Tout savoir sur les moustiques

8/10/2024
Qc-Nature

De la famille des Culicidés, les moustiques, ou encore les maringouins, sont bien connus. On les reconnait facilement à leur vol bruyant, leurs grands yeux et leur trompe de type piqueur-suceur. Ces insectes font partie, tout comme les mouches, de l’ordre des diptères.

Des « bibittes » des milieux humides

À l’échelle mondiale, on décompte 3 618 espèces de moustiques. On peut les retrouver partout, à l’exception de l’Antarctique et de l’Islande. Ils sont présents dans tous les milieux (comme la forêt, la ville, la savane, etc.) du moment où il y a un accès à une étendue d’eau, ou même à une flaque d’eau.

La présence d’eau est essentielle à leur reproduction. La femelle pond de nombreux œufs dans un marais, dans un étang ou dans de l'eau stagnante. Les conditions météorologiques affectent le temps d’éclosion des larves. Les larves se nourrissent d’algues microscopiques, de phytoplanctons ou de petites particules de matière organique en suspension. À ce stade, on peut les apercevoir nager la tête à l’envers; c’est que les larves respirent par leur siphon, situé à l'extrémité de leur abdomen. Une fois leur croissance terminée, les larves deviennent des nymphes capables de se déplacer. (Certains insectes sont très vulnérables durant ce stade et ne bougent que très peu, comme la chrysalide du papillon.) La nymphe reste surtout à la surface afin de respirer. Une fois métamorphosé en adulte, le moustique commence sa vie hors de l'eau.

Une gang de larves la tête en bas!
Une nymphe

De fines bouches

Les mâles se nourrissent seulement de nectar. Ils jouent donc un rôle important qui nous rend service, celui de la pollinisation. Les femelles, quant à elles, sont hématophages : elles ont besoin de sang pour compléter leur cycle de reproduction. Elles trouvent principalement leurs proies via leur perception de la chaleur et leur odorat. En effet, des odeurs émises par la sueur, la dégradation de la peau, le sébum, la respiration et la sudation attirent certaines espèces qui piquent les humains. L’odeur de l'alcool peut aussi jouer un rôle sur l'attrait que les moustiques ont pour nous. D’autres paramètres* entrent aussi en jeu, notamment certains parfums et la hauteur à laquelle nos odeurs sont émanées. Par exemple, certaines espèces choisissent davantage les chevilles.

Femelle moustique qui se mêle de ses affaires.

Les moustiques et les changements climatiques

Les moustiques sont extrêmement adaptables. Certains indices suggèrent qu’ils auraient été présents depuis le Jurassique (il y a au moins 210 millions d'années). Ils étaient donc sur Terre alors qu’il y avait encore des dinosaures!!! Ils ont vécu plusieurs perturbations et se sont adaptés à de nombreux environnements. Présentement, nous sommes dans une époque où les changements climatiques sont induits par l’humain. Malheureusement pour nous, ces changements climatiques impactent positivement les moustiques. Les hivers sont moins rigoureux, les températures moyennes augmentent et certaines régions du Canada connaissent des précipitations plus importantes. Cela favorise le développement et la survie des larves, prolonge la vie des moustiques adultes et favorise aussi l’émergence de maladies transmissibles par le moustique.  

Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres! N’oublions pas que le moustique demeure une espèce importante ayant son rôle à jouer dans la chaine alimentaire. Les chauves-souris, les hirondelles, les libellules et même les anoures seront sans doute enchantés d’en avoir plus à manger!

NOTE

* Une étude menée en 2022 démontre que l'espèce Aedes aegypti, est spécialement attirée par les individus présentant naturellement un taux élevé d'acide carboxylique dans leur sébum. La sécrétion de ce composé est spécifique aux humains. Il est donc envisagé que les moustiques se soient adaptés à le repérer. On peut donc supposer que d'autres espèces choisissant l'humain comme proie sont aussi particulièrement attirées par le taux d'acide carboxylique. Malheureusement pour les personnes attirant les moustiques, ce taux ne varie aucunement en fonction des habitudes de vie (hygiène et alimentation). Elles sont donc condamnées à être victimes de piqures de moustiques!  

Par Sabrina, éducatrice-naturaliste

Sources images : Arthur Chapman, Darron Birgenheier, ProjectManhattan, James Gathany, Travis Wiens

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