tout ça est dû à l’anatomie des crabes. Si tu t’imagines un crabe (un crustacé), t’as probablement en tête un petit animal qui ressemble à ça.

Plus long que large avec des pattes assez courtes, c’est exactement les raisons pour lesquelles le crabe se déplace mieux sur le côté. Ses articulations sont aussi faites pour que l’amplitude de ses pas soit plus efficace… de côté! De toutes façons, comme ses pattes sont collées les unes sur les autres sur son thorax, elles ne se déplacent pas super bien de l’avant vers l’arrière.

Mais! Il existe d’autres espèces de crabes qui ont des pattes plus longues et un corps un peu plus rond. Ceux-ci se déplacent un peu plus vers l’avant et on n’a pas l’impression qu’ils se déplacent juste sur le côté. Le crabe araignée en est un bon exemple.


Un crabe araignée

Le crabe a donc choisi comme stratégie la rigidité et le camouflage versus la rapidité pour se cacher. En plus d’avoir une carapace rigide, plusieurs crabes collent des algues dessus, non pas pour faire cute, mais pour encore mieux se camoufler!

C’est ben faite pareil, non?


Source image : Kris-Mikael Krister

voir l'article
103
Choix du naturaliste
Les mal-aimés vol. 324542 : les pissenlits

Une fleur jaune soleil, des graines qui virevoltent au gré du vent, des feuilles délicieuses sous la dent… Ben oui! On te parle du pissenlit!

Une fleur jaune soleil, des graines qui virevoltent au gré du vent, des feuilles délicieuses sous la dent… Ben oui! On te parle du pissenlit!

D’abord, c’est important de dire que les pissenlits, ce ne sont pas des mauvaises herbes. (En fait, ça existe pas tant les mauvaises herbes, on t’explique ça ici.) Les pissenlits font partie de la très grande famille des astéracées, la même que (oui, oui) les marguerites! Cette famille comprend 12 000 espèces différentes. Wow! Mais attention! La fameuse plante printanière, le tussilage, c’est pas la même chose qu’un pissenlit!

Le pissenlit, tu le sais sans doute, c’est une plante tenace. Elle résiste au froid, au chaud, à l’humidité… Elle résiste même à l’asphalte! Sa capacité d’adaptation lui permet même de pousser dans les sols arides du Groenland. Comment? D’abord, ses feuilles poussent vite ce qui permet de minimiser le temps où la plante ne peut pas faire de photosynthèse. Ses racines résistent à plusieurs types de sols autant au niveau de la température que de la composition en nutriments ou sa granulométrie (aka, la grosseur des grains du sol). Eeeeet en plus, c’est l’fun à kicker avec ses pieds quand le pissenlit est en graines. La dissémination par le vent, c’est une stratégie de reproduction efficace, surtout quand un seul plant peut produire plus de 100 graines et quand on a un peu d’aide des enfants!

Un des aspects fascinants des astéracées comme le pissenlit, c’est la composition de leur fleur. À première vue, t’as l’impression que la boule jaune, c’est une seule fleur. Ben non! T’as déjà écrasé un cœur de marguerite entre tes doigts? Oui? T’as remarqué qu’il se défaisait en petits tubes? C’est la même chose pour le pissenlit. En fait, chaque petit tube, c’est l’équivalent d’une minuscule fleur. Toutes ces petites fleurs assemblées ensemble s’appellent un capitule. Toutes les astéracées ont des fleurs qui forment des capitules. D’autres fleurs dans le même genre bien connues? Le tournesol et la chicorée!

Pourquoi cette plante est si mal aimée? D’abord, comme on le disait plus haut, quand ça pousse, ça pousse. Et vite. Et partout. Quand il y a des pissenlits, il prennent souvent toute la place. Dans les champs, les pissenlits se glissent à travers le foin. Comme c’est une plante laiteuse, elle reste humide longtemps et empêche le foin de bien sécher. Les animaux aiment bien brouter le pissenlit, mais c’est l’agriculteur qui est moins content quand le foin sèche mal!

On espère que tu verras cette jolie fleur d’un autre oeil! Et si t’as quelques plants dans ton jardin qui attirent peut-être les animaux vers tes récoltes, arrose le plan avec de l’eau bouillante! #solutionécolo #trucsdegrandmère

Psssst! Pisse-en-lit, ben oui, ça vient du fait que la consommation du pissenlit est diurétique! Elle aide à faire pipi! :)

Sources images : Pixabay, Pixabay

voir l'article
105
Qc-Nature
Les algues : c’tu des plantes ou pas?

Les algues. Ces fameuses plantes qui poussent dans l’eau... En fait, sais-tu quoi? Les plantes qui se pognent entre les oreilles dans les lacs, c’est souvent PAS des algues! On t’explique la différence ici!

Les algues. Ces fameuses plantes qui poussent dans les cours d’eau de toutes sortes, en milieu marin, en milieu lacustre (ou d'eau douce… un mot de plus pour ton Scrabble) et celle qui te prend entre les orteils dans un lac en plein milieu de l’été. En fait, sais-tu quoi? Les plantes qui se pognent entre les oreilles dans les lacs, c’est souvent PAS des algues! On t’explique la différence!

Une laminaire

Si t’es un grand lecteur de notre blogue, tu sais sans doute que les plantes se divisent en différentes catégories comme celles qui produisent des graines ou des spores. Des plantes à fleur, des conifères, des fougères ou des mousses. Ou des algues.

Les algues, c’est bien des plantes. Elles sont autotrophes (elles produisent leur propre nourriture avec la photosynthèse) comme les plantes terrestres. Toutefois, comme elles habitent dans une de leur source principale de nutriments, l’eau, leur anatomie est différente des plantes terrestres. You guessed it : elles n’ont pas besoin de racines. Leurs feuilles ne s’appellent même pas une feuille! Un bon exemple standard pour reconnaître les principales parties des algues (parce qu’il y en a des microscopiques, des complexes et des très simplement constituées), c’est la laminaire à long stipe, une algue qui peut faire plusieurs mètres de long qu’on trouve parfois échouée sur le bord du fleuve, dans la laisse de mer (« ce que la mer a laissé » quand la marée a baissée #poésie). On peut faire de l’excellente lasagne avec cette algue; elle remplace les pâtes, d’où sont nom commun : la lasagne de mer.

Algue Anatomy

Alors, la graaaande feuille, c’est la fronde (plusieurs appellent ça aussi la lame). C’est là que se fait le gros de la job de la photosynthèse. Pour des espèces plus petites que la laminaire, comme les fucus, on trouve parfois des flotteurs au bout ou dans la fronde. Ça permet à l’algue de mieux flotter pour maximiser son contact avec la lumière. La tige, sur une algue, ça s’appelle un stipe. C’est plus rigide que la fronde et ça permet de lier la fronde au crampon. Simple de même. Et les genres de racines, qui ont l’air de « cramponner » l’algue sur les roches? Hé bien, c’est carrément le dit crampon pour cramponner l’algue à la roche! Il permet à l’algue d’être fixe et de maximiser la photosynthèse aussi.

Alors c’est quoi les plantes qui te chatouillent les pieds dans les lacs? Généralement, ce ne sont pas des algues, mais bien des plantes aquatiques avec des racines, des feuilles, des fleurs… Mais ça peut arriver que ce soit des algues! Il y en a juste moins fréquemment en eau douce (en tout cas, qu’on peut voir à l’oeil nu!). Meilleur exemple de plantes aquatiques : les nénuphars et les nymphées! Sinon, il y a toute une collection de potamots, de Brasénie de Schreber, de vallisnéries et de plantes carnivores qui poussent dans l’eau douce des lacs et des rivières.


Avec tout ça, il existe des plantes adaptées à l’eau salée, à l’eau douce, aux marais, aux milieux semi-aquatiques, aux tourbières, au bord de mer, au bord des rivières, au bord des lacs, dans l’eau calme, dans le courant… On a définitivement pas fini de vous parler de plantes!

Sources images : Flickr, Amanda Cullingford

voir l'article
106
Quoi faire?
Comment profiter de l’été sans crever de chaleur

Profiter de l’été sans mourir de chaleur, c’est un art. On te propose donc quelques activités qui te permettront d’être dehors, mais d’éviter un peu le soleil.

Profiter de l’été sans mourir de chaleur, c’est un art. On te propose donc quelques activités qui te permettront d’être dehors, mais d’éviter un peu le soleil.


Promenons-nous dans le bois

D’abord, vas dans la forêt. La présence des arbres réduit les effets de la chaleur. En plus de leur ombre, pendant leur respiration, les arbres rejettent de l’eau dans l’air. Cette vapeur diminue la température ambiante et pendant les canicules, c’est notre solution numéro 1. La forêt centenaire du parc-nature du Bois-de-Liesse est une excellente destination pour les Montréalais. On te propose aussi le Parc régional de la Forêt Ouareau, dans Lanaudière, où tu trouveras des sentiers pour tous les niveaux. C’est aussi l’occasion d’explorer un tronçon du parc linéaire du P’tit train du Nord. Si tu sais pas par où commencer, on te propose la Réserve naturelle Alfred Kelly. Un autre îlot de fraîcheur à visiter : la Réserve nationale de faune du Cap Tourmente, à Québec. L’air frais de la cédrière en valent définitivement la peine.

À la recherche de l’eau

En cas de grandes chaleurs, l’eau devient vite ta bff. L’évaporation de l’eau, comme c’est le cas dans le phénomène de respiration des plantes, rafraichit l’air. Alors, pourquoi ne pas se baigner!

Une piscine, ça fait l’affaire, mais y’a rien comme se glisser dans une rivière pour faire baisser la température de son corps. Les amateurs de baignade en nature seront charmés par la rivière Rouge. Rendez-vous à la plage Brébeuf (à Brébeuf, dans les Laurentides), juste à côté de la Chute aux Bleuets. Sable fin et eau revigorante.

Si tu veux quelques choses de plus secret, c’est au Centre d’accès à la nature de l’UQAM que ça se passe. La rivière Archambault qui traverse le site et la baignade sous la chute (du même nom), c’est magique. Plus de chutes? Le Parc national de la Mauricie en est rempli : les chutes Parker (à partir de Shawinigan), les cascades Shewenega, les chutes Waber… Et pas loin, à Grand-Mère, il y a même une chute qui coule sur un rocher en forme de face de… grand-mère!

Truc de pros : Si tu veux vraiment un coin tranquille, toujours dans le parc national de la Mauricie, en faisant le sentier multi-services (#9) qui longe le lac Bouchard, garde l’oeil ouvert. Tu croiseras des sites de canot-camping et s’ils sont inoccupés, tu viens de trouver ta plage intime pour la journée!

Sources images : Pixabay, Pixabay

voir l'article
No results found.
Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form.
Notre blogue
découvrir
Nos audioguides
découvrir
Nos vidéos
découvrir
Nos fiches éducatives
découvrir
OUTILS
BLOGUE
fermer
Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience de navigation, diffuser des publicités ou des contenus personnalisés et analyser notre trafic. En cliquant sur « Accepter », vous consentez à notre utilisation des cookies. Pour plus d'information, veuillez consulter notre Politique de confidentialité.