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Découvrir la nature avec nos yeux d’expert.e.s

Parce que tu te demandes qu’est-ce qui se passe dans un cocon de papillon, comment se forme une tornade et comment les plantes communiquent... L'équipe de naturalistes de GUEPE a décidé de répondre à toutes tes questions, car la nature, ce n’est pas un mystère, c’est une science! Un.e naturaliste c’est quoi? En gros, c’est un.e spécialiste dont la mission première est de vulgariser les différentes sciences de la nature.

Chaque mois, on te présente une vedette, animale, végétale ou autre (oui, oui!), en plus des sujets préférés de nos naturalistes. Reste donc bien connecté.e. On va répondre aux questions de notre lectorat (incluant les tiennes) et on va aussi te proposer des places à visiter, des actions à poser, des trucs à voir et à lire. 

On te souhaite une bonne exploration de la nature!

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Question du public
Pourquoi la fleur de lys est l’emblème du Québec?

Bon, la gang, on va mettre quelque chose au clair en partant : la fleur emblématique du Québec, ce n’est pas le lys, mais bien l’iris versicolore!

Pourquoi la fleur de lys est l’emblème du Québec?

Bon, la gang, on va mettre quelque chose au clair en partant (attention, âmes sensibles, s’abstenir)… la fleur emblématique du Québec, ce n’est pas le lys, mais bien l’iris versicolore! Surpris? On t’avais averti. Comme ce serait dommage de s’arrêter maintenant alors qu’on commence à avoir du plaisir… et à s’instruire. On va se donner la peine de gratter plus loin pour voir d’où viennent le lys et l’iris.

La fleur emblématique du Québec : l’Iris versicolore

En janvier 1948, Maurice Duplessis adopte le drapeau officiel du Québec arborant quatre fleur de lys blanc. On le baptise alors le fleurdelisé. Cette fleur qui sera dès lors affichée aux quatre coins de la province est bien connue comme symbole de la monarchie française. Un symbole éloquent pour notre histoire, mais très peu pour notre flore locale parce que le lys, ça ne pousse pas sur notre territoire t’sais!

En 1999, l’iris versicolore a dit « ça va faire », il a mis ses culottes et il s’est taillé une place au rang de fleur emblématique du Québec, délogeant le lys blanc. Entre nous, il méritait sa place! Originaire d’ici, l’iris a une variété de couleurs représentant notre diversité culturelle. Pas mal hein? C’est pas tout! Il pousse généralement près des marais et des cours d’eau, ce qui nous rappelle l’importance de préserver nos milieux humides pour que cette plante puisse y fleurir. T’es charmé? Nous aussi!

L’iris étale toute sa splendeur de la fin du printemps au début de l’été, c’est sa période de floraison. Elle est pas pire syncro la p’tite, elle nous flash ses couleurs juste à temps pour célébrer notre fête nationale, le 24 juin! C’est le temps de sortir dehors dans un milieu humide pour l’observer en nature… Avec ses trois grands sépales, tu ne peux le manquer!

Source image : Marc Bélanger

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Qc-Nature
La senteur des fleurs

Des fleurs, il y en aura tout l’été et même à l’automne. Tant mieux, on pourra profiter de leurs couleurs et de leur parfum. Justement, d’où ça vient cette odeur?

Après la fabuleuse batch de fleurs de printemps, c’est au tour des pivoines et des iris de prendre la place. Des fleurs, il y en aura tout l’été et même à l’automne. Tant mieux, on pourra profiter de leurs couleurs et de leur parfum. Justement, d’où ça vient cette odeur?

Les verges d’or qui sentent bonnes

Une odeur, c’est une combinaison de composés organiques volatiles produite par la fleur (des fois par les feuilles), lorsqu’elle est mature pour la pollinisation. Tout ça se passe au niveau moléculaire de la plante. Les molécules organiques (qui une fois à proximité les unes des autres créent les fragrances) ne traversent pas simplement la paroi cellulaire pour se rendre jusqu’à nous. En fait, c’est par un phénomène extrêmement complexe que la molécule devient de la vapeur au contact de l’air. C’est donc ces « molécules-vapeur » volatiles qui créent le parfum des fleurs et l’odeur du gazon coupé.

Chaque fleur a une odeur différente. Elles les utilisent comme un signal qui dirige les pollinisateurs. Ils vont généralement orienter leur choix sur des fleurs et le nectar ou le pollen sera la récompense. C’est un genre de GPS pour insectes. Cette sélection que l’insecte fait par l’odeur est super importante, spécialement pour les fleurs à pollinisation nocturne, qui attendent patiemment que les papillons de nuit les sniff.

Parce qu’une des principales fonctions des odeurs des fleurs est d’attirer les pollinisateurs, et que des pollinisateurs il y en a des tonnes, l’évolution a fait en sorte que les plantes se sont spécialisées. La production d’odeur varie selon les conditions, le climat et le moment de la journée. Les fleurs aux fragrances sucrées vont généralement attirer les abeilles et les papillons qui ont une préférence pour les parfums alléchants. Mais certaines fleurs ont des odeurs épicées ou de moisi, de viande pourrie et ça tombe dans la palette des mouches ou des coléoptères. Tous les goûts sont dans la nature!

Tournesol et… un pollinisateur

En plus d’attirer les pollinisateurs et d’être un mécanisme de haute importance dans la reproduction des plantes, les odeurs ont d’autres fonctions. Elles peuvent éloigner les herbivores et diminuer la pression de broutage. Et certaines plantes peuvent même communiquer entre elles grâce à des odeurs. Oui, oui, t’as bien lu. Les végétaux peuvent communiquer et ils le font avec leur parfum.

Quand on regarde ça, il n’y a rien d’anodin dans la nature. Les couleurs, les odeurs, les textures : tout a une fonction! Ouvre bien les yeux, les oreilles et même tes narines pendant ta prochaine balade, tu pourrais être surpris…

Source image : Anne F. Préaux

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Ailleurs
Le ciel en été

As-tu remarqué que le ciel d’été est pas tout à fait semblable au ciel d’hiver? Voici ce que tu peux facilement observer à l’oeil nu dans l’hémisphère nord!

Non mais, c’est tu agréable de passer des soirées dehors, en camping sur le bord du feu? Entendre les rainettes, les grillons et regarder des étoiles… As-tu remarqué que le ciel d’été est pas tout à fait semblable au ciel d’hiver? Voici ce que tu peux facilement observer à l’oeil nu dans l’hémisphère nord!

Comme cet hiver, tu peux habituer tes yeux au ciel étoilé en cherchant la Grande Ourse et Cassiopée qui sont visibles toute l’année. Ensuite, c’est parti pour le triangle d’été.

Le Triangle d’été

Le triangle d’été, c’est pas une constellation à proprement parlé, mais une série d’étoiles assez brillantes pour ressortir du lot et t’aider à ajouter 3 autres constellations à ta collection. Donc, en plus de la Grande Ourse et de Cassiopée, tu pourras facilement repérer : le Cygne, la Lyre et l’Aigle. Et si ta mémoire te le permet, tu seras même capable de nommer les 3 étoiles du triangle d’été! How fancy.

Quand tu n’as pas l’oeil trop habitué, tu peux repérer le triangle d’été lorsque tu as Cassiopée un peu sur ta gauche et la Grande Ourse un peu en haut sur ta droite. Le triangle d’été devrait se situer sous ces deux constellations, environ au centre. Tu y verras alors un assez grand triangle composé des étoiles suivantes : Deneb, Vega et Altair.

Deneb fait partie de la constellation du Cygne. Quand tu regardes avec plus d’attention, tu remarques un peu sous Deneb, 5 étoiles presque en ligne droite : elles forment les ailes du cygne. La tête de ce cygne se trouve presqu’au centre du triangle d’été (Deneb, c’est un peu comme les fesses du cygne qui a un long cou qui pointe vers le bas).

Vega, c’est la plus brillante et elle fait partie de la constellation de la Lyre. Pour la voir, t’as besoin de te rappeler de ta géométrie de 4e année… Juste sous cette étoile, tu verras un petit parallélogramme (maaaaaths!!) apparaître : c’est ce qu’on cherche!

Finalement, la troisième étoile, Altair, fait partie de la constellation de l’Aigle. Contrairement à Dened, Altair peut représenter la tête de l’oiseau ce qui donne l’impression qu’il se dirige vers le centre du triangle.

Bien sûr, tu pourrais en repérer plein d’autres mais vaut mieux commencer par repérer les plus simples afin de s’habituer. Si t’as la chance d’être en région, loin du smog et de la pollution lumineuse, que le ciel est très clair et que la lune n’est pas pleine (il faut avoir vraiment des bonnes conditions!), tu verras sans doute apparaître la Voie lactée, sous Cassiopée. Elle apparaîtra comme des traînées de fumée d’étoiles et c’est magnifique.

Oublies pas que tu peux utiliser des jumelles pour regarder tout ça d’un peu plus près!

Source image : NASA

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Quoi faire?
Les p’tits chanteurs du marais

Au printemps, si tu te promènes en forêt et que t’écoutes comme il faut, t’entendras sûrement les chants des grenouilles! Peut-être même un crapaud!

Tout le monde sait que les oiseaux chantent au printemps pour attirer les femelles. Le mâle s’attrique de ses plus belles plumes pour cruiser les femelles entre avril et juin. Si tu te promènes en forêt et que t’écoutes comme il faut (après avoir écouté un de nos fameux audioguides, bien sûr!), t’entendras sûrement d’autres chants dignes du dernier gagnant de La Voix… sûrement des grenouilles! Peut-être même un crapaud! Ou s’il fait un peu plus chaud, qui sait si ce n’est pas un gros ouaouaron qui te chante sa version de Shape of you (ça, c’est si t’as une méchante bonne imagination…)!

Les anoures – ce fameux groupe d’amphibiens qui sautent – sont des animaux qui chantent pour les mêmes raisons que les oiseaux (et que la majorité des orthoptères). Les anoures ont aussi un organe exprès pour leur donner une belle voix : les sacs vocaux (FYI : l’organe du chant chez les oiseaux s’appelle le syrinx…). L’air circule entre le nez et les cordes vocales des mâles pour produire le coassement. Ensuite, le son est amplifié par les sacs vocaux gonflés d’air. En fait, ces sacs, c’est exactement comme une caisse de résonance portative!

Des refrains connus

Wrabbit-wrabbit, piou-piou-piou ou bien vvvvvv-vvvvvvv, ça te dit sûrement rien vite de même, mais clairement que si on te faisait écouter un enregistrement, tu dirais que tu as déjà entendu ces sons au chalet ou en camping!

Parmi les sons les plus faciles à différencier : la rainette crucifère. P’tite gimpeuse, cette petite grenouille vit dans les arbres à proximité des milieux humides ou dans les marécages. Son chant est une série de piiip-piiip-piiip vraiment stridents. Comme une rainette ne vient jamais seule, ce que tu entends est probablement un mélange de piiip-pipipiii-pipipiii rapides et tellement forts que c’est difficile de discuter sur le bord d’un marais quand les rainettes chantent. True story. On les entend même en roulant sur la route les fenêtres fermées.

Le chant de la rainette crucifère

Une autre facile à identifier : la grenouille verte. On pourrait penser que la grenouille la plus standard du Québec soit l’interprète du fameux wrabbit-wrabbit, mais non! Elle joue un peu de guitare à une corde avec sa gorge. Essaye d’imiter avec ta gorge le son d’une corde de guitare qu’on pince avec nos doigts (le son gn-goung)… Ça te donne un air un peu weird, mais c’est certain que t’as pas mal un son de grenouille verte!

Maintenant, laisse les bruits de gorge et sors ton inner sabre laser. Imagine que Obi-Wan Kenobi, favori de Star Wars, qui fend l’air avec son sabre laser. Tu fais sûrement le son vvvvvvvvvv lentement, plusieurs fois de suite. Lâche ton sabre : t’es en train d’imiter un ouaouaron!

Dans les autres anoures faciles à imiter : la grenouille léopard qui ronronne comme… guess what… un léopard! Assez facile à confondre avec la grenouille des marais. Par contre, les grenouilles des marais sont plus rares que les grenouilles léopards. Le crapaud d’Amérique est aussi très facile à différencier : un loooooong trrrrrrrrrrr (ta langue qui roule dans ta bouche) qui continue presque sans arrêt. Et si tu te promènes dans les forêts, quand la neige fond, fin avril (omg, maintenant!), t’auras peut-être la chance d’entendre une grenouille des bois. Si t’as l’impression qu’un clown flatte une balloune avec des doigts mouillés en plein sentier, tu peux être certain que c’est une grenouille des bois. Ou un clown qui flatte une balloune. Mais les chances sont faibles : plus que de voir une grenouille des marais.

Une grenouille de bois

T’as le goût de pratiquer ton ouïe? GUEPE présente des activités pour te donner des trucs pour reconnaître les espèces et te pratiquer l’oreille. Les activités ont lieu à différents moments du printemps pour te permettre d’entendre toute sortes d’espèces. Surveille notre calendrier pour connaître les dates, les heures et comment t’inscrire!

Source image : Ryan Hodnett

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Question du public
Apiculture, entre commerce et conservation

On se questionne de plus en plus à propos de notre impact sur la nature, des forêts en passant par les plantes comme le ginseng jusqu’aux insectes. Quelles sont les conséquences de se mêler de la vie des abeilles?

« Est-ce que l’exploitation du miel et de la cire des abeilles leur cause préjudice? »

On se questionne de plus en plus à propos de notre impact sur la nature (et tant mieux), des forêts amazoniennes, en passant par les plantes comme le ginseng jusqu’aux insectes. On sait qu’on peut aider, mais on sait aussi qu’on peut nuire. Alors, quelles sont les conséquences de se mêler de la vie des abeilles?

Le miel et nous

Le miel, c’est la substance sucrée que les abeilles produisent à partir de nectar et qu’elles entreposent dans leur ruche. Elles s’en nourrissent toute l’année et le donne à leur larves, spécialement dans les périodes plus difficiles (les abeilles sont des insectes sociaux très bien organisés). Le miel est aussi consommé par d’autres animaux, comme les oiseaux, les fourmis, les ours, les renards même, et nous.

L’apiculture, c’est la science et la pratique d’élever* des abeilles. Ça existe depuis la préhistoire, et aujourd’hui, c’est pratiqué partout dans le monde. On reconnaît que l’apiculture offre un bon moyen de générer des revenus à partir des ressources naturelles sans les endommager. Un win-win. Et on n’en fait pas seulement du miel. La cire, le pollen, la propolis (la résine végétale que les abeilles utilisent comme un mortier), la gelée royale (la sécrétion dont les larves et la reine de la colonie sont nourries) et le venin sont tous des exemples de produits que l’humain tire de l’abeille**.

La B.A. des abeilles

Les abeilles font partie des pollinisateurs les plus importants de la planète. Par la pollinisation des plantes à fleurs, elles favorisent la variation génétique dans la communauté des plantes, la diversité florale et donc, la biodiversité. Elles participent alors au maintien et à la stabilité des écosystèmes et ce, en milieu naturel, mais aussi en milieu rural. T’sais, l’endroit d’où vient la majorité de nos aliments. C’est pas rien pour un si petit animal. Sans le travail acharné des abeilles, tu ne pourrais pas croquer une pomme juteuse ou te faire une salade de betteraves. Non. Malheureusement, le plus grand service qu’elles nous rendent, celui de la pollinisation, est encore trop sous-estimé.

Les méthodes d’agriculture actuelles (comme les monocultures, qui réduisent la variété de la nourriture pour les abeilles, et l’utilisation de pesticides, comme les néonicotinoïdes) ont un impact majeur sur nos précieuses abeilles. À ça s’ajoute la pollution, les hivers qui sont fous, les maladies et la réduction de leur habitat naturel de prairies à fleurs. Rien ne va plus… C’est pas pour rien que depuis plus de 10 ans la communauté scientifique sonne l’alarme face au déclin inquiétant des populations d’abeilles.  


L’apiculteur dans tout ça

Alors, c’est quoi l’impact de l’apiculture sur nos fragiles abeilles? Parce que les différentes espèces d’abeilles ont des besoins différents, des spécialisations pour des types de plantes et qu’elles requièrent des milieux spécifiques, on a tendance à les malmener. En apiculture, on modifie ça au nom du rendement. On modifie le régime alimentaire de la colonie en stimulant l’augmentation des niveaux de recherche de nourriture et en limitant les espèces de plantes à polliniser. Ça donne des abeilles qui ont faim et qui doivent travailler plus fort encore. Des ruches surpeuplées, des alvéoles trop grosses et un élevage sélectif qui dure depuis des siècles et qui réduit l’immunité des abeilles ont aussi des répercussions sur les insectes.

En milieu naturel, lorsqu’un nid est construit c’est pour des bonnes raisons : sa température et son humidité, sa forme, la possibilité de créer des chambres d’entreposage, la circulation de l’air, sa défense. Tout est parfait. Les stress naturels sont limités et seules les colonies les moins bien adaptées (on dit, avec le moins bon fitness), mourront. Et ça, c’est normal. En élevage, on maintient en activité des colonies dont le pool génétique peut être moins intéressant et on perpétue ainsi des gènes indésirables.

Malgré tout, les apiculteurs jouent aussi un rôle d’une importance capitale dans la protection de nos copines à manteau jaune et noir. Sans eux, leur nombre serait probablement beaucoup plus bas. Oui, l’apiculture c’est une économie, mais on peut aussi voir ça comme des actions de conservation. En favorisant leur présence, en leur donnant un emplacement pour nicher, en les traitant aux petits oignons, en éliminant les parasites, l’apiculteur fait définitivement sa part dans le maintien de ces pollinisateurs essentiels. Aujourd’hui, l’apiculture fait partie de la solution au déclin des abeilles, comme la reproduction in vitro pourrait sauver les rhinocéros blancs du Nord.

NOTES

* On dit élever ici, parce qu’on est entre nous. Par contre, il faut savoir que les abeilles qui sont exploitées restent sauvages et ne sont pas domestiquées comme pourrait l’être des vaches et des cochons.

** Les vertus de la plupart de ces produits restent encore à prouver.

Par Anne Frédérique, éducatrice-naturaliste

Sources images : Pixabay, Pixabay

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